samedi 20 août 2016

La fin est au bout du couloir



Je ne savais pas que l’amour était aussi de la haine.
Je ne savais pas que la souffrance n’était pas que physique.
Je ne savais pas que l’on n’était pas éternel.
Je ne savais pas que la vie ne servait à rien…

La jeunesse s’est enfuie et l’automne des jours, écroule les certitudes, démasque la vérité.

Je ne sais que bien peu de chose, devant l’immensité du néant.
Je sais que tous ces mots s’envolent au vent du temps qui souffle sur nos âmes.
Je sais qu’on ne dit pas les choses qui éloignent. Cachez ce mal que je ne saurais voir !
On est si peu, le temps est si compté, que sans compagnie on ne sait oublier les ravages de l’horloge nous entrainant au fond des abysses…

Alors, on passe les heures et les jours, on fait semblant, on rit, on gueule, on est indigné par l’iniquité, par le mensonge, par la veulerie, par le cynisme…

Parfois on s’essaie à l’amoralité, histoire de savoir enfin ce que c’est, avant que de partir.

On croît tromper le temps, mais c’est lui qui nous abuse, accélérant sans cesse le départ pour toujours, le départ pour jamais…
On pare au plus pressé, mais y arrivera-t-on ? Qui va gagner la course ?

Bientôt ce silence n’est plus de mise, la vérité éclate après ceux qui ne sont plus. On dit quelques paroles, on rejette la pudeur l’espace d’un instant.
La vie reprend ses droits, jusqu’au prochain départ.

Passe, passe le temps, il n’y en a plus pour très longtemps…

© Zalandeau, le vendredi 13 août 2010

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