vendredi 10 juillet 2015

Alexandre Le Grand (1830 – 1898) - Capitaliste Paternel

Écrit le 31 janvier 2009


Habitant de Fécamp, fils de commerçant, l’homme qui redécouvrit la Bénédictine d’une recette retrouvée sur un vieux grimoire de 1510 écrit par Dom Bernardo Vincelli, moine herboriste Bénédictin, a une histoire admirable…

Je ne veux pas raconter l’histoire de la Bénédictine, que l’on peut trouver, n’importe où, très facilement.



Cet homme, Alexandre le Grand, au nom homonymique si célèbre, est symbolique d’un esprit entreprenant bienveillant.



Il créa sa liqueur, il embaucha, il utilisa la « réclame » (ancêtre de la publicité) et rapidement son produit connu un véritable succès…

Sa réussite, il la doit à son esprit créatif, son opiniâtreté et sa rigueur.



Lorsque son Palais-Usine brula accidentellement en 1892, acculé à la faillite, il sauva l’entreprise en payant, cas unique au monde, ses fournisseurs, avec des actions. Non seulement il fit rebâtir en plus grandiose, il releva l’entreprise, mais il parvint encore à une nouvelle prospérité.

Il inventa le Mécénat d’entreprise, en permettant aux amateurs et clients potentiels, de visiter le Musée d’art religieux qu’il avait constitué, ainsi que la fabrication de la liqueur, dans un même cadre grandiose d’architecture renaissance, le Palais de la Bénédictine, qu’il fit construire pour le prestige de la liqueur…

La structure de l’entreprise était familiale et il établit des règles successorales pour la pérenniser.



Taxé de Mégalomanie par ses détracteurs, il est nécessaire de parler de son action sociale… Catholique et social, proche de son personnel, comme le furent ses descendants, il construisit des logements pour ses employés. Il fonda une caisse de retraite pour ses ouvriers et les assura contre les accidents. Rien de cela n’existait à cette époque. Aucune revendication ne l’y contraignait. Il fonda par ailleurs l’Orphelinat de Fécamp en 1892.



Heureux temps, à Fécamp, où le capitalisme savait être bienveillant…



Ceci peut expliquer pourquoi, la ville de Fécamp n’a jamais connu de mouvement social à cette époque, où le reste de la France était dans les soubresauts de la révolution de la misère, où Paris vivait les barricades de la « Commune » et où les « Versaillais » réprimaient l’insurrection dans un bain de sang…



Le capitalisme, quand il sait redistribuer une partie des richesses, contribue au progrès et à la paix sociale.



Un certain dirigeant actuel de notre Pays, devrait prendre de telles leçons de notre histoire…



Et quand le capitalisme ne sait pas être humain, c’est à l’état de jouer le justicier. C’est à l’état de réparer les injustices, c’est à l’état de sévir contre les abus…

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