jeudi 31 octobre 2019

Après 1 semaine et 1 jour de "vacances"


Écrit le 4 septembre 2007

Après 1 semaine et 1 jour de "vacances", consacrées à des démarches, pour me renseigner sur ce qui m'attend, j'ai repris le taf aujourd'hui...
 
Je suis toujours aussi nul... J'ai toujours autant de mal à me concentrer, à comprendre, à faire le travail. Et cet épouvantable mal de tête...

Et ce qui devait arriver est arrivé. Cela me conforte dans mon appréciation négative des gens que je fréquente. Je suis devenu Zéro, mais pas idiot !

Mes jeunes collègues masculins, ces petites putes cafteuses, ont, comme je l'avais prévu, fait part à la direction, de ma nullité... Cons comme ils sont, je dois faire tant de bêtises qu'il s'en sont quand même aperçus !

Dans le passé, il m'est parfois arrivé, que par jalousie, parce que j'étais trop compétent, on me débinât, pour essayer de me faire tomber.
Mais en général, je m'en sortais, grâce auxdites compétences...

Maintenant, on m'enfonce la tête sous l'eau, parce que par charité, ça fait mal de voir quelqu'un se noyer... Merci, mais donnez-moi le coup de grâce, s'il vous plaît ! Non, c'est plus sadique de me noyer...

Jusqu'à avant mars 2007, j'aurais pu dire (sans le dire, bien sur), que je faisais mon travail 2 à 3 fois plus vite et mieux que ces jeunots...

Maintenant c'est l'inverse, je suis 2 à 3 fois moins efficace et rapide qu'eux...
 
J'estime que si j'arrivais à tenir le coup, il me faudrait 36 h de travail par jour, pour arriver à faire ce qu'il font...

Je suis énormément diminué...

Prochaine étape ? La lettre recommandée pour faute ? (A la 3ème c'est la porte)... Chômage à 54% du brut, puis plus rien jusqu'à la retraite : Ce n'est pas la bonne solution... Démission, non plus... Longue maladie à 90% du net, c'est moins pire... Il faudra que j'essaie cela... Mais en attendant, si je faisais tout pour tenter de remettre en marche mon hémisphère gauche... Il sera bien temps si je n'y parviens pas de reconsidérer la porte de sortie...
        

mercredi 30 octobre 2019

Puis-je parler de la réalité ?


Écrit le 28 août 2007 (Depuis cela a évolué dans le mauvais sens, bien entendu)

Puis-je parler de la réalité ?

Puis-je dire la bêtise de mon humaine condition ?

Comment parler de ce bouleversement de ma vie qui me rend proche du débile professionnellement parlant ?

Comment parler de la lecture de phrases techniques ou organisationnelles dont je ne comprends plus le sens ?


Comment expliquer que, en vacances, m'occupant des formalités d'inscription de mon cadet à l'IUT, je n'y comprenne rien et ne retienne rien ? Je suis obligé de sous-traiter à ma compagne la compréhension et la mémoire.


Et surtout, comment envisager la survie, avec ce handicap neurologique ? Le seul point positif, c'est d'avoir développé ou bien révélé à moi-même, une créativité et une certaine facilité d'expression écrite, que je ne me connaissais pas, comme une sorte de "compensation".


En revanche, tout fonctionne bien, lorsque je parle de ma connaissance du monde acquise bien avant, ou quand je m'exprime sur des sujets actuels portant sur l'affect.


Il me faudrait, afin de "fonctionner" comme avant, pouvoir rendre affectives, les données factuelles de ma vie professionnelle et privée...

Ou bien, changer de métier et trouver une activité me permettant de me servir, de ma créativité et de ma faculté d'expression toutes "nouvelles"...
        

mardi 29 octobre 2019

Réponse à Insoumise


  • insoumise
  • 13.03.12 @ 19:37:20

Je ne suis pas d'accord avec vous !

J'ose rarement me prononcer sur le sujet

Mais en l'absence du choix de véritable candidat il me plait de croire que notre président actuel est de loin le plus apte à remplir cette fonction.

Cessons de tout attendre de l'état,

Et soyons les acteurs de notre réussite !

Pas facile à chacun de nous de faire le constat de notre propre incompétence à n'avoir pas tout réussi.

Pourquoi tout attendre d'un seul homme ?

Nous sommes en paix, c'est déjà un bien

Nous vivons mieux que beaucoup d'autres

A chacun de se remuer pour un monde meilleur !



Désolée, je ne vais pas me faire apprécier

je vous propose juste de moins critiquer ou alors seulement après avoir fait votre propre bilan....



  •  zalandeau
  • 14.03.12 @ 15:46:30

Vos commentaires sont ceux des égoïstes qui ont réussi à attraper un morceau du gâteau à vie et qui disent aux autres de se démerder.



J'ai toujours été dans le privé, moi ! Nous sommes sur la corde raide pendant 40 ans... Donc l'état ne m'a pas aidé. Mon salaire je l'ai bien plus que gagné.



Mes enfants n'auront pas de travail, sauf à aller en Chine. Les études coûtent trop cher. On ne va plus chez les spécialistes. Mon benjamin a déjà perdu 4 dents à 19 ans.



Mes récriminations ne sont pas pour ma gueule contrairement à ce que vous dites, mais à l’attention de la jeunesse de notre pays et en particulier pour mes enfants qui n’ont aucun avenir dans votre monde Sarkozyen ou bobo de gauche suivant les cas, élection après élection.



Restez dans votre propriété gardée par des vigiles. Payez vos soins. Étudiez à grands frais ! Vous en avez peut-être les moyens... Et votez Sarko...



Vous faites partie de cette frange qui est pour les ouvriers quand ils sont pauvres par simple esprit de commisération et contre quand ils ont un peu de fric. Moi j'ai été cadre inférieur toute ma vie. J'ai servi les intérêts des patrons tout en défendant les salariés. Je n'ai jamais tourné ma veste. Je suis pour ceux qui travaillent ou qui voudraient le faire et contre les feignasses égoïstes qui vivent au crochet de la société par allocations ou par spéculation et dispensent leur pitié pour faire chic.



Vous me dégoûtez !
  

lundi 28 octobre 2019

Ma réponse à fchrysalis


Le 12 décembre 2011

Les explorateurs du Cosmos, comprennent dans leurs rangs, des néophytes qui se croient obligés de se faire voir en extrapolant des idées abracadabrantes, mais aussi des gens au Cartésianisme " Einsteinien ", si je puis dire... Et le big bang résulte de théories mathématiques qui s'avèrent "coller" à la réalité observée actuellement... Cela est beaucoup plus sérieux et crédible.

Cela est différent de la démarche des climateux, qui n'inventent aucune théorie mathématique mais modélisent mathématiquement des événements non maitrisables. C'est exactement la même chose avec la résistance du vent en soufflerie : Il n'y a aucune hypothèse de départ, qui puisse arriver à une formule. Il y a seulement des essais, qui déterminent une série de points, que l'on relie par une courbe mathématique qui est donc déterminée expérimentalement. Mais cette courbe n'obéit à aucune loi fondamentale connue, déterminée et indiscutable...

Quant aux économistes... Il y en a autant que des voyantes et autres extra-lucides...

Il y a ceux qui expriment les idées en fonctions de ce qu'a envie d'entendre leur client, il y a ceux qui expriment leurs idées politiques (de droite le plus souvent) et font tout pour "démontrer" l'indémontrable comme tout dogme l'est en général. Mais il y a aussi ceux (et ils sont très minoritaires hélas) qui tentent de s'extraire des pressions ambiantes et de leur propre subjectivité et qui tentent de raisonner sur des faits, des tendances et des possibilités de conséquences...
En fait, le but est d'avoir un raisonnement rationnel sur des éléments comportant une grosse partie d'irrationnel...
En fait c'est synthétiser économie et psychologie... Exercice périlleux s'il en est...

La "science" économique n'est pas exacte (comme la météo, donc ce n'est pas non plus une science), mais peut prévoir à court terme ce qui peut arriver et contrairement à la météo donne des solutions alternatives pour palier à des événement qui ne sont pas fatals... Mais ces gens ne sont pas écoutés, ils sont trop peu nombreux et surtout ils dérangent ceux qui profitent des catastrophes financières et économiques...

Bref, extrapoler est aventureux. Il n'y a que l'interpolation qui soit à peu près fiable, mais hélas impuissante au niveau de la prévision...

Tout ce qui n'est pas adossé à une théorie démontrée et vérifiée est totalement faux et notamment le dogme (que l'on a transformé en doxa) de l'universalité bienfaitrice de la mondialisation, du libéralisme etc...
Ces phénomènes sociaux que je viens de citer, à la lumière de l'analyse d'un vrai "technicien", aboutit au fait qu'il y a de bonne choses et des mauvaises (très mauvaises) et surtout incontrôlables...
On n'a jamais vu dans l'industrie de process-en-continu, sans contrôle, vérification, systèmes de sécurité, procédures de rattrapage, simulations d'accident, exercices d'alerte...

... Ce qui n’empêche pas les accidents, parce que la perfection n'existe pas, mais évite que le process échappe à son créateur...

Dans le cas du néo-libéralisme, du capitalisme, de la finance, du mondialisme, la créature échappe totalement à Frankenstein...


NDLA : Celui à qui je répondais était quelqu'un qui avait le soucis de rechercher des éléments de connaissance... Mais dès qu'il les avait acquis, ils les faisaient siens à tel point que nul autre élément ne venait remettre en doute son jugement définitivement arrêté... Je crois que la véritable intelligence, c'est de pouvoir, à tous moments, pouvoir se remettre en doute et remettre en doute ses propres certitudes... Il parait que cette aptitude ne court pas les rues...

Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien... (Socrate)...
 

vendredi 25 octobre 2019

Je n’ai révélé mes Vacances au Katanga...


 Écrit début avril 2007

Je n’ai révélé mes « Vacances au Katanga » à ma compagne et à mes enfants, que depuis mi février 2007, en leur donnant à lire mes 3 premiers chapitres.



Réactions :

-          Mes enfants ont trouvé que j’écrivais à peu près bien, quoique avec un style original, et depuis ils ne veulent plus lire la suite, ça ne les intéresse pas. Dommage, parce que l’action la plus dure se situait surtout dans tous les autres chapitres !

-          Ma concubine m’a dit « beau roman », tu aurais du choisir un thème plus pacifique.

Elle m’a dit que si j’avais vécu ça, je lui en aurais parlé avant. J'ai laissé dire...



Tout ça, ça m’a rappelé, toutes proportion gardées, les reportages sur les survivants des camps de concentration, à qui l’on reprochait ne pas avoir raconté, et qui disaient : « Soit les gens étaient gênés, soit ils trouvaient les faits exagérés, en tout cas ils ne voulaient pas écouter ! ».



Je n’ai pas de véritable traumatisme. Mais il faut que je raconte ce que j’ai retenu en moi si longtemps.

Après tout, cette opération a empêché le massacre de toute la population de Kolwezi.

Si la France avait fait la même chose au Rwanda, pour empêcher le massacre des Tutsis au lieu de laisser faire !!!



Moi, j’ai écouté mon Papa, le jour où, cinquante ans après, il m’a raconté sa vie d’orphelin et surtout sa guerre.

Parce que moi aussi j’avais un non-dit à garder pour moi, j’étais à même de le comprendre.

Mon Papa ne l’a raconté qu’à moi, même pas au reste de la famille. Il a commencé ce jour là à 16h00 et a fini son récit à 04h00 du matin. Il racontait bien, avec des détails drôles ou émouvants.

J’ai regretté de ne pas avoir un magnétophone sous la table. Je lui ai demandé plus tard de l’enregistrer, mais il n’a jamais voulu le faire.



Depuis ce jour, mon admiration pour mon Papa a décuplé, sachant les épreuves qu’il a traversées, toujours la tête haute. Et je suis heureux d’avoir eu un homme tel que lui comme père.

Quant à moi, on finit par mettre son traumatisme dans sa poche avec son mouchoir pas dessus...
 

jeudi 24 octobre 2019

L’ardoise fiscale de Johnny Hallyday avoisine les 30 millions d’euros

L’ardoise fiscale de Johnny Hallyday avoisine les 30 millions d’euros. Les différentes parties cherchent à négocier un accord.




L’ardoise fiscale de Johnny Hallyday avoisine les 30 millions d’euros, selon une source proche du dossier à BFMTV. Pour cette raison, les différentes parties concernées par la bataille judiciaire autour de son héritage cherchent à négocier un accord, qui éviterait de régler au fisc une partie des dettes du chanteur. 



Les ennuis du Taulier avec le fisc commencent en 2007. Résident fiscal suisse puis américain à partir de 2013, Johnny doit continuer à payer des impôts sur ses revenus générés en France. Pour que ces dividendes ne soient plus imposés en France, il met en place dès 2007 un montage d'optimisation fiscale, mais il est rattrapé par le fisc qui le notifie de plusieurs redressements.



"Un mode de vie tout à la fois itinérant et bohème"




Fin mai, un jugement du tribunal de grande instance de Nanterre avait infligé un sérieux revers à Laeticia Hallyday, la veuve du chanteur, en concluant que Johnny était résident français au moment de sa mort en décembre 2017, malgré ses nombreux séjours aux Etats-Unis.



Les juges de Nanterre avaient estimé que la rockstar avait conservé "jusqu'au bout un mode de vie tout à la fois itinérant et bohème, mais surtout très français, qui l'amenait à vivre de façon (...) habituelle, en France". Sa veuve avait fait appel et une audience devait se tenir le 6 novembre. Mais elle y a renoncé.




 

mercredi 23 octobre 2019

Les " voix " du seigneur sont impénétrables


Écrit le 17 juillet 2007.

Je suis allé voir Sainte Thérèse. Elle était accompagnée de Jésus, Dieu, le Saint esprit et mon Papa...

Ils m'ont dit "laisse pas aller la part ténébreuse qui est en toi. Tu sais bien que c'est le mal, contre lequel tu luttes depuis si longtemps".

Je leur ai répondu "Hé, comme vous y allez, vous croyez que je peux encore supporter longtemps ce que je supporte ? Je suis au bout du rouleau, je n'en peux plus. C'est pour ça que je suis venu vers vous quémander du secours !"

Il me fut répondu "Le secours viendra de toi. Mais comme nous sentons ton profond désarroi, Jésus suggère que nous te donnions une indication: Maigris, perds 10 kg, redeviens un homme séduisant"

Pourquoi faire Seigneur, Jésus, Papa, Sainte Thérèse ? Pourquoi faiiiiiire ?

Puis ce fut le silence dans la basilique. Je me signais et m'en allais désemparé, après avoir été rançonné par trois clodos. "Merci, très bonne journée! ". Je m'entendis répondre "Y'a pas d'quoi...".

Puis je me tapais le chemin du retour, pensant que les voix du Seigneur étaient impénétrables (autant que ses voies d'ailleurs, il faut le préciser pour les ayatollahs du dogme religieusement correct).

J'ai pris des bonnes décisions pour mettre en œuvre cette suggestion divine. Demain je me réinscris à la piscine. Où est-ce que j'ai foutu ma carte de piscine ? J'irai à pied à la piscine. Je vais refaire des abdos... Puis on verra...

  

mardi 22 octobre 2019

Mémoires et radotages (240) – Radicalisation ou pas ?


Écrit le 16 octobre 2019

Pas facile de repérer la radicalisation… Barbe ou pas barbe, poignées de mains aux femmes ou pas… Tout cela ne veut pas dire grand-chose… De plus inciter les gens à signaler des cas suspects… Disons que ceux qui le font déjà n’ont pas attendu cette invitation pour le faire.
Pour les femmes, le port du foulard, ou plus encore, du voile islamique est aussi un cas particulier qu’il ne faut pas sous-estimer…

Dans tous les cas, ces signes peuvent ou non être le signe extérieur d’une radicalisation.

Dans le cas du voile islamique, il y a, outre le soi-disant respect d’appartenance à une religion que tout le monde connaît, une revendication de montrer à tous, cette religion, comme on brandit un étendard.
Pourquoi ne pas retirer cet accoutrement, dans les lieux publics et le remettre seulement dans les lieux de prière ou toute autre sphère privée ? Parce qu’il peut y avoir, possiblement, une volonté d’imposer ostensiblement sa propre foi, comme un signal précurseur de prosélytisme…
Il ne me viendrait pas à l’esprit une seconde d’arborer une croix ou tout autre signe de foi, ailleurs que dans une église… La foi est personnelle… Sauf dans le cas d’une religion qui prétend dominer le monde…

Mais enfin, ceci ne constitue pas de preuve absolue de terrorisme ou de radicalisation extrême, mais juste une foi irraisonnée, ou une domination, ou encore une présomption de provocation…

Par contre, sont à retenir comme des signes totalement clairs, les propos totalement disproportionnés de souffrance et de victimisation de musulmans soi-disant stigmatisés à cause des provocations qu’ils ont commises. Ceux-ci sont à coup sur, dans une autre orbite que celle purement d’adepte d’une foi apaisée. Ils montrent ainsi leur volonté d’imposer politiquement l’islam (puisqu’il s’agit de cela), sur les us, coutumes et lois de la république.

Lorsqu’en plus, il y a dénigrement de la république, lorsque l’on exprime du mépris pour la France, ou qu’on en brûle le drapeau, ou même encore que l’on caillasse pompiers, ambulances ou médecins… Il faut clairement considérer qu’on est en présence de gens totalement anti-Français, anti-laïcs, anti-occidentaux… Et qu’ils sont un danger potentiel permanent pour notre Pays, notre culture, nos valeurs et surtout nos vies ! Ils sont des munitions prêtes à exploser au moindre passage au stade ultime d’un endoctrinement radical.

Il y a plus de chance, dans ce type de comportement, de trouver le terreau des ennemis de la France et des Français, que dans la vieille ménagère avec son foulard, faisant ses courses paisiblement et respectueusement…

Ceci dit, je trouve qu’il serait souhaitable, pour calmer les esprits, que les musulmans paisibles abandonnent cet attribut vestimentaire dans l’espace public.
On me rétorquera que cela les dissimulera à nos soupçons… Mais je viens de répondre à cette question : Preuve insuffisante !

Et en corollaire, il faudra bien évidemment, si le voile était interdit dans l’espace public, interdire également les Kippas, les croix, etc, etc, etc… Laïcité et égalité obligent !
 

lundi 21 octobre 2019

L'endoctrinement (2)


Par Jacqueline Costa-Lascoux, directrice de recherche au CNRS, associée au CEVIPOF, Sc po Paris. 3 février 2018


Le terreau fertile de la radicalisation


La radicalisation est donc un processus de rupture qui a pour but la transformation de soi et la transformation du monde, quels que soient les moyens pour y parvenir, y compris la violence jusqu’au terrorisme. Pour se développer, elle a besoin d’un terreau fertile qui réunit un ensemble d’éléments : la victimisation, le complotisme, le rejet des valeurs républicaines et de la laïcité.

1. La victimisation chez ceux qui se sentent peu reconnus, discriminés ou humiliés par la société, par l’école, favorise l’endoctrinement. Mais l’attitude victimaire est ambivalente : certains revendiquent d’être « stigmatisés » pour exister en renvoyant en miroir la culpabilité à « l’homme dominant », la responsabilité à la « société occidentale » ; d’autres, à l’inverse, cherchent le chemin initiatique du héros combattant. Les jeunes radicalisés rejettent la première attitude et la condescendance de ceux qui les assignent à une identité de « victimes de la société », ils veulent devenir des acteurs de leur vie. La question est alors posée du comportement des professionnels et des associatifs, qui, avec de bonnes intentions, entretiennent les images conjointes de l’exclusion et de la compassion. Le regard condescendant est jugé insupportable par les jeunes entrés dans un processus de radicalisation. Entre la bienveillance et le paternalisme, il n’y a qu’un pas. Celui qui possède le savoir, qui exerce le pouvoir, qui est bien « assis » et arbore son paternalisme, est honni - les « idiots utiles » n’ont pas compris que leur crainte de stigmatiser les jeunes des « quartiers » est ridiculisée et rejetée par ces mêmes jeunes. Et c’est là où se noue le lien avec la théorie du complot : « On vous ment », « Les choses ne sont pas telles qu’elles apparaissent » : les radicalisés se veulent des « chercheurs de vérité » pas des assistés.

2. Le recours fréquent à la « théorie du complot » est utilisé pour justifier la recherche d’une vérité qui serait « ailleurs », et révèlerait « les mensonges » des médias et des puissants. Le « complotisme » entretient une paranoïa qui favorise le projet d’actions destructrices et mortifères contre « une société du mensonge ». La violence devient alors une catharsis. Mais il permet aussi de se sentir distingué, « d’être dans le secret ». Le complotisme est fréquemment alimenté par un antisémitisme qui s’exprime avec virulence, mêlé à la dénonciation des illuminati, des banquiers, des francs-maçons, de la CIA…La récurrence des images archétypales du complot est étonnante. Elle rassure ceux qui ont été traités de « nuls » à l’école et qui se croient au dessus des lois. Désormais, ce sont eux qui sont dans le vrai ! Avec la théorie du complot, ils se distinguent des autres, arborent le savoir occulte et prédisent « l’avenir sombre d’un monde dépravé », « l’apocalypse ». « Ils savent, les autres sont ignorants ».

3. Le rejet du pluralisme des convictions, considéré comme de l’impiété, et de la laïcité, entendue comme une série d’interdits « islamophobes » font le lit de l’embrigadement. Celui-ci se veut la réponse à une série d’interrogations qui n’ont pas été entendues, à une quête de vérité qui n’a pas été satisfaite, à une initiation aux valeurs qui n’a pas été engagée. Cela s’accompagne fréquemment d’un discours sur la dégradation des mœurs, la corruption des politiques, la vanité de la société de consommation. Et les intellectuels, les élus, les éducateurs, qui se croient obligés de dénigrer systématiquement les valeurs de la République, pour prouver leur liberté de pensée et leur compassion à l’égard des « damnés de la terre », développent en fait le tapis rouge sous les pas des nouveaux dictateurs, à l’instar de la fin de la République de Weimar. Certains discouraient pendant qu’Hitler utilisait la propagande par l’image et le son, le symbolisme et les fantasmes.
 

samedi 19 octobre 2019

L'endoctrinement (1)



Jacqueline Costa-Lascoux, directrice de recherche au CNRS, associée au CEVIPOF, Sc po Paris. 3 février 2018

L’emprise mentale prospère sur la victimisation de ceux qui se sentent humiliés, atteints dans leur dignité et leur identité. La religion surgit souvent au cœur de cette blessure.

En vérité, les facteurs de la radicalisation sont multiples et le processus est intimement lié à des archétypes et aux ressorts psychologiques des idéologies totalitaires, confessionnelles ou non. La réponse ne peut être que citoyenne et républicaine.

Le cyber-endoctrinement a quelques années d’avance sur nos méthodes pédagogiques ; il joue sur l’émotionnel, le symbolique et les fantasmes !

Les étapes de l’embrigadement

L’endoctrinement se présente comme un chemin initiatique, marqué par des épreuves, qui sont autant d’étapes vers la naissance d’un « homme nouveau ».

1. La première étape est celle de la séduction. Le repérage se fait par le moyen d’algorithmes permettant de cibler progressivement un noyau de personnes à la recherche d’un « ailleurs », d’une autre vie. C’est la métaphore du pêcheur qui jette son filet pour attraper quelques poissons. Le ciblage prend en compte une batterie de critères qui vont de caractéristiques psychologiques et familiales à des différences culturelles, linguistiques, de genre, des trajectoires migratoires…il utilise des langages différents et certains sites visent plus particulièrement les filles, les convertis, les étudiants. Cette première phase de la séduction joue sur l’isolement, sur des failles narcissiques, l’ennui de soi et du monde, les addictions. Elle reste le plus souvent invisible, car elle a besoin du secret pour manipuler la personne dans son intimité.

2. La deuxième étape de l’embrigadement requiert l’implication du manipulé, qui va devenir à son tour manipulateur. Elle est celle du prosélytisme visible qui recourt à des attitudes, des gestes, des paroles, une apparence, destinés à être remarqués. Des applications sur les smartphones servent d’aide-mémoire pour indiquer la liste de ce qu’il est permis ou interdit de faire, ce qui rapporte des points pour aller au paradis et ce qui en fait perdre. L’endoctrinement demande alors à l’internaute de devenir à son tour manipulateur en l’alimentant de slogans et de réponses-types, en indiquant les lieux où se montrer et où tester la résistance des impies. Le manipulé/manipulateur se sent choisi, « élu ».

Les signes visibles de l’implication sont récurrents : changements d’apparence physique (maigreur, barbe), de vêtement (djellaba, niquab, pantalons au dessus des chevilles et qui « ne montrent pas l’entrecuisse »), de modes de vie (enfermement dans sa chambre) ; respect formel de prescriptions et de rituels (nourriture, prières, jeûne). Ces changements visibles s’accompagnent de comportements en rupture : décrochage scolaire, abandon d’activités de loisirs ou sportives (sauf les sports de combat) ; éloignement de l’entourage, des anciens copains et copines ; refus de serrer la main d’une personne d’un autre sexe ou d’un mécréant (geste qualifié de « symptôme de schizophrénie » par une psychiatre tunisienne) ; refus de la mixité ; rupture avec la famille ; transformation de la personnalité tel le renoncement à la séduction, l’absence de coquetterie (« on s’enlaidit sciemment ») ; la perte du sens de l’humour, de l’esprit critique et l’interdiction du rire. Si certains de ces signes rappellent des provocations adolescentes, les changements opérés par un processus de radicalisation participent d’une transformation profonde de la personnalité.

3. La troisième phase est celle de la dissimulation, l’effacement de toute manifestation extérieure. La personne, déterminée dans son engagement, se « fond » dans l’environnement pour mieux agir. C’est l’étape de la taqiya (dissimulation) où il s’agit de « tromper l’ennemi de la foi ». S’arrêter à qualifier la radicalisation à travers quelques signes visibles est donc en partie un leurre, alors que le moment le plus irréversible et dangereux ne se voit pas : « Il était gentil, il tenait toujours la porte et il sortait avec des filles, je ne comprends pas » disent les voisins. La crainte de se signaler conduit, aujourd’hui, à entrer plus rapidement dans cette troisième phase. Le cyber-endoctrinement peut favoriser des passages à l’acte en quelques jours. La rapidité de l’élément déclencheur rend le phénomène particulièrement difficile à détecter. Lors de la troisième phase, les recrutés sont aux ordres. Ils peuvent commettre des actes graves ou former le « deuxième cercle » de ceux qui fournissent un appui logistique aux auteurs d’agressions. Ils n’ont plus besoin de partir dans un pays éloigné, ils peuvent agir sur le territoire national et, de plus en plus, « infiltrer » les institutions ou les organismes en contact avec des jeunes.
 
 

vendredi 18 octobre 2019

Mémoires et radotages (238) – L’endoctrinement


Écrit le 09 octobre 2019

Comme l’explique si bien Jacqueline Costa-Lascoux, directrice de recherche au CNRS, associée au CEVIPOF, à Sciences po, à  Paris, le 3 février 2018 : 

-L’emprise mentale « prospère sur la victimisation de ceux qui se sentent humiliés, atteints dans leur dignité et leur identité. La religion surgit souvent au cœur de cette blessure. »
-Elle joue « sur des failles narcissiques »
-La deuxième étape de l’embrigadement « requiert l’implication du manipulé, qui va devenir à son tour manipulateur »
-Les changements opérés par un processus de radicalisation « participent d’une transformation profonde de la personnalité ». 

En résumé, l’endoctrinement radical islamiste (salafiste) prospère sur l’état de fragilité des sujets sur lesquels elle s’exerce. Elle fait ressortir les effets narcissiques enfouis de ces gens mal dans leur peau, ce qui libère leurs tendances manipulatrices à leur tour. Ces futurs assassins n’ont aucun égard pour l’autre, qui ne sera qu’une victime sans importance. Ces endoctrinés présentent alors tous les symptômes, jusqu’alors enfouis, du psychopathe.

Il y a donc une lutte à mener contre ces processus de manipulations pervers exercés par les Imams extrémistes, les sites sur Internet et tous autres vecteurs comme la prison et les promiscuité douteuses.
Le psychopathe est un pervers. A ce titre, une fois les tabous déverrouillés, il devient une véritable bombe à retardement, il a toute sa responsabilité et est très difficilement « soignable ». Comment l’état parviendra-t-il à les neutraliser ?