dimanche 30 août 2020

Luis Mariano - Andalousie



Andalucia
Mia,
Pays d'amour !
Andalucia
Mia,
Vers toi toujours,
S’envolera mon cœur
Car ton ciel en fleur
Contient tout mon bonheur.
Que de fois j'ai songé
Au parfum léger
De tes doux orangers

O divin
Paradis
Que l'on dit
Frivole,
Tu m'as appris
Le prix d'une parole
Quand on jura chez moi,
De s'aimer d'amour
Andalucia
Mia,
C'est pour toujours !

Andalucia
Mia,
Pays d'amour !
Andalucia
Mia,
J’entends toujours,
Tous les refrains si fous
Qui sont les bijoux
Des filles de chez nous.
Et je frémis encore
Au baiser si fort
De leur lèvre qui mord !

O divin
Paradis
Que l'on dit
Frivole,
Tu m'as appris
Le prix d'une parole
Quand on jura chez moi,
De s'aimer d'amour
Andalucia
Mia,
C'est pour toujours !

De l'opérette "Andalousie "
Paroles: Albert Willemetz & Raymond Vincy. Musique: Francis Lopez 1947

NDLR : Cette chanson n'est pas un chef d’œuvre pour ses paroles. Cependant la mélodie et surtout la voix de Luis Mariano en font un air d'opérette exceptionnel.
  

samedi 29 août 2020

9-3, les petits arrangements (suite) - Un département qui se prête à la corruption



" C'est un département qui se prête à la corruption, un territoire de la République où le particulier qui veut quelque chose aura naturellement tendance à proposer de l'argent pour l'obtenir. "
Ce constat d'une rare franchise, c'est d'un magistrat du parquet de Bobigny en Seine-Saint-Denis qui le dresse, sous couvert de l'anonymat, pour pouvoir s'exprimer en toute liberté.

" La corruption se pratique dans les préfectures et les administrations. Et puis il y a les élus, c'est une vraie problématique et le parquet y est très sensible ", ajoute même le fonctionnaire. Entre trafic d'influence et corruption, le parquet de Bobigny ouvre entre cinq et sept enquêtes par an contre les élus locaux de ce département. Les fonctionnaires les plus modestes, payés au smic, sont aussi tentés d'accepter un bakchich en échange, par exemple, de la délivrance d'un titre de séjour. "

C'est un classique ", révèle maître Stéphane Maugendre, avocat spécialisé dans le droit des étrangers. " Ce genre d'affaire éclate régulièrement dans le département et ailleurs. " Et aucun corps de la fonction publique ne semble à l'abri. Les policiers peuvent, parfois, céder à cette atmosphère " corruptive ". Un des derniers cas avait mis en lumière le comportement peu scrupuleux d'une jeune policière, affectée en Seine-Saint-Denis, mise en examen en février 2018, après le vol d'armes de service.

Les juges échapperaient-ils à la tentation ? " Il faut avouer que les magistrats sont un peu loin de la population qu'ils gèrent ", ironise notre avocat. " Cela pourrait être différent à Nice, par exemple, où les corrupteurs peuvent fréquenter les mêmes établissements de standing que les juges. "
   

vendredi 28 août 2020

Le monde de fous des "progressistes"


Ils confondent barbarie et " incivilité ",
ferment les yeux sur l'islamisme,
permettent l'avortement jusqu'à neuf mois de grossesse,
tripatouillent la bioéthique en plein été,
laissent les féministes extrémistes semer la terreur

Telle est la page de couverture de Valeurs Actuelles du 20 août 2020, avec la photo de Jupiter, initiateur de ces dérives.
J'y ajouterai pour être complet :


installent l'écologie comme religion dogmatique d'état...

jeudi 27 août 2020

Chevilles gonflées : causes et traitements



Tiré de Santé Magazine et du Journal des Femmes


Définition


La cheville est l'articulation qui relie le pied à la jambe. Elle est formée de 3 os : le talus (anciennement nommé astragale) s'emboîte dans une pince formée par l'extrémité inférieure du tibia et de la fibula (anciennement péroné). Elle comprend également un ensemble de ligaments reliant les os de part et d'autres de l'articulation.

Dans la pratique sportive, c'est le ligament externe qui est le plus sollicité et donc le plus fréquemment touché par des lésions.

Symptômes : chevilles rouges, chaudes, douloureuses


Dans le cas d'un œdème, une seule cheville peut être atteinte, ou les deux en même temps. La cheville paraît enflée. L'œdème peut être mis en évidence par le "signe du godet" qui désigne l'empreinte laissée par le doigt après avoir exercée une légère pression sur la zone. En cas de traumatisme, la cheville devient rouge, chaude et douloureuse, en plus d'être enflée.

Causes : chute, rétention d'eau


En dehors d'une cause traumatique (foulure suite à une chute ou entorse), le gonflement des chevilles peut être lié à une insuffisance veineuse, qui se traduit par un mauvais retour veineux. De ce fait, le sang stagne, les veines se dilatent et deviennent plus poreuses. Une partie de l'eau qui y circule s'échappe alors vers les cellules, faisant gonfler les tissus : on parle de rétention d'eau. Le phénomène est relativement fréquent chez les femmes enceintes, notamment en fin de grossesse. La position assise prolongée, lors d'un long voyage par exemple, la chaleur, le surpoids peuvent également nuire à une bonne circulation sanguine.

Le gonflement peut également s'expliquer par la présence d'arthrose au niveau de la cheville.

Traitements : bas de contention, médicaments, kiné


Le traitement préconisé pour soulager une ou des cheville(s) enflée(s) dépend de la cause du gonflement.

Le port de bas de contention, associé à la prise de diurétiques, permet d'améliorer la circulation sanguine et d'éliminer les problèmes de rétention d'eau. La pratique d'une activité physique régulière est également recommandée en prévention.

Si le gonflement de l'articulation est dû à un traumatisme, l'immobilisation de la cheville atteinte est généralement nécessaire. À cela s'ajoute parfois un traitement médicamenteux à base d'anti-inflammatoires et des séances de kinésithérapie. En cas de rupture de ligament, la cheville sera immobilisée plusieurs semaines.

En cas d'arthrose de la cheville, la prescription d'anti-inflammatoires, soit par voie générale, soit localement (infiltration) permet dans les périodes de crise d'obtenir un soulagement. Enfin, les symptômes peuvent par ailleurs être soulagés au naturel, grâce à des plantes comme la vigne rouge ou le ginkgo biloba, qui s'avèrent particulièrement efficaces contre l'insuffisance veineuse.

Quand consulter ?


La consultation médicale est vivement recommandée en cas de cheville gonflée sans raison évidente (telle qu'un traumatisme), afin d'identifier rapidement la cause du problème et d'éviter une complication.

Une entorse ne nécessite pas forcément une consultation en urgence (sauf en cas d'œdème majeur ou de fracture osseuse). En effet, quelques règles simples apportent un soulagement rapide : la mise au repos de la cheville, l'application de glace (une dizaine de minutes, quatre fois par jour), une compression locale à l'aide de bandes élastiques et le maintien de la jambe en l'air aussi souvent que possible. Si aucune amélioration n'est constatée, ne pas hésiter à aller consulter un médecin. 

Merci au Docteur Richard Handschuh, médecin généraliste.

Dans tous les cas, prenez note des symptômes et parlez-en à votre médecin, notamment si l’enflure dure plusieurs jours, si elle se développe soudainement, si elle ne concerne qu’un pied, si elle s’accompagne de douleur, et si la peau est décolorée. Voici quelques raisons qui peuvent l’expliquer.

Le mouvement


Lorsqu’on ne bouge pas suffisamment, nos pieds souffrent. Rester assis trop longtemps peut réduire la circulation sanguine dans cette zone du corps, ce qui provoque un gonflement. A l’inverse, rester trop longtemps debout peut limiter la capacité musculaire des jambes et des pieds, ce qui ralentit également la circulation sanguine. Essayez de faire des pauses régulières pour changer de position au cours de la journée.

La grossesse


L’organisme produit plus de liquide que d’habitude pendant la grossesse. Au troisième trimestre de grossesse, le poids de l'utérus peut ajouter une pression supplémentaire et entraîner une rétention d'eaudans les jambes et les pieds. Si cette partie du corps tend à enfler, elle devrait retrouver son aspect habituel après l’accouchement. Mais si l’enflure est très dérangeante, des massages peuvent vous soulager.

Un caillot de sang


Un de vos pieds est enflé, mais pas l’autre ? Vous souffrez peut-être d’un caillot de sang. Dans ce cas, l'enflure peut s'accompagner d'autres symptômes : le pied atteint devient chaud et rouge, rappelle le site Medical Daily. Lorsqu'un caillot sanguin se forme dans une veine (thrombose veineuse ou phlébite) ou dans une artère (thrombose artérielle), il peut se détacher de la paroi où il s'est formé, et venir se loger dans les artères irriguant les poumons (embolie pulmonaire) ou celles du cœur. Consultez rapidement un médecin pour trouver des solutions.

Des médicaments


Des pieds ou des chevilles enflées peuvent faire partie des effets secondaires de certains médicaments, notamment :
- les anti-inflammatoires non stéroïdiens,
- des antidépresseurs,
- des stéroïdes,
- et certains traitements contre le diabète.

Un professionnel de santé peut vous aider à trouver des alternatives plus adaptées, modifier la posologie, ou prescrire un diurétique.

Des problèmes d’organes


Si certains organes essentiels ont du mal à fonctionner correctement, le sang et les liquides peuvent s’accumuler dans les veines et les tissus. Dans les cas les plus graves, il peut s'agir d'insuffisance cardiaque, de maladie rénale ou de maladie du foie. Dans ce cas, d’autres parties du corps comme les mains et le visage peuvent également enfler. Un examen médical complet permettra de poser un diagnostic précis.
 

mardi 25 août 2020

Michel Poniatowski – Que survive la France



L’ancien ministre de l’intérieur giscardien, ancien commando parachutiste et grand résistant, Michel Poniatowski, écrivait dans son livre-testament « Que survive la France » en 1991, une conclusion dont on ne voit pas quelle ligne on pourrait changer, .... 29 ans plus tard.

La voici :

- "Son âme, la France est en train de la perdre, non seulement à cause de la mondialisation, mais aussi, et surtout, à cause de la société à la fois pluriethnique et pluriculturelle que l’on s’acharne avec de fausses idées et de vrais mensonges, à lui imposer.

Si cet essai a permis à quelques-uns de mesurer devant quels périls nous nous trouvons placés, il aura déjà atteint son but. (…)

Ces pages peuvent apparaître cruelles, mais elles correspondent à un sentiment très profond.

Le moment est venu de traiter énergiquement le problème de l’immigration africaine et notamment musulmane.

Si tel n’est pas le cas, la France aura deux visages : celui du «cher et vieux pays» et celui du campement avancé du tiers monde africain.

Si nous désirons voir les choses dégénérer ainsi, il suffit de leur laisser suivre leur cours.

Le campement africain toujours plus grand, plus vaste, plus illégal, grignotera d’abord, puis rongera, avant de faire disparaître tout entier le cher vieux pays, dont la défaite sera annoncée du haut des minarets de nos nombreuses mosquées.

Nos temps sont assez graves pour ne pas faire appel à de médiocres facilités politiciennes.

Nous allons vers des Saint-Barthélemy si l’immigration africaine n’est pas strictement contrôlée, limitée, réduite et expurgée de ses  éléments négatifs et dangereux, si un effort d’intégration ne vient pas aussi compléter cette nécessaire répression.
Les mesures à prendre sont sévères et il ne faudra pas que le vieux pays frémisse de réprobation chaque fois qu’un charter rapatriera  des envahisseurs illégaux.

Il faut donc ainsi que ce cher vieux pays restitue à l’état sa place normale.

Les libéraux l’ont affaibli, les socialistes l’ont détruit. Où sont les grandes tâches dévolues à l’État ?....

La Justice, l’Armée, l’Éducation nationale, la Sécurité, la Santé, la Police, notre place en Europe ?.... En miettes !!....

La France est à l’abandon, et en décomposition à travers le monde.

Sa recomposition est dans un retour énergique à l’unité et à la cohérence, et de la Nation et de l’État."

Si la vérité vous choque, faites en sorte qu'elle devienne acceptable mais ne bâillonnez pas celui qui en dénonce l'absurdité, l'injustice ou l'horreur ....."

 

lundi 24 août 2020

9-3, les petits arrangements des agents des impôts



Par Jules Delaverné et Frédérix Depeltry - Valeurs actuelles du 2 juillet 2020

C'est une affaire qui fait tache dans les rangs d'une administration qui se targue d'incarner la rigueur et la probité. La Direction générale des finances publiques vient de déposer plainte contre trois de ses fonctionnaires, agents des impôts, en poste dans le département de Seine-Saint-Denis. Une plainte qui date du mois de février dernier, à laquelle Valeurs actuelles a eu accès, et qui fait suite à la mise en examen, fin janvier, d'un contrôleur et d'un inspecteur des finances publiques, et d'une inspectrice en disponibilité, par un juge d'instruction du pôle financier à Paris.

Ces fonctionnaires, âgés de 44, 45 et 47 ans, rattachés à la direction départementale des finances publiques (DDFIP) de Seine-Saint-Denis, sont soupçonnés de s'être livrés pendant plusieurs mois à des escroqueries concernant des remboursements de TVA à des sociétés, mais aussi d'avoir entravé des contrôles fiscaux à venir auprès de gérants des mêmes entreprises complices. Le tout en échange d'argent et de cadeaux…

Ils sont poursuivis notamment pour “corruption passive”, “complicité d'escroquerie”, “blanchiment de fraude fiscale” et “violation du secret professionnel”. Deux d'entre eux ont été placés sous contrôle judiciaire. Le troisième a été incarcéré. Sans une dénonciation anonyme, au printemps 2019, tout porte à croire qu'ils auraient pu continuer leurs malversations présumées en toute quiétude.

Après avoir été alerté, le Parquet national financier (PNF) a chargé les enquêteurs de la brigade nationale de répression de la délinquance fiscale (BNRDF) de faire toute la lumière sur cette affaire. Les conversations téléphoniques des fonctionnaires suspectés, placés sur écoute, vont confirmer les premiers soupçons. Les policiers découvrent les relations entretenues avec plusieurs dirigeants de sociétés dans le secteur du bâtiment, de l'immobilier et des transports, ainsi que les précieux conseils distillés par les agents des impôts afin de leur permettre de récupérer des remboursements de crédits de TVA indus à l'aide de fausses factures.

En échange de leurs “services”, les trois fonctionnaires se voyaient rétribués

Des rendez-vous avec un “apporteur d'affaires” dans un restaurant, implanté dans un centre commercial à Sevran, sont également observés. « Ce rabatteur, qui mettait en relation les agents des impôts corrompus avec des dirigeants d'entreprise, a également été mis en examen, confie un haut fonctionnaire en poste au sein de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). Outre ces remboursements de TVA auxquels ils ne pouvaient prétendre, ces chefs d'entreprise étaient alertés sur les contrôles fiscaux à venir et étaient conseillés, par les mêmes agents des impôts, afin de les éviter en trouvant une faille dans la procédure fiscale engagée contre eux. » L'État a chiffré son préjudice à près de 2 millions d'euros pour les années 2016 et 2017.

En échange de leurs “services”, les trois fonctionnaires se voyaient rétribués en argent, en ordinateur iMac, en achats divers sur des sites de ventes aux enchères, ou touchaient un pourcentage, compris entre 5 et 10 %, sur les remboursements de crédits de TVA obtenus.

« Les investigations ont mis au jour des faits de corruption présumés, particulièrement graves, à l'encontre de ces agents des impôts, souligne une source judiciaire. Au domicile de l'un d'entre eux, la somme de 14 000 euros en espèces a été saisie ainsi que de nombreux objets en ivoire et une collection de pièces anciennes estimée entre 100 000 et 150 000 euros. L'enquête se poursuit afin d'identifier l'ensemble des protagonistes de cette affaire et son ampleur. »
  

dimanche 23 août 2020

Brassens - Le Parapluie



Il pleuvait fort sur la grand-route
Elle cheminait sans parapluie
J'en avais un, volé, sans doute
Le matin même à un ami
Courant alors à sa rescousse
Je lui propose un peu d'abri
En séchant l'eau de sa frimousse
D'un air très doux, elle m'a dit "oui"

Un petit coin de parapluie
Contre un coin de paradis
Elle avait quelque chose d'un ange
Un petit coin de paradis
Contre un coin de parapluie
Je ne perdais pas au change, pardi

Chemin faisant, que ce fut tendre
D'ouïr à deux le chant joli
Que l'eau du ciel faisait entendre
Sur le toit de mon parapluie
J'aurais voulu, comme au déluge
Voir sans arrêt tomber la pluie
Pour la garder, sous mon refuge
Quarante jours, quarante nuits
Un petit coin de parapluie
Contre un coin de paradis
Elle avait quelque chose d'un ange
Un petit coin de paradis
Contre un coin de parapluie
Je ne perdais pas au change, pardi

Mais bêtement, même en orage
Les routes vont vers des pays
Bientôt le sien fit un barrage
À l'horizon de ma folie
Il a fallu qu'elle me quitte
Après m'avoir dit grand merci
Et je l'ai vue toute petite
Partir gaiement vers mon oubli

Un petit coin de parapluie
Contre un coin de paradis
Elle avait quelque chose d'un ange
Un petit coin de paradis
Contre un coin de parapluie
Je ne perdais pas au change, pardi
   
Paroles et Musique : Georges Brassens
1952

vendredi 21 août 2020

La traite par les rois Africains


Écrit par Philippe Delorme (Historien et journaliste)

« Doucement, majestueusement, il égorgea avec un large coutelas, au manche richement orné, les douze premiers captifs. Après lui, les grands dignitaires opérèrent de le même façon, avec des couteaux à lame d’argent, à lame de cuivre, ou à lame d’acier, selon leur rang… Les exécuteurs ordinaires firent ensuite leur œuvre et abattirent mille autres têtes ». C’est ainsi, selon la tradition des « grandes coutumes », que Béhanzin, onzième roi d’Abomey, ouvre les cérémonies de son avènement, le 30 mars 1890, marquées par une débauche de sacrifices humains.

Remontant au XVIIè siècle, l’Abomey, ou Dahomey – la partie méridionale du Bénin actuel – doit sa prospérité et son existence– à l’instar des autres royaumes d’Afrique Occidentale – au commerce de ce qu’on appelait le « bois d’ébène ». Le grand père de Béhanzin, Ghézo, l’avouait en 1840 : « La traite a constitué le principe directeur de mon peuple. C’est la source de sa gloire et de sa richesse. Ses chants célèbrent nos victoires et la mère endort son enfant avec des accents de triomphe en parlant de l’ennemi réduit en esclavage ».

Pratique commune à la plupart des sociétés traditionnelles, la servitude apparaît structurelle en Afrique, où l’autorité de quelqu’un se mesurait jadis à l’importance de son cheptel humain.

Elle connaîtra un premier essor au VIIIè siècle, avec la traite à destination du monde Musulman. A travers le Sahara d’une part, l’océan Indien et la mer Rouge de l’autre, 15 à 20 millions de captifs vont transiter jusqu’à l’orée de l’époque contemporaine, afin d’approvisionner les marchés du Maghreb, d’Egypte et d’Orient.

Les trafiquants Arabes peuvent compter sur la complicité active des chefs du « Soudan » - le « Pays des noirs ». C’est ainsi que se développeront les émirats du Kanem-Bordou, du Ghana, d’Ouaddaï, de Baguirmi, de Songhaï et plus tard, à l’est du continent, le sultanat de Zanzibar, plaque tournante des raids menés dans la région des grands lacs. Au sein des grands états du Sahel, fondés sur la traite négrière, jusqu’au deux tiers de la population sont de condition servile.

En 1324, l’empereur du Mali, Kandou Moussa, se rend en pèlerinage à la Mecque, avec deux milliers de serviteurs, la plupart esclaves…

Initiée dès le XVè siècle par les Portugais, la traite transatlantique va déplacer près de 11 millions d’individus. Mais là encore, rien n’aurait été possible, sans le concours des potentats locaux. En 1511, le roi Makoko du Congo est le premier à vendre une douzaine de prisonniers, expédiés vers l’Amérique. Jusqu’au XIXè siècle, les Européens se contenteront d’installer des fortins et des comptoirs sur le littoral, sans s’aventuer à l’intérieur. En échange d’armes à feu, de tissus, d’alcool, de lingots de fer – et non de « pacotille » comme le veut la légende -  les négriers blancs prennent livraison de leurs cargaisons humaines.

Les monarchies Yoruba, Koya, Khasso, les confédérations Fante et Achanti, l’imanat du Fouta-Djalon conduisent des guerres incessantes pour « s’approvisionner » dans le vivier inépuisable des populations animistes. En 1750, par exemple, le roi d’Abomey, Tegbessou, fournit un contingent annuel de 9000 esclaves, ce qui lui assure un revenu de 250.000 livres.

Le courant abolitionniste, né dans le sillage des lumières et de la révolution Française, remet en cause ce négoce. Face à la perspective d’une ruine de leur économie, essentiellement fondée sur la traite, les royautés côtières se livrent d’abord à la contrebande, avant de devoir s’incliner devant la détermination occidentale.

Fer de lance de la lutte contre le trafic négrier, le Royaume Uni s’essaie à la « diplomatie financière ». Ainsi le roi de Madagascar, Radama, renonce en 1817 à la vente aux trafiquants européens, moyennant une allocation de 10.000 dollars durant trois ans. En 1842, des chefs du Nigéria et du Cameroun concluent des accords similaires. Plus tard George Oruigbiji Pepple, souverain de Bonny, un état esclavagiste du delta du Niger, acceptera une transaction similaire… avant de reprendre ses activités illicites !

Paradoxalement, l’éradication complète de la traite et de l’esclavage constituera le moteur humaniste – le prétexte, diront certains – de l’entreprise coloniale, pendant la seconde moitié du XIXè siècle. En plaçant les territoires conquis sous l’administration directe de la métropole, le Royaume Uni et la France vont libérer aussi de nombreuses ethnies de la menace séculaire et de la cruauté de leurs voisins, comme la rapacité des razzieurs musulmans. Ce qui explique sans doute la facilité relative avec laquelle ces deux puissances européennes ont pu étendre leur domination, en quelques décennies sur la majeure partie du continent noir.

Le cas du royaume d’Abomey illustre ce processus. Les Britaniques tenteront à maintes reprises d’y user de persuasion. Importuné par leur insistance, le roi Ghézo propose, afin d’avoir la paix, « d’offrir deux jeunes esclaves pour laver le linge de la Reine Victoria » ! Son fils et successeur, Da-Da-Glélé, continuera de camper sur ses positions : « Aucune somme ne m’achètera […] Il n’y a que deux rois en Afrique, Achanti et Dahomey, je suis le roi de tous les noirs […] Si je ne peux pas vendre les prisonniers de guerre, je dois les tuer, et ce n’est certainement pas la volonté des Anglais. »

A partir de 1850, le nombre des esclaves capturés devient très supérieurs à celui des « exportations » vers le nouveau monde. Trente ans plus tard, la quasi-totalité d’entre eux demeurent en Afrique, employés sur des plantations de palmiers à huile, ou condamnés à périr.

Blocus naval et tarissement de la demande entraînent en effet, une « surproduction » dont la conséquence la plus funeste sera sans doute la recrudescence des meurtres rituels lors des « coutumes » qui ensanglantent périodiquement le royaume, monstrueux culte aux ancêtres de la dynastie régnante d’Abomey.

Les tueries perpétrées à l’occasion de l’accession au pouvoir de Béhanzin, en 1890, seront dépeintes dans la presse Parisienne, avec un luxe de détails formant ainsi l’opinion à la conquête civilisatrice. « Pendant ces deux dernières nuits, relate l’Universel Illustré du 5 avril 1890, il est tombé plus de 500 têtes. On les sortait du palais à pleins paniers, accompagnées de grandes calebasses dans lesquelles on avait recueilli le sang pour en arroser la tombe du roi défunt. Les corps étaient traînés par les pieds et jetés dans les fossés de la ville où les vautours, les corbeaux et les loups s’en disputent les lambeaux qu’ils dispersent un peu partout […]. »

Béhanzin ne tarde pas à adresser un défi aux Français. Il commande 15.000 guerriers et 4.000 amazones, il les arme de machettes et de fusils fournis par les Allemands. En face, le colonel Alfred Dodds ne dispose alors que de 800 hommes, mais bientôt renforcés par des légionnaires et des spahis. Malgré une résistance farouche, Béhanzin que les soldats Français surnomment « Bec-en-zinc » est battu au mois de novembre 1892.

Le roi déchu cherche à négocier, mais les vainqueurs exigent sa reddition pure et simple.

D’abord déporté à la Martinique avec quatre de ses douze femmes et d’autres membres de sa famille, il demeure assis sur un banc, taciturne, fumant sa pipe et scrutant sans cesse l’océan. « Son œil, témoigne un contemporain, a quelque chose d’aigu et de perçant qui vous pénètre et vous devine. Son torse nu, large et noueux, à demi caché sous un pagne, révèle une force peu commune. »

Par la suite Béhanzin est transféré en Algérie, où il succombe à une pneumonie le 10 décembre 1906. Sa dépouille ne sera rapatriée à Cotonou qu’en 1928. Malgré les restrictions des autorités coloniales, ses fidèles lui feront des obsèques splendides.
        

jeudi 20 août 2020

Maladie de La Peyronie



La maladie de La Peyronie (aussi appelé Induratio penis plastica) est une sclérose des corps caverneux, responsable d'une déviation de la verge en érection.

La maladie de La Peyronie a été décrite par François de La Peyronie en 1743. Ce chirurgien du roi Louis XV a donné son nom à la maladie de La Peyronie mais aussi aux plaques de La Peyronie. Il s'agit d'une infiltration scléreuse du tissu conjonctif. Cette sclérose plus ou moins étendue en longueur voire en profondeur peut entraîner une déviation de la verge voire une dysfonction érectile. En effet l'érection va jusqu'à la plaque. Le plus souvent cette anomalie n'entraîne aucune gêne particulière. Cette maladie affecte environ 10 % des hommes.

Signes et symptômes


En général, la maladie survient vers la cinquantaine. Deux tiers des hommes atteints ont entre 40 et 60 ans, sont de type européen et plus spécialement les hommes ayant le groupe sanguin A+. Avant même la présence de la (ou les) plaques, l'érection peut être douloureuse. Une fois les plaques apparues, la douleur disparaît le plus souvent. Pour d'autres hommes, il n'existe pas de phases douloureuses, mais la verge se coude peu à peu. À l'état flaccide, on palpe parfois des plaques indurées d'un ou des corps caverneux. Le plus souvent, les plaques se trouvent sur le dos de la verge qui se coude alors vers le haut.

La courbure de la verge doit inciter le malade à aller voir un médecin.

Physiopathologie

La sclérose d'une portion des corps caverneux est responsable lors de l'érection d'une déviation de la verge, secondaire à l'absence d'expansion d'un des corps caverneux.

Étiologie
Des recherches récentes avancent une hypothèse immunologique.

Pathologies associées



Variation

 

Les premiers symptômes sont une douleur intense provenant de l'intérieur du pénis lors de l'érection, et s'intensifiant avec le temps. Après quelques mois, la douleur diminue mais il y a un manque de rigidité sur le dessus de la partie du pénis, en avant du gland. La courbure se provoquera lors d'une mauvaise pénétration vaginale. Il en résultera en plus, une perte de longueur en érection, de plus ou moins 5 cm. Les comprimés "Viagra", "Cialis" et autres ne peuvent rien pour un tel cas. Les modes de relations sexuelles se trouvent diminuées. La méthode en ciseaux, la femme sur le dos et l'homme sur le côté, devient alors la plus appropriée.

Diagnostic différentiel



Diagnostic étiologique


La maladie n'a aucune cause connue à ce jour, et donc aucun traitement à visée étiologique.
 

Évolution


Par poussées avec amélioration ou aggravation de la coudure en fonction du caractère symétrique ou asymétrique de l'atteinte des corps caverneux. Elle se stabilise après une période de quinze à vingt-quatre mois et souvent régresse légèrement.

Conséquences

La maladie de La Peyronie peut avoir des conséquences physiques et psychologiques dévastatrices. La plupart des hommes continueront à avoir des relations sexuelles, mais le degré de courbure de la verge et la dysfonction érectile peuvent entraîner des difficultés à avoir des rapports normaux. Il n'est pas rare de voir des hommes affligés de la maladie subir une dépression mais, la plupart du temps, la maladie est qualifiée de bénigne.

Traitement


Traitement oral

La vitamine E, à la dose de 200 mg trois fois par jour, a été proposée mais l'amélioration très modeste observée n'était pas supérieure au placebo1. Il est donc difficile d'en recommander l'utilisation. La procarbazine a aussi été essayée mais n'a pas été plus efficace que la vitamine E. Pour le Potaba (para-aminobenzoate de potassium), une étude publiée en 2000 était aussi décevante.

Traitement local


Les injections locales de vérapamil dans les plaques (10 mg deux fois par semaine, pendant six à douze semaines) semblent une option raisonnable pour les déformations dépassant 30° (réduction du volume des plaques dans 57 % des cas. Mais il n'est pas impossible que ce soit l'injection de produit localement qui améliore la situation quel que soit le produit. Une étude qui comparait l'injection de placebo à l'injection d'interféron alpha-2b, a en effet montré que le placebo était efficace pour réduire la déformation objective (Elle est passée de 49° à 40° ±8,6 (et 36,8° avec l'interféron).

Interventions chirurgicales


Trois interventions sont possibles :

  • intervention de Nesbit (en) ou redressement de la verge ou cavernoplastie, éventuellement modifiée type Yachia ou Gholami ;
  • une exérèse de la plaque plus remplacement de celle-ci par une greffe veineuse ou tissu synthétique ;
  • mise en place d'un implant pénien, plus ou moins modeling ou corporoplastie en cas d'impuissance.

Les résultats sont bons notamment pour la première intervention. Celle-ci peut se pratiquer en chirurgie ambulatoire ou au cours d'une courte hospitalisation de 24 à 48 heures sous anesthésie locale ou générale.

Il existe un raccourcissement de la verge en post-opératoire de 1 à 2 cm dont il faut prévenir le patient

Un traitement anti-érection (cyprotérone : Androcur) est prescrit pendant un mois pour éviter une rupture des points sur les corps caverneux. L’exérèse de la plaque est plus délicate et peut entraîner une impuissance secondaire dont il faut prévenir le patient. La mise en place de prothèse donne de bons résultats en cas d'impuissance associée.
   

mercredi 19 août 2020

Gestion de documents et planification


zalandeau

Pxxxx, le samedi 25/09/2004                A l’attention de Monsieur Hxxxxx


Monsieur,

Je reviens sur une partie de la conversation que nous avons eue lors de votre venue sur le chantier de SIEMENS.
Vous avez eu des propos à mon égard, concernant la gestion des plans, qui me déplaisent fortement.

Pendant les Vacances de M. Mxxxxx, j’ai saisi 20 documents sur le logiciel Access conçu par ce dernier.

Il se produit un  mélange des données de « N° d’ordre » et de « émetteur », lors de la modification des documents déjà saisis.

Mme Bergeaud et moi-même avons tenté d’imprimer les bordereaux sans aucun succès.

Le jour du retour de vacances de M. Mxxxxx, je lui ai fait part de ces dysfonctionnements.

Il m’a répondu qu’il avait passé le temps imparti sur ce logiciel, et qu’il n’avait pas d’ordre de la Direction à ce sujet.

J’ai tenu informé mon supérieur de la non-fonctionnalité du logiciel Access. Sans suite !

Le personnel du chantier SIEMENS sait que les documents doivent impérativement être saisis sur Access et donc personne d’autre que moi ne veut se servir de ma feuille de calcul de gestion de docs sur excel.

Vous noterez que M. Mxxxxx, pris de remords, m’a demandé, cet été, de lui fournir ma feuille de calcul (afin de s’en inspirer pour modifier son logiciel pour le moins... défaillant).
M. Feller, votre chef de projet, très compétent, a été aussi un de mes « clients ». Il a fort apprécié la facilité et les possibilités de mon application…

Alors, je prends très mal, vos assertions sur mon attitude concernant la gestion des documents.
J’ajoute que ces saisies sont du travail de rond de cuir, dont je me passerais fort bien, surtout étant donné le peu de résultat sur Access. Par contre ce que je saisis sur excel donne de fameux résultats pour une relance facile des intervenants en retard sur leurs fournitures de plans, approbations, visas, etc…

J’ajoute que j’ai développé ma feuille de calcul en grande partie (80%) pendant les week-ends, et à ce titre mon logiciel m’appartient dans la même proportion ( propriété intellectuelle et financière).

Je constate une nouvelle fois que Métage et Pilothodes aime bien humilier certains de ses collaborateurs.

Je n’ai pas oublié par ailleurs le propos sur mes plannings qui sont des « usines à gaz », alors que je pense faire partie dans ce domaine des 6 ou 7 meilleurs planificateurs de MP. Les planificateurs qui vous rapportent cela ne font pas partie des cadors de la spécialité, et ont parfois, je pense que vous vous en souvenez, présenté des plannings comportant par exemple, des tâches de fondations après la finition du chantier… ce qui en dit long sur la simplicité de leurs plannings et la vacuité, que je trouve déplacée, de leur jugement à mon égard !

Je termine en faisant constater à Métage et Pilothodes que je suis Ingénieur diplômé des Mines d’Alès et qu’à ce titre, l’entreprise se méprend sur mon niveau intellectuel (conceptuel, fonctionnel, organisationnel, innovant), plus en rapport avec les difficultés de ce métier que bien d’autres de vos employés dont la compréhension est chancelante.

Ma conclusion est qu’il vaut mieux savoir paraître que savoir faire chez Métage et Pilothodes. Alors ne me demandez plus pourquoi je « fais la gueule ».

Sincères salutations.

- zalandeau -
 
Note de zalandeau du 28/12/2023 : Monsieur Hxxxxx, aurait bien du faire son examen de conscience avant de me faire des reproches infondés... Son incurie en tant que directeur d'affaire a mené la boite (il y avait 66 O.P.C. salariés), quatre années après mon départ en longue maladie, vers les abîmes, en perdant : ses clients par manque de qualité (SNCF, A.D.P., Société Générale, etc...), son chiffre d'affaire, sa rentabilité... Elle a été rachetée pour une bouchée de pain par un chevalier d'industrie désireux de blanchir son argent plutôt sale. Il n'y a plus que deux ou trois salariés près de la retraite...