mercredi 31 juillet 2013

La subjectivité est plus dangereuse que la "partie prenante"



Il est très "mode" et de bon ton de fustiger l'avis de ceux qui sont "partie prenante" dans une affaire ou même dans l'exposé d'une opinion.

Mais où s'arrête la "partie prenante" ?

Le supporteur d'un camp qui se prononcerait toujours pour ce camp, n'est-il pas suspect lui aussi ?

Que ce soit par intérêt personnel, par idéologie, par fanatisme ou même par passion, l'avis de quelqu'un ne peut être que entaché de favoritisme.

Seuls des gens objectifs peuvent donner des avis non pré-orientés, non prédéfinis.

Des antimilitaristes condamneront à chaque fois le militaire, même si celui-ci est innocent. Des anarchistes condamneront à chaque fois le chef. Des gauchistes condamneront à chaque fois les innocents parce qu'ils sont de droite. Des capitalistes condamneront toujours le salarié parce qu'il est réputé de gauche.

Voila ce que des bonnes âmes, se croyant bien-pensantes, commettent dans leurs préjugés d'exclusion des "parties prenantes". Ils sont partie prenante eux-mêmes en se croyant les seuls aptes à l'objectivité, ce qui est en soi également un "parti pris". En pensant cela, ils ne sont déjà plus impartiaux, car leur préjugé les empêche d'être justes.

Mais il faut beaucoup d'intelligence pour comprendre cette notion. Nous voyons bien que c'est une denrée de plus en plus rare dans ce pays voué à la décadence, que tout le monde quitte avant le naufrage final.

2 commentaires:

  1. It's difficult for me to grasp this, even when I've succeeded in translating "partie prenante" as "Stakeholder". Wikipedia offers two different articles, each claiming to be a translation of the other. The French version contains a link to ISO26000, providing a standard for social responsibility.

    I don't know how things stand generally in France but I see a huge difference between UK and US in the behaviour of those who espouse one or another ideology. In America there's a tendency to polarize antagonism and provoke your adversary still further. In abortion, the pro-life faction won't leave the pro-choice faction alone. In education, it's the creationists versus the evolutionists.

    In the UK by contrast, there's a tradition of passive tolerance. "We disagree, so let's not talk about it." Except that what happens in America always gets imitated sooner or later on this side of the Atlantic.

    Between England and France, however, I think there is an opposite dynamic, a rivalry that tries to ensure that we are opposite in everything - a remnant of the Napoleonic Wars? In Eurotunnel, engineers who once worked for SNCF and British Rail, of RATP and London Underground found themselves working alongside one another. Integration certainly wasn't easy!

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    1. Il y a une différence entre "partie prenante" et "parti-pris".

      Le parti-pris, c'est le préjugé : Par exemple : Je suis de gauche, tout ce que fait la droite est mal (ou inversement).

      La personne qui est "partie prenante", c'est la personne qui a un intérêt personnel dans une affaire ou un procès ou un scandale, dans laquelle on soupçonne cette personne de ne pas être objective, (d'avoir un parti-pris) du seul fait de son intérêt personnel.
      Il est vrai qu'avoir un intérêt, inspire une présomption de parti-pris, mais ce n'est pas toujours le cas. Il y a des gens qui essayent d'être objectifs, surtout si l'affaire en question a pris des aspects malhonnêtes ou immoraux...

      Donc, je voulais dire que les gens accusant ceux qui sont partie prenante, sont parfois eux-mêmes de parti-pris, c'est à dire avec des préjugés subjectifs...

      Donc, où se cache la subjectivité ? Dans les "parties prenantes" ou dans ceux qui les fustigent ???

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