dimanche 27 novembre 2016

Ma chronique - Les bonus, les bonus, les bonus



Ce mot qui nous assourdit, qui empli notre quotidien de New-York à Taipei, qui abruti notre raisonnement et rétrécit notre champ de vision politique est l’arbre qui cache la forêt… 

 

Il s’agit de faire croire que le salaire de ceux qui ont une activité spéculative doit être diminué pour que la morale soit sauvegardée… 

Pourquoi la morale doit-elle être sauvegardée ? Parce que les bonus sont à la hauteur des profits engrangés ? Non ! Parce que les profits spéculatifs ont atteint un niveau d’immoralité inégalé. Parce que la spéculation enrichit énormément une minorité, ce qui est bien, mais ruine ou affame la multitude… 

 

Dès lors, une fois posée que ce qui est insupportable est la spéculation sauvage et incontrôlée pourquoi taper sur les bonus ?... Il faut simplement taper sur l’activité des banques que pratiquent ces traders aux bonus exorbitants : La spéculation. 

 

Encadrons, réglementons, contrôlons, punissons, afin de tarir les excès de cette spéculation digne des jeux de Las Vegas… 

 

Bien sur il ne peut y avoir de règles clairement mises en place que si elles sont communes à la planète et à tout le moins par le G20 dans un premier temps… On peut toujours rêver… 

 

Quels moyens ? Il y a de nombreuses pistes à explorer. 

 

- Certains proposent des taxes dégressives suivant la durée de détention des actions. 

- Personnellement, j’aime bien la proposition de taxe Tobin (du nom de son inventeur) que personne n’a appliqué (et que personne n'appliquera jamais, hélas) : Une petite taxe sur chaque transaction… Les actionnaires qui achètent et revendent beaucoup ont tant de fois cette petite taxe à payer que leur gains deviennent non-rentables… Les « raisonnables », c'est-à-dire ceux qui investissent sur une entreprise et une vraie durée… étant gagnants… 

Cette taxe qui résout le problème pour la spéculation à très court terme, ne le résout pas pour le court terme… Il faut donc une modulation de la taxe Tobin au lieu de la fixité envisagée par son créateur… 

 

- En fait, la solution radicale serait de supprimer les actions… Il existe un moyen alternatif d’investir : le prêt d’argent en tant que sociétaire…

 

Mais c’est trop radical, bien évidemment...


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