jeudi 27 juin 2019

Mémoires et radotages (213) – Quel soucis, les enfants, même grands


Écrit le 21 juin 2019

Le 17 avril je croyais Nono enfin dans un emploi… mais cela n’avait duré que la journée… Le petit chef sadique l’avait emporté sur mon fils, dos bloqué par un travail totalement inadapté…

Ensuite il y a eu cette annonce "M..... recrute et forme" avec une liste de postes à pourvoir.
Bien que mon fils eut plus qu'il ne fallait de qualité requises, "on" exigeait de l'expérience (le mot "forme" était un leurre), et "on" savait plus que mon fils que ce travail ne lui plairait pas et qu'il s'en irait.
L'histoire se répète à l'infini... "On" m'avait fait le coup à moi aussi quand j'étais jeune : On savait mieux que moi que cela ne me plairait pas (alors que j'étais le meilleur et que le salaire était très attractif)...

Depuis, l’inquiétude régnait encore dans mon crâne… Mon pauvre Nono était au fond du trou, moralement parlant…

Et le 12 juin, mon fils commence dans un emploi de surveillant…
En fait, c’est par son réseau de fêtards qu’il a eu ce poste : Un copain prof de maths, qui l’a pistonné pour cette place qui était vacante…
Comme quoi j’avais raison : L’emploi dans notre petite région abandonnée de Dieu, c’est une affaire de réseau familial ou autre…
Peu importe ! Le voilà assistant d’éducation, ou bien surveillant des collèges, pion, comme on disait de mon temps, sous contrat renouvelable…
L’industrie n’a pas voulu de lui, malgré tout le tapage fait sur la reprise économique. Mon benjamin a su s’asseoir sur sa fierté… Et je suis très fier de lui, parce qu’il a tout fait pour pouvoir travailler et gagner sa vie…
Le problème, c’est que ce genre d’emploi ne peut être que temporaire.

Quand, après ce poste, il présentera son CV, qui voudra d’un pion dans l’industrie ? Il lui faut donc préparer une reconversion dès maintenant…

Enfin je me contente de cette victoire et de ce répit…

Mais pas pour longtemps… Je viens d’apprendre que mon ainé Kikson après plusieurs années de mission d’intérim d’une semaine à temps partiel dans la même boite est sur le départ… On fait de moins en moins appel à lui… A cause des menaces sur l’abus des contrats courts par trop renouvelés…

Merci Macron ! Tes menaces sur les contrats courts font perdre le taf de mon fils aîné ! Il n'avait que cela. Il n'a plus rien ! Tu ne pourrais pas t’occuper de tes fesses !

Quand à Toto… Il est devenu responsable de l’entretien, mais comme un gland il n’a pas négocié son augmentation de salaire ni de grille… Je l’avais pourtant bien prévenu… Petit bonhomme…

Que de stress, pour l’avenir de mes garçons !

mercredi 26 juin 2019

Mémoires et radotages (214) – Retrouvailles 2019


Écrit le vendredi 21 juin 2019

Il y a deux semaines, c’était les derniers préparatifs, c’était le coup de fil à Jielleaime qui voulait bien me trimballer jusque au lieu de nos retrouvailles…
Puis il y a eu ce week-end du 8 au 9 juin… Qui a passé si vite, trop vite…

Était-ce un Cauchemar ? Certainement pas !

Etait-ce un rêve ? Dans l’idée de rêve on associe cette part de féerie que je n’ai pas ressentie…

Je dirais plutôt que c’était comme une chose imaginée, mais pas réelle… Je me sentais seul au milieu de ces gens… isolé par ma surdité et par mes problèmes de vertige…

Je me souviens de n’avoir pas pu par deux fois, maîtriser mes émotions : L’évocation du décès de la compagne de Dédé ainsi que les adieux avant le départ.

Je me souviens avoir discuté avec deux épouses de camarades… Je ne saurais même pas dire qui était qui, ni les reconnaître si je les croisais…

Je me souviens d’avoir commencé à demander un conseil à Gigi, le spécialiste de l’image et de la vidéo, mais que mon propos coupé par un troisième intervenant, n’a pas abouti…

Je me souviens d’avoir bouffé des trucs bizarres au restau le samedi soir… Des trucs microscopiques avec des virgules de sauces dans l’assiette… J’aurais préféré un bon bœuf bourguignon, ou même une choucroute (sans patates)… Ils appellent ça la nouvelle cuisine…

Je me souviens d’avoir chaleureusement remercié Eddy pour avoir retrouvé la trace de Bahou, dont je m’inquiétais de la disparition depuis de nombreuses années.

Je me souviens surtout de la gentillesse de Jielleaime qui m’a transbahuté. Je ne saurais assez le remercier : Sans lui, j’aurais annulé ma participation… Et de quelques bribes de nos discussions pendant le trajet.

Je me souviens, contrairement à 2017, d’avoir vu une bande de vieux, très vieux !!! Sauf quelques uns restés étonnamment bien conservés…

Depuis j’ai reçu des photos de cet évènement : Sur les photos, il y avait un vieux de plus que je ne soupçonnais pas : Moi !

J’ai l’impression d’avoir imaginé tout cela. Je n’ai pas l’impression que cela se soit déroulé réellement…
 

lundi 24 juin 2019

Très las...





Ce matin à 6 heures, elle reprenait la scène, là où elle l'avait laissée hier, avec claquements de porte en prime, histoire de réveiller nos fils...



Et puis je lui ai dit à nouveau qu'elle devait aller se faire soigner, voir un spécialiste... Ça l'a énervée...



Puis plus tard, elle m'a demandé pardon... Jusqu'à la prochaine fois...

Bon il faut qu'à l'avenir, quelque soit la façon dont elle m'attaque, je me dise "elle est malade, elle est en crise" et que je "laisse glisser". Ce que j'arrive à faire souvent. Mais maintenant, il faut que je le fasse systématiquement.

Ce ne sont pas ses propos qui m'énervent, mais la façon de me les balancer, la méchanceté, la jalousie de tout, la haine...

Et ça, même si je parviens à "laisser glisser", je ne parviendrais pas y demeurer insensible.

La méchanceté des gens qu'on aime est plus destructrice que celle de ceux qu'on aime pas.



Nonobstant cet "armistice", je suis fatigué comme jadis au retour de cette mission qui ne regarde personne, après tout...



Jusqu'à la prochaine fois... qui peut se produire dans une heure, qui sait ?



Je crois que je vais me recoucher, histoire de finir de récupérer et d'éviter les "répliques" comme on dit en matière de volcanologie...


vendredi 21 juin 2019

Laïcité et foi républicaine (3)


Écrit par Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, publié dans « Pathologies de la démocratie » en 2005, réédité en 2009.

" Si jadis, comme l’a souligné Célestin Bouglé, bourgeois et nobles ont coexisté difficilement (mais pacifiquement) et travaillé à l’élaboration d’une «  unification nationale », si jadis encore, les villes ont été ces lieux de « démultiplication du lien social », grâce aux contacts sociaux, qu’elles favorisaient, force est de constater qu’il n’en est plus de même à l’heure actuelle.
De nouveau, les sociétés démocratiques adultes se fragmentent et l’antique phénomène de tribalisation fait retour sous une forme actualisée de « communautarisme » (susceptible de se décliner en corporatisme et sécessionnisme de toutes sortes).

Sans regretter que le principe de diversité régisse les sociétés modernes, car la promotion des communautés est un des piliers de la démocratie, il s’agit de dénoncer, la tentation qu’ont ces communautés de se transformer en mouvements communautaristes et identitaires.
Pour preuve, le symptôme de cette altération : l’invasion du sanctuaire de la république par le port des signes de propagande religieuses, politique et commerciale

« Les sectes », écrit Régis Debray, « ont remplacé les ligues, mais les passions religieuses ne sont pas si différentes des passions politiques. La répression de l’agitation politique parmi les élèves, n’avait en tout cas d’autre principe que celle de l’agitation identitaire actuelle.
Le port du voile peut être tenu pour un acte militant, avec une dimension de propagande missionnaire, doublée de discrimination sexuelle, par nature sexuelle, par nature susceptible de provoquer des manifestations et réactions de signe contraire.
La Kippa, peut appeler le keffieh, le croissant peut provoquer la croix, comme le point tendu appelait hier la main tendue ».

A regarder de près une cour ou une classe d’école, on a vite fait de comprendre que les velléités d’unification sociale, si typiques des démocraties modernes, ont volé en éclats.

« Il y avait », poursuit Régis Debray, « en un certain sens plus de laïcité dans les collèges jésuites d’antan, avec leurs obligations disciplinaires et la mises en veilleuse du dehors, qu’il n’y en a dans nos collèges en forme de terrains vagues où le brouhaha empêche toute concentration des esprits.
Il y a plus de laïcités dans les maigrichonnes écoles d’Amérique Latine, où l’uniforme est de rigueur (chacun le sien), que dans nos opulents établissements, où s’arborent des T-shirts en cartes d’identité.
Les stéréotypes de la communication sont aujourd’hui bien plus menaçants pour la liberté de conscience, que les dogmes des clergés… L’école est ainsi devenue le haut lieu des tribus, qu’elles soient religieuses, ethniques, économiques… »

Si l’on s’attarde ici à évoquer la laïcité (et notamment la laïcité scolaire), c’est parce qu’elle est précisément, l’un des plus surs remparts contre les phénomènes de communautarisme et de tribalisation. "

NDLR (zalandeau) : Les philosophes (dont Régis Debray qui était quand même marqué à gauche), se sont aperçus de cette dérive identitaire de notre société… Mais ils ne proposent pas de mode d’emploi, pour rétablir une vraie laïcité dans notre pays. Constater, c’est une chose, porter remède, en est une autre. C’est donc aux hommes politiques de mettre en place des règles contraignantes, afin de stopper ce cancer qui ronge la démocratie.

De timides tentatives de législation (interdiction du port du voile) ont été tentées, mais elles ne sont pas appliquées. Aucune sanction, aucune autorité pour faire appliquer la loi. La peur et le laxisme laissent la gangrène s’étendre dans un climat de permissivité coupable !
 

jeudi 20 juin 2019

Que reviennent les joies



Que reviennent les joies,
Enfuies dans le passé,
Souvenirs sans mémoire,
Du bonheur dépassé.
L’amour qu’on disait beau,
Aux matins des sourires,
Accélérait la vie
Et magnifiait les mots.
Le temps répand sa moire,
Sur ces instants de soie,
Où tout n’était que rire,
Que charme et volupté.
Mais l’amour lasse un jour,
L’âme n’est plus ravie
Un moment de toujours,
Jouissance délectée,
Suivi d’un long chagrin,
Aux regrets éternels,
Laisse le goût amer,
Des charmes disparus.
La douleur des matins,
Quand la vie n’est plus belle,
Renvoie à l’éphémère,
Sans goût pour le vécu.


© zalandeau alias henridelatour alias nénesse, le vendredi 6 mars 2009

mercredi 19 juin 2019

Mémoires et radotages (212) – Terroristes condamnés en Irak


Écrit le 05 juin 2019

Toujours au nom de la loi, des minorités qui n’engagent qu’elles mêmes, prétendent obliger l’état Français à rapatrier ces « pauvres terroristes islamistes » jugés et condamnés en Irak , afin de les rejuger sur le territoire national. On rêve !
Le prétexte de tous ces avocats en manque de clients, de ces utopistes de tous poils, est de préserver ces « pauvres terroristes islamistes » de la peine de mort…
Ils arguent pour cela et brandissent bien haut et fort les « droits de l’homme »…

Bande de pauvres nouilles ! Les droits de l’homme ne stipulent pas qu’un accusé doit échapper à sa peine !

Bien évidemment, la clique de Chirac, très mal inspirée, a fait voter une loi concernant la modification de la constitution Française le 24 février 2007 et qui stipule :

Article unique

Il est ajouté au titre VIII de la Constitution un article 66-1 ainsi rédigé :
« Art. 66-1. - Nul ne peut être condamné à la peine de mort. »
La présente loi sera exécutée comme loi de l'Etat.
……….
Ceci n’est relatif qu’à l’état Français et donc concerne les condamnés en France.
La peine de mort abolie en 1981, sous Mitterrand avec le concours de Badinter, sans aucune consultation du peuple Français, n’est pas précisément une mesure que j’appréciais, d’autant plus que la perpétuité qui s’y substituait, se réduit comme peau de chagrin au fil du temps.

Perpétuité, pour moi cela signifie « pour toujours », c'est-à-dire jusqu’au décès en prison… Force est de constater que nous sommes bientôt en train de passer sous la barre des 20 ans de captivité, laissant ainsi le droit aux pires criminels de recommencer tout à loisir, dès leur sortie triomphante…

Or donc, les minables minorités représentatives du laxisme voudraient imposer ce rapatriement.

Les droits de l’homme n’interdisent pas l’exécution capitale, pour peu que la culpabilité soit établie et les faits très graves.

J’espère donc que le pouvoir Macronien ne cédera pas aux jérémiades de jean-Yves le Driant et de tous ces utopistes, mais se conformera à la majorité de 80% des Français qui souhaitent que les terroristes ne reviennent pas en France pour quelque raison que ce soit.
Leur sort m’indiffère, contrairement au sort des victimes et de leurs familles, qui à mes yeux sont les seules à mériter toute notre compassion et qui ont droit à une justice la plus ferme concernant leurs bourreaux !

Les minorités ne doivent plus faire la loi en France ! J’espère que le l’état Macronien s’en tiendra à ce principe s’il veut que sa propre minorité deviennent une majorité qui deviendrait alors légitime aux yeux du plus grand nombre des Français…
 

mardi 18 juin 2019

Hollande et le conseil constipationnel, ça va chier !





J'ai rien dit depuis mai 2012...



Mais là, la coupe risque de déborder...



Le conseil des cons-stipés se lache ! Anticonstitutionnel le taux marginal de 75% ? Soit-disant confiscatoire ? Mes cojones !



100 % seraient confiscatoires, cela est certain ! 75, non !



Dans certains cas les riches paieraient plus de 100 % de leurs revenus ?



Ce n'est vrai que :



-Si c'est l'ISF qui fait monter la sauce au delà de 75%. L'ISF est immoral et donc injuste. Il est vraiment confiscatoire, puisqu'il ne touche pas le revenu, mais l'avoir. Il faut le supprimer !



-Si les riches considèrent comme revenus seulement ceux du travail, comme il ne foutent rien, c'est certains qu'ils vont payer plus que leurs revenus du travail. Mais les revenus, ce sont aussi les revenus du patrimoine, (boursicotage, plus-value à la revente).

On ne devrait pas imposer un patrimoine dont il n'y a pas réalisation de la valeur, sauf en cas de transmission (dons, héritage...), au niveau d'un revenu. Le bénéficiaire serait alors taxé sur le patrimoine reçu, hors investissements en entreprises...



Alors ça suffit, vous : Les Giscard, les Sarkozy et consorts ! On vous a sortis ! Et vous venez encore nous faire ch... ?



Quant à Hollande : Si tu te laisses embobiner par ces sales constipés, si tu reviens en arrière, autant qu'on soit restés avec un mec de droite, parce que tu vas devoir taxer les pauvres couillons comme faisait l'autre naze de nabot !



Hollande, tu nous a déjà fait le coup de la baisse des salaires du gouvernement bloquée par ces constipés. Quel jeu tu joues ? Tu présentes mal les idées de gauche, pour qu'elles ne soient pas adoptées ? ou quoi ?



Hollande, de deux choses l'une :



- Trouve-nous un moyen d'invalider ce conseil d’empaffés, qui selon moi, sort de plus en plus de sa surface de réparation, la balle à la main ! Ils n'avaient pas un champ aussi large. Eux aussi, doivent rester dans leurs attributions !!!

- Ou bien ton projet de loi est mal fagoté sur la forme, alors retoque-le de manière équitable ! Ce n'est pas une taxe qu'il faut, mais une tranche marginale à 75% ! Il faut que cette mesure passe !



Y'en a marre de faire des lois, avec l'espoir qu'elles ne soient pas adoptées !!! Stop à l'hypocrisie !



Sinon, ça va ch... !

...........
@ 2019-06-07. Retour en 2019 : Depuis l'ISF a été supprimée sur le patrimoine non immobilier, par Macron. Mais pour la tranche de revenu la plus haute, le taux d’imposition, compris CSG et taxe exceptionnelle de 3 à 4 % sur les très hauts revenus adoptée sous Hollande et inchangée depuis, n'est "que" de 60%... Cette diminution Macronienne d'impôt sur le patrimoine des richards, non compensée par une augmentation des impôts sur leurs revenus, a été perçue comme un très mauvais signal envoyé aux gens du peuple qui eux, sont écrasés d'impôts...

Macron, c'est Sarko (bouclier fiscal) et Hollande en pire...

Et dire que je piquais ma colère contre le culbuto...
Mais maintenant, contre le Macron, ce n'est plus de la colère, mais la haine la plus conséquente que les Français aient jamais éprouvée...

lundi 17 juin 2019

Laïcité et foi républicaine (4) De la majorité aux minorités


Écrit par Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, publié dans « Pathologies de la démocratie » en 2005, réédité en 2009.

" Si le concept majeur des démocraties naissantes était celui de « majorité »,  celui des démocraties adulte, semble être celui des « minorités » ; et si Alexis de Tocqueville a bien vu les dérives de la majorité démocratique, il a manqué ce que peuvent receler les minorités démocratiques.

La particularité des démocraties adultes réside plutôt dans la tyrannie des minorités.

Que la hiérarchie entre majorité et minorités ait disparu marque sans nul doute un progrès en matière de droit.

Il était temps en effet, que les minorités ne subissent plus l’autoritarisme de la majorité.

Mais les choses deviennent plus problématiques quand ces minorités cherchent à imposer au reste du peuple le fait d’avoir des droits spécifiques.

Sous couvert de démocratie, de droit à la différence et de défense de l’identité culturelle, elles commettent, en effet, un acte anti-démocratique en contournant habilement l’égalité des droits et des conditions. On assiste à un phénomène de captation du droit.

En France, avec la montée en puissance des communautarismes -qu’ils soient corporatistes, religieux, ethniques ou culturels-, on a pu observer ces nouveaux réflexes, posés comme la marque même d’individus libres et égaux, car les minorités ne prétendent  jamais remettre en cause l’idéal démocratique. Au contraire, elles présentent toujours leur opération de captation du droit, comme la preuve même de leur attachement à la démocratie et tentent de modifier de l’intérieur, la conception démocratique du droit.

Cette « tyrannie des minorités » s’inscrit dans le cadre de la désincorporation de la pensée dont Claude Lefort nous a parlé.

Et si cela a de l’impact, c’est précisément parce que la majorité a perdu de sa légitimité.

De nos jours, minorités et majorité sont tout autant légitimes. L’idée d’une légitimité souveraine a laissé place à l’équivalence des légitimités.

Pourtant ces réflexes n’ont rien de démocratiques et renvoient, au contraire, à un usage perverti du droit.

La perversion, tel est décidément le maître mot de la démocratie qui n’arrive pas à dépasser le stade infantile, ou encore, ou encore l’étalon comportemental des individus et des communautés (quelles que soient leurs formes) qui tentent de transformer le droit en « privilège ». En effet, qu’est-ce qu’un individu pervers, sinon celui « qui veut jouir sans entrave, jouir à tout prix », qui est toujours prêt à obtenir de l’autre ce qu’il ne veut pas ?

Il ne s’agit pas d’un individu « hors la loi » ; bien au contraire, il se sert de la loi, l’instrumentalise…

… Et c’est la loi qui, précisément, va lui procurer la « sécurité » dont il a besoin pour ses jouissances privées.

… Les minorités tyranniques ainsi que l’individu pervers « captent » le droit et font en sorte que le processus démocratique travaille à l’entérinement de leur désir.

…Et si les minorités tyranniques sont dangereuses… c’est parce qu’elles ont parfaitement compris le fonctionnement du droit et la meilleure façon de s’y prendre pour pervertir son système : On est ici dans le registre de la domination politique. 

NDLR du 05/06/2019 : Nous subissons de puis des décennies et de façon de plus en plus pressante, cette tyrannie des minorités qui imposent leur loi à la majorité et ceci de multiples façons :

-Avec un système d’élection aboutissant à une démocratie représentative qui ne l’est pas et permet à une minorité d’imposer sa loi à la majorité.

-Avec un lobbying de petits groupes très marginaux, ou de grands groupes qui font voter des lois que la majorité des citoyens réprouve.

-Avec des consignes de tolérance extrême et de suppression volontaire de moyens afin de permettre dans les faits, ce qui est théoriquement interdit par la loi.

-Avec la sévérité à laquelle s’exposerait tout représentant de l’ordre, de la justice ou le simple citoyen, s’il venait à réagir contre un manquement à la loi d’un contrevenant, c'est-à-dire en inversant les concepts de culpabilité et d’innocence.

-En supprimant le concept de légitime défense, paralysant ainsi toute réaction à l’agression et vouant la société au laxisme et à l’inaction.

-En ignorant la puissance financière qui broie les petits. "

NDLR (zalandeau) : Merci de nous éclairer madame Fleury, mais vous conviendrez que la tâche est ardue pour tenter de faire passer cette « démocratie adulte » au stade de « démocratie véritable », qui ferait respecter le droit à tous, qui respecterait les minorités sans leur laisser dicter leur loi à la majorité. Je reconnais la clairvoyance de votre livre que vous avez écrit en 2005, car aujourd'hui, nous sommes dans un paroxysme de cette dictature minoritaire. Rarement philosophe ou psychanalyste n'a été aussi visionnaire... 

  

jeudi 13 juin 2019

Déposer un soutien à la proposition de loi visant à affirmer le caractère de service public national...

... de l’exploitation des aérodromes de Paris
 
Munissez-vous au préalable de votre carte d'identité ou bien de votre passeport. Le soutien en vue d'obtenir une loi référendaire, débute ce 13 juin 2019.

https://www.referendum.interieur.gouv.fr/


Pour moi, c'est fait !

Laïcité et foi républicaine (2)


Écrit par Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, publié dans « Pathologies de la démocratie » en 2005, réédité en 2009.

Entre les démocraties naissantes et les démocraties adultes, la question de la foi républicaine ne se pose plus dans les mêmes termes.
Dans les démocraties naissantes, la foi républicaine commençait à peine à se déliter, car la révolution scientifique n’avait pas encore accompli la mort de Dieu.
Aujourd’hui, le déicide a été accompli et chacun subit les affres de la dissolution de la foi républicaine.
Comment la restaurer sans pour autant régresser et en revenir à la situation qu’ont connue les démocraties naissantes ?
Comment préserver les démocraties adultes d’un retour en force du religieux ?

Un principe semble être en mesure de relever le défit du Transcendant sans le dogme : La laïcité !
Oui, paradoxalement, la meilleure façon de protéger la relation au Transcendant reste le choix de la laïcité.
Pourquoi ?
Parce que, au-delà du principe de protection accordé aux croyances spirituelles, elle demeure le garant de la liberté de conscience.
La Laïcité, si elle ne fait plus allégeance à Dieu, fait définitivement allégeance à l’homme et en cela, elle est la nouvelle modalité de la foi républicaine.

… On a beaucoup ferraillé, ces deux dernières années (NDLR : 2004-2005), au sujet de la laïcité et du laïc…

… Pour autant, ce choc des laïcités témoigne d’une interrogation plus profonde : Quel modèle de société voulons-nous pour demain ?
Celle du pluralisme communautariste ou celle de l’unité républicaine ?
Plus trivialement, celle du melting-pot (où tout est objet de fusion et de métissage), ou celle de la salade bowl, remplie de multiples ingrédients qui ne se mélangent pas ?

Note de Zalandeau : Lorsque les communautés ne se mélangent pas, le principe républicain ne parvient plus à pénétrer ces véritables états dans l’état que sont chacune des communautés. De plus la friction entre chaque communauté provoque à chaque fois des haines et des poussées de rejet et de violences, tout simplement parce que contrairement aux Etats-Unis, où l’espace est infini et permet l’isolement des communautés, nos pays de la vieille Europe ne le permettent pas.

De plus, quand l’économie et l’activité de toute la société s’interpénètrent, comme c’est le cas dans nos pays, comment peut-il se faire que chacun applique des règles différentes et incompatibles ?

Je crois personnellement, que la volonté d’affaiblir la laïcité dans notre pays est le plus sur moyen pour faire s’effondrer le vivre ensemble…
 

mercredi 12 juin 2019

Nous, les Papy boomers...





Nous avons vécu une jeunesse d'espérance et de renouveau, de progrès et de liberté...



Nous nous voyions porteurs d'un âge meilleur pour l'humain, alors que nous étions déjà au plus haut du cycle de la prospérité et du bien-être commun...



Maintenant, l'avenir est sombre, plus noir que jamais. Les jeunes sont sans espérance, parce qu'il n'y a aucune porte dans les murs qui les entourent.



A qui la faute ?



En grande partie la nôtre. Que ce soit par notre activité au sein d'un système pervers qui broie l'être, ou par une complicité volontaire ou inconsciente en commettant les mauvais votes avec les mauvais bulletins...



Il y a trop de misère et de désespoir dans cet ex-très beau pays que fut jadis la France, ma patrie...



Et mon cœur saigne de voir l'héritage pourri que nous laissons à la chair de notre chair, à nos enfants, pour lesquels nous voudrions le meilleur, mais pour lesquels nous avons contribué à supprimer les moyens d'y parvenir...



Nous avons installé cette caste de rapaces, souvent inconsciemment. Nous avons laissé se répandre des dogmes égoïstes et inhumains...



Nous avons laissé notre civilisation se diriger vers l'autodestruction...



Je pourrais demander pardon à la jeunesse actuelle, si ce n’était que certains de ces jeunes ont beaucoup plus de responsabilité que moi dans ce chaos ... Alors non !