jeudi 25 août 2016

Mémoires et radotages (63) – Catastrophe et catastrophe



Depuis quelques jours le matamore ex-élyséen, vous savez, celui qui a sévi de mi-2007 à mi-2012… Non, vous ne voyez pas ?.... Mhhhhh…
Celui qui en 5 ans à fait bondir notre déficit budgétaire de 1.100 milliards à 1.650 milliard, soit 50%... Toujours pas ?... Non ?...
Celui qui bloquait toute une région avec plusieurs brigades de CRS et de gendarmes mobiles quand il visitait un village, dont il faisait écarter les opposants et qui serrait les cuillères d’une foule d’authentiques UMP, venu là pour interpréter une fausse foule de chômeurs et métallos reconnaissants ?... Voyons !
Celui qui respectait tant les Français, qu'il a foutu le résultat de leur référendum de 2005 à la poubelle ?...
Oui, c’est ça, c’est bien celui qui avait lancé au salon de l’agriculture « Casse toi pauv’con » ! Voilà, on y est !

Je sais je m’étais promis de ne jamais reparler de ce misérable, pensant qu’il était totalement sorti de l’histoire… Mais non !

Au risque de rendre mon petit déj’, bien que le sujet me dégoûte, je suis malheureusement obligé d’en reparler, tant il semble invraisemblable et incongru qu’il ose se montrer après ce qu’il a fait…
Avec en plus, le fait que beaucoup de Français aient une mémoire de poisson rouge, je crois que nous sommes si cela se réalisait, dans une période de pré-catastrophe !

Figurez-vous que le nain diabolique s’est relancé, drapeau de la revanche en tête, à la conquête d’un électorat qui l’a rejeté voici quatre ans !

Ne désirant pas m’étendre sur ce sujet, je ne dirai qu’une chose :
Ce pantin, dans sa besace de promesses a les mêmes propositions qu’en 2007 : Baisser les recettes fiscales, redonner de l’argent aux riches et pressurer les pauvres !

Je dis mêmes recettes = mêmes résultats ! Il est capable de faire :
-monter le déficit à 3.000 milliards,
-grimper en flèche les évasions fiscales,
-plonger le PIB de manière abyssale par baisse du pouvoir d’achat des plus impécunieux, qui vont être ponctionnés à mort (retraités, chômeurs, RSA, soins médicaux)...
-plonger l’espérance de vie (Après tout un pauvre de moins, c’est pas une perte !!!).
-élargir la fracture sociale au point que le terrorisme aura un terrain de jeu facile au milieu d’une population au bord de la guerre civile…

Je ne voterai pas pour ce guignol ! (Ni pour le culbuto, véritable ravi de la crèche, non plus d’ailleurs)…

En matière de catastrophe, il en est une qui s’est produite : Le séisme en Italie.
Très émouvant, bien sur, même si ce n’est pas un acte barbare, mais seulement un acte de la nature… Je présente mes sympathies et condoléances aux familles des victimes…

Le monde n’a vraiment pas besoin en plus, de l’homme catastrophe à l’Élysée…

dimanche 21 août 2016

Mémoires et radotages (62) – La mouche du coche



J’en ai vu, j’en ai vu… J’en ai côtoyé, j’en ai subi... des emmerdeurs, véritables mouches du coche (cf Jean de la Fontaine), qui ne savent que faire chier sans véritablement savoir faire autre chose… Petit rappel :

« Le coche et la mouche.

Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
Et de tous les côtés au soleil exposé,
            Six forts chevaux tiraient un Coche.
Femmes, Moine, Vieillards, tout était descendu.
L'attelage suait, soufflait, était rendu.
Une Mouche survient, et des Chevaux s'approche ;
Prétend les animer par son bourdonnement ;
Pique l'un, pique l'autre, et pense à tout moment
            Qu'elle fait aller la machine,
S'assied sur le timon, sur le nez du Cocher ;
            Aussitôt que le char chemine,
            Et qu'elle voit les gens marcher,
Elle s'en attribue uniquement la gloire ;
Va, vient, fait l'empressée ; il semble que ce soit
Un Sergent de bataille allant en chaque endroit
Faire avancer ses gens, et hâter la victoire.
            La Mouche en ce commun besoin
Se plaint qu'elle agit seule, et qu'elle a tout le soin ;
Qu'aucun n'aide aux Chevaux à se tirer d'affaire.
            Le Moine disait son Bréviaire ;
Il prenait bien son temps ! Une femme chantait ;
C'était bien de chansons qu'alors il s'agissait !
Dame Mouche s'en va chanter à leurs oreilles,
            Et fait cent sottises pareilles.
Après bien du travail le Coche arrive au haut.
Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt :
J'ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.
Ca, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine.

Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
            S'introduisent dans les affaires :
            Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés. »

Puis, petit à petit, après avoir débattu et argumenté, en pure perte, puisqu’il n’est aucun argument pour qui ne veut surtout pas entendre ni raison ni compréhension de l’autre, j’ai fini par abandonner cette bonne volonté gaspillée en défensive, contre des prédateurs toujours agressifs et chiants !

Aujourd’hui, après deux ou trois échanges, j’ai compris que, la vie étant courte, il était urgent de ne débattre qu’avec des gens doués de raison, de réflexion et de bonne volonté. L'essentiel n'étant pas d'être d'accord, mais d'échanger de bonne foi.

Je passe, dès le repérage du prédateur, en mode frontière de barbelés « Achtung ! Minen ! Verbotener Eingang ! »…
Je ne vais pas fatiguer ma vie avec des chiures, surtout quand je n’y suis pas obligé ! Fut-ce avec une mouche qui foujuste la merde !

samedi 20 août 2016

La fin est au bout du couloir



Je ne savais pas que l’amour était aussi de la haine.
Je ne savais pas que la souffrance n’était pas que physique.
Je ne savais pas que l’on n’était pas éternel.
Je ne savais pas que la vie ne servait à rien…

La jeunesse s’est enfuie et l’automne des jours, écroule les certitudes, démasque la vérité.

Je ne sais que bien peu de chose, devant l’immensité du néant.
Je sais que tous ces mots s’envolent au vent du temps qui souffle sur nos âmes.
Je sais qu’on ne dit pas les choses qui éloignent. Cachez ce mal que je ne saurais voir !
On est si peu, le temps est si compté, que sans compagnie on ne sait oublier les ravages de l’horloge nous entrainant au fond des abysses…

Alors, on passe les heures et les jours, on fait semblant, on rit, on gueule, on est indigné par l’iniquité, par le mensonge, par la veulerie, par le cynisme…

Parfois on s’essaie à l’amoralité, histoire de savoir enfin ce que c’est, avant que de partir.

On croît tromper le temps, mais c’est lui qui nous abuse, accélérant sans cesse le départ pour toujours, le départ pour jamais…
On pare au plus pressé, mais y arrivera-t-on ? Qui va gagner la course ?

Bientôt ce silence n’est plus de mise, la vérité éclate après ceux qui ne sont plus. On dit quelques paroles, on rejette la pudeur l’espace d’un instant.
La vie reprend ses droits, jusqu’au prochain départ.

Passe, passe le temps, il n’y en a plus pour très longtemps…

© Zalandeau, le vendredi 13 août 2010

Retraites et équipe de France en 2010 : Le Management



Écrit le jeudi 24 juin 2010 :

Deux manageurs : Nikola 1er et Domenech... Houuuuuu !

Est-ce que la réforme de la retraite est soluble dans les maillots bleus de la coupe du monde ?

Il semblerait bien que le monarque Français essaye de détourner l’attention avec les pantalonnades de l’équipe de France… Ce qui ne réussit guère dans un cas comme dans l'autre...

Les retraites pressurées : Au niveau des impôts il y a 80 milliards de niches fiscales !!!... Cela ne suffirait-il pas pour boucher le trou de la sécu ainsi que petit à petit, le déficit du budget de la France, au lieu de s’acharner uniquement sur les petits, leurs petites retraites, leurs petits soins, leurs petits RMI ?... Lesquels sont prêts à donner, pour sauver leur pays... mais pas seuls !

Il y a cependant, une similitude entre Sarkozy et Domenech. Tous deux sont d’exécrables managers…

Personne n’explique ce qui se passe parmi les bleus…

Je peux très bien le faire. Je suis obligé de prendre mon expérience personnelle à seule fin de faire comprendre…

Cela se passait dans le monde du bâtiment et des travaux publics…

En arrivant, les résultats étaient pitoyables, l’atmosphère était lourde, les ouvriers faisaient n’importe quoi, ne respectaient plus rien…

En observant, chaque individu, on s’aperçoit qu’il y a des meneurs positifs, des meneurs négatifs et des suiveurs…

Il faut donc faire émerger et donner des responsabilités à chaque meneur positif et lui faire choisir quel suiveur il accepte de prendre avec lui. Ce faisant on isole les meneurs négatifs que l’on regroupe suivant une stratégie de conflit, afin qu'ils se neutralisent…

On fixe des objectifs, des récompenses et des sanctions par rapport à l’atteinte ou non de ces objectifs…

En quelques mois, vous avez des chantiers qui tournent tous seuls… Des commandes faites à l’avance, des gens heureux de leurs payes… Des résultats qui montent en flèche… Une ambiance chaleureuse… Que demande le peuple ?

C’est précisément parce que rien de tout cela n’a été fait par Domenech que l’équipe de France n’était pas une équipe…

Mais la fédération aurait du juger que Domenech n’était pas l’homme de la situation, et ce, depuis très longtemps… Elle est donc coupable d’avoir choisi le mauvais chef et de ne pas avoir réparé son erreur…

Quant à Nikola 1er, il a 64 millions de patrons, auxquels il a le droit de ne pas obéir... Et qui n'ont pas le droit de le virer... Fantastique, la monarchie absolue dans ce doux pays de France !

P.S. : De Gaulle, tu as déconné avec ta Vè république... Tu l'avais bien taillée sur mesure pour toi, mais tu as omis de prévoir que tes successeurs auraient un instrument anti-peuple absolu entre leurs mains... Je t'en veux ! 

vendredi 19 août 2016

Mémoires et radotages (61) – Burkini, islam



Personnellement, le burkini, parfois seyant d'ailleurs, ne me choque pas…

Je comprends que certaines femmes aient la pudeur de ne pas dévoiler leur corps et puissent quand même se baigner… Par ailleurs, il y a des fois où les amas d’énormes bourrelets graisseux dévoilés sont tellement obscènes que je préférerais le flou artistique du burkini…
Je conçois également que de belles pin-ups presque entièrement nues créent de telles pulsions concupiscentes chez certains, que le maillot une pièce de nos grands-mères serait plus décent et éviterait le véritable appel au viol de ceux qui ne savent pas retenir leur trop-plein de testostérone… A cet égard, le burkini est le niveau zéro de la concupiscence, c’est certain…
Je suis prêt à tolérer ce burkini, aux seules conditions que le visage ne soit pas caché et que ce soit un vêtement (non un voile) dont l’ampleur ne soit pas de nature à dissimuler des armes ou des ceintures d’explosifs… 

(On avait vu ça il y a quelques années : Deux hommes (pas musulmans pour un sou) avaient braqué un bureau de poste en sortant des uzzis des Burqas dont ils s’étaient revêtus)…

Ce qui me choque plutôt, c’est la burqa ou bien tous autres voiles intégraux !

Ces vêtements, qui ne sont que des signes communautaristes de non-appartenance à la nation Française, sont des signes d’une aliénation mentale à des règles arriérées qui n’ont pas cours dans notre pays et des signes ostensibles de provocation anti république, anti laïque, anti-français ! (Sans compter le danger précédemment cité)…

Le Burkini, risque hélas de subir la même destinée de manipulation ostentatoire et dans ce cas il ne serait plus seulement un vêtement comme un autre...

Les tenues lorsqu'elles sont provocatrices doivent être prohibées dans l’espace public !

Elles le sont en théorie, mais comme toujours la démocratie ne déploie pas la force régalienne nécessaire pour réprimer les contrevenants (femmes certes, mais hommes surtout, puisque les hommes interviennent violemment dans le cas d’un procès-verbal)…

Alors, imaginons un instant, qu’au lieu d’une burqa (ou d’un voile intégral), certaines musulmanes portaient des burkinis, comme je les ai décrits précédemment ! Ce vêtement pourrait aussi convenir en tenue de ville, étant donné son extrême décence… Et dans ce cas, cela nous ferait voir les choses d’un tout autre œil… Cela ne me choquerait pas !

Hélas, cent fois hélas, Si le burkini est acceptable selon moi sur le plan vestimentaire, il le serait beaucoup moins s’il servait d’instrument d'asservissement, de propagande et de provocation aux mains d’une secte arriérée et barbare qui veut conquérir le monde et imposer sa loi ! Il reste à déterminer au coup par coup, la nature provocatrice du port de ce vêtement. Est-ce "islamiste radical" d'aller se baigner en burkini sur les plages de France ? Le burkini est-il un symbole islamiste alors qu'il n'a pas été inventé par les pays islamistes ?
Est-ce que j’arbore une chasuble de croisé en sortant dans l’espace public ?
Serait-il tolérable et toléré que quelqu’un porte dans la rue un brassard rouge avec svastika sur un rond blanc ou tout autre symbole nazi ?
Je veux dire que dans tous ces cas, la provocation publique à la haine est à proscrire !

Concernant les voiles intégraux, j’ai dit « certaines musulmanes »… Elles ne sont bien heureusement qu’une minorité actuellement… Le problème, c’est qu’il y en a de plus en plus, parce que la pression de la radicalisation et la peur qu’elle engendre, provoque de plus en plus la radicalisation… et aussi parce que l’immigration continue en France à un rythme supérieur à nos capacités d’intégration…

Tant qu’on ne fera pas la chasse aux prosélytes en chair et en os ou aux prosélytes cybernétiques et qu’on ne les neutralisera pas, tant qu’on ne sévira pas contre les actes de provocation ostentatoire, tant qu'on n'épurera pas l'influence des lobbies salafistes qui gangrènent l'état laïc, on continuera à dériver vers le chaos…

France, tu as fait la séparation de l’église et de l’état ! Maintenant tu dois faire la séparation de l’islam et de la république !

Et la république… C’est nous, les Français !

mardi 16 août 2016

Rixe à cause d’un burkini (20 minutes)



Publié sur « 20 minutes », le 15 août 2016 :

 

Rixe à cause d’un burkini: Que s’est-il réellement passé, samedi, sur la plage de Sisco en Corse?

 


ENQUETE Environ 500 personnes se sont rassemblées, dimanche à Bastia, dans une ambiance très tendue…

Des appels au calme. Et des forces de l’ordre déployées en nombre. La région de Bastia (Corse) a vécu un week-end tendu après une rixe qui a fait cinq blessés, samedi, sur la plage de Sisco. Environ 500 personnes se sont rassemblées, dimanche, devant la préfecture corse aux cris de « On est chez nous » après cette altercation qui pourrait avoir été causée par une affaire de burkini. 20 Minutes fait le point sur les premiers éléments de l’enquête.

  • Que disent les autorités sur les raisons de l’altercation ?
Après une journée de silence, le parquet de Bastia a indiqué, dans un communiqué, qu’il avait ouvert une enquête de flagrance pour « violence en réunion » afin d’établir « l’origine » de l’altercation. Selon lui, « un différend a éclaté entre les membres de trois familles, d’origine maghrébine, et des jeunes de la région de Sisco qui ont reçu le renfort de proches ».

  • Quel est le bilan exact ?
Toujours selon le parquet, l’altercation « a entraîné différentes violences notamment par jets de pierre, coups et jets de bouteilles. Trois véhicules ont, par ailleurs, été incendiés », précise encore le parquet. Au total, une centaine de gendarmes sont arrivés sur les lieux. Ils sont parvenus à maîtriser la situation, d’une grande violence, et à prendre en charge les cinq personnes blessées qui ont été admises au centre hospitalier de Bastia. Elles en sont sorties dimanche dans l’après-midi.

  • Cette altercation a-t-elle pour origine le port de burkinis par des femmes ?
C’est ce que prétend l’une des témoins de la scène. Au mégaphone, cette jeune fille mineure a raconté ce qu’il se serait passé devant la foule réunie, dimanche, à Bastia. Selon elle, la rixe aurait éclaté alors que plusieurs femmes se baignaient en burkini sur la plage de Sisco. Elles auraient été prises en photo par des touristes ce qui aurait conduit à faire monter la tension sur la plage.


Toujours selon ce témoignage, plusieurs hommes d’origine maghrébine sont arrivés, sur les lieux, munis de hachettes, s’en prenant à un groupe de jeunes gens corses, âgés de 15 à 18 ans et qui étaient sur la place. En réponse, des parents des jeunes corses seraient alors « descendus du village » pour en découdre. Sur Twitter, d’autres témoins avancent, eux aussi, le port de burkinis comme la raison de cette altercation.

Faire tourner un max,le temoignage de la maman d'un enfant de #Sisco #Corses #Corse #Bastia #Corsica #CapCorse pic.twitter.com/ypOQJL5OjF
— SCBASTIA07 (@SCBASTIA07) August 13, 2016

  • Comment la situation a-t-elle évolué ensuite ?
Réunis à Bastia, dimanche matin, certains manifestants ont été reçus à la préfecture. A leur sortie, dans une ambiance très tendue, la foule a crié « Aux armes, on va monter parce qu’on est chez nous » et s’est dirigée vers le quartier Lupino, dont les jeunes d’origine maghrébine seraient originaires. Dépêchés sur le secteur, les gendarmes mobiles ont rapidement bloqué l’accès à ce quartier.

Peu après, les manifestants sont allés jusqu’à l’hôpital où un jeune homme d’origine maghrébine, blessé samedi, était hospitalisé. Des CRS venus en renfort se sont positionnés à proximité et ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule après avoir été la cible de projectiles.

Des corses scandent "On est chez nous !", dans le quartier des agresseurs, à Lupino.#Sisco pic.twitter.com/YtPE1i7Za3
    Marion (@MarionFFRAA) August 14, 2016

·         Comment la classe politique a-t-elle réagi à cette affaire ?
Dès samedi, Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, a condamné « avec force ces violences » et « assuré la mobilisation de ses services » pour « faire la lumère sur ces faits intolérables et interpeller les auteurs ».

Le président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, et celui de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, ont lancé un appel au calme et au refus de toute réaction inappropriée ».

De son côté, Florian Philippot a réagi au nom du Front national. « Rien d’étonnant quand l’Etat laisse agir la racaille et la violence islamiste sans réponse », a-t-il indiqué. Quant au parti Debout la France, il a exigé dans un communiqué « l’interdiction générale et absolue du burkini sur toutes les plages de France ».

#Sisco : rien d'étonnant quand l'Etat laisse agir la racaille et la violence islamiste sans réponse ! L'ordre c'est pour quand ?
    Florian Philippot (@f_philippot) August 14, 2016

De son côté, le maire (PS) de Sisco, Ange-Pierre Vivoni, a pris un arrêté interdisant le port du burkini sur les plages de sa commune, a-t-il indiqué lundi matin. Il a réuni, dimanche soir, un conseil municipal extraordinaire et a précisé que cet arrêté serait enregistré en préfecture dès mardi matin. Il s'est appuyé sur deux arrêtés similaires, notamment celui de la mairie de Cannes (Alpes-Maritimes), validé récemment par la justice.

Révélations sur la rixe de Sisco (Le Point)

Sur "Le point", publié le 15 août 2016 :

Après les affrontements qui ont fait cinq blessés, les langues commencent à se délier. À l'origine des altercations : des photos de femmes "voilées".

 




mercredi 3 août 2016

Lettre ouverte aux candidats au djihad

Ecrit par Zineb El Rhazoui, dans Le Matin d'Algérie, le 29 juillet 2016 :

Avant ton grand départ, je voulais t’écrire comme on jette une bouteille à la mer, car je sais que tu ne lis pas. Je ne te connais pas, mais je sais beaucoup de choses sur toi. Je sais par exemple que tu n’es pas allé t’attabler ce matin avec ton Figaro Magazine sous le bras pour prendre ton café et saluer ceux de ton quartier. Tu me liras probablement en tapant djihad sur ton clavier, car c’est ainsi que tu procèdes. Ton moteur de recherche te proposera peut-être ma lettre parmi la longue liste de sites qui t’ont appris que le crime de masse était ton identité, que pour aimer ton Dieu, il fallait haïr les hommes. 

Par Zineb El Rhazoui (*) 

Ton identité supposée, celle que tu penses avoir perdue et qui t’a fait entreprendre cette quête, c’est aussi la mienne. Lorsque nous étions enfants, puisque nous avons le même âge, je m’étonnais que tu m’appelles "cousine" quand je venais du bled pour passer mes vacances en France. Je trouvais alors que tu avais beaucoup de chance de vivre ici. Tu avais des droits que je n’avais pas, tu allais à l’école républicaine pendant que je vomissais les cours de religion obligatoires. Tu faisais du sport, alors que le terrain de handball de mon collège était un vaste champ de boue, et que la moitié de mes camarades de classe avaient renoncé aux cours d’éducation physique parce qu’ils ne possédaient qu’une paire de sandales en plastique. Toi, tu venais frimer en été avec tes baskets dernier cri, tu te soignais gratuitement dans des hôpitaux équipés, alors que seuls les plus nantis parmi nous pouvaient se payer des médicaments. Aujourd’hui, tu prônes la médecine mahométane dans des conférences en France, pays de l’hôpital public, tu conseilles de se soigner au Coran, au miel et à l’urine de chameau. Demande à tes cousins du bled, ils ont déjà essayé, ça ne marche pas.

Pourtant, tu te sentais exclu. Tu disais que tu n’avais pas eu les mêmes chances que les autres, et tu as oublié que nous, ceux du bled, n’avions jamais eu les mêmes chances que toi. Tu nous as donné beaucoup d’espérance, lorsque enfants, nous t’avons vu t’élever contre le racisme, revendiquer ton droit à l’égalité et à l’intégration. L’antiracisme est devenu un étendard d’espoir, nous avions alors cru à des lendemains républicains meilleurs, à une France qui serait enfin fière de sa diversité. Certains de tes "cousins" ont saisi l’air du temps, ils sont devenus fonctionnaires, enseignants, ministres, avocats ou policiers. 

Lorsque tu as sombré dans la petite criminalité, ils t’ont trouvé des excuses pour mieux s’attirer le vote de tes pères. Pas moi. 

Et toi, regarde-toi. Tu as fait de l’antiracisme non pas un combat pour l’universalité des droits, pour gommer les différences entre les citoyens d’un même pays, mais une petite lutte pour faire valoir ta portion congrue. A ta décharge, je reconnais que tu n’y serais jamais arrivé sans l’aide de certains politiques, pour qui l’antiracisme n’était qu’un slogan électoral. Ils ont fait de toi leur chasse-gardée, leur fonds de commerce. Ils t’ont expliqué que toi, né en France, tu étais différent et que tu le serais toujours, car c’est ainsi qu’ils te voient, pas moi. Moi qui fus ta cousine, je sais que tu n’es pas exclu ipso facto, mais que tu te complais dans cette posture pour mieux haïr. Ils t’ont appris que ce n’était pas la peine d’apprendre à l’école, car tu ne trouverais jamais de travail. Pendant ce temps, chaque jour, de nouveaux arrivants en France s’élevaient par le savoir. Ils t’ont ôté toute notion de mérite en te consacrant des quotas, convaincus que c’était le seul moyen pour toi d’intégrer les grandes écoles. Lorsque tu as sombré dans la petite criminalité, ils t’ont trouvé des excuses pour mieux s’attirer le vote de tes pères. Pas moi. Car je sais que si tous les hommes sont égaux en droits, ils le sont aussi en devoirs. Les politiques de ce pays t’ont expliqué que ta religion prônait la paix et l’amour, alors que ton imam t’expliquait qu’il fallait battre ta femme. Que dis-je? Tes femmes! Lorsque tu as arboré un accoutrement afghan pour revendiquer ton identité de Nord-Africain, ces mêmes politiques t’ont expliqué que tu avais le droit de te ridiculiser dans l’espace public, car il s’agissait de ta "culture". Moi, je sais que ce n’est pas l’habit qui fait l’Arabo-Berbère, l’Amazigh, qui dans la langue de Jugurtha, veut dire l’homme libre. 

Tes droits, tu les as toujours obtenus en français, et pourtant, tu hais cette patrie. 

Sais-tu au moins ce que le mot djihad veut dire avant d’y aller ? Toi qui baragouines l’arabe depuis que tu appliques à la lettre la foi de Mahomet ? Je gagerais que non. Ton arabe, celui que j’ai tété du sein de ma mère, ce dialecte que parlent tes parents et que tu n’as jamais appris, ne connaît pas ce mot. Tu n’as jamais eu à défendre tes droits en arabe. Tu n’as jamais eu à répondre à ton agresseur parce que tu es une femme, tu n’as pas eu à corrompre un fonctionnaire pour te délivrer ton acte de naissance, ni à expliquer à un policier ce que tu fais avec ta petite amie, ni à chanter les louanges d’un dictateur, ni à supplier à l’entrée d’un dispensaire pour que l’on daigne te soigner. Tes droits, tu les as toujours obtenus en français, et pourtant, tu hais cette patrie. Djihad veut dire effort, mais quel effort as-tu déjà fait avant de te résoudre à faire celui de la guerre? Ton islam à toi, celui que tu penses être ton identité retrouvée, n’est qu’une maladie mentale, une nécrose de la raison, une défaite de ton humanité.

Lorsque tu cesseras de te faire passer pour une victime alors que tu es ton propre persécuteur, lorsque tu accepteras d’être enfin ton seul maître, et non le mercenaire et l’esclave d’une idéologie qui te méprise tout autant que ces politiques qui ont fait de toi le parent pauvre de la République, je pourrais te dire, moi ta lointaine "cousine" du bled, comment faire pour t’intégrer en France tout en retrouvant enfin ton identité. Pour l’y avoir étudiée, je pourrai te démontrer que ta langue, l’arabe, est remarquablement enseignée dans notre pays. Je t’apprendrai que Paris est la capitale de la culture arabe, celle qui n’a pas droit de cité sous les cieux de nos dictatures. Je t’emmènerai voir des spectacles d’artistes arabes qui ne peuvent plus se produire dans leur pays à cause de tes idéologues. Je te montrerai que la France est aussi la Mecque de ceux parmi nous qui défendent les droits humains dans des pays qui les violent allègrement. Si tu es encore parmi nous, tu verras qu’il est possible de renouer avec ton identité perdue, tout en étant plus français que jamais. 

Z.E.R. 

(*) Zineb El Rhazoui est journaliste à Charlie Hebdo. Rescapée de la tuerie du 7 janvier 2015, Zineb El Rhazoui est l’une des femmes les plus protégées de France et vit depuis 2009 sous protection policière en raison de ses propos sur l’islam. Née à Casablanca, au Maroc, en 1982, elle est diplômée de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et titulaire d’une maîtrise en sociologie des religions.