Mémoires et radotages (578) – Le temps, c’est de l’amour

 

Écrit le samedi 24 août 2024

C’est bien vrai ce que dit Obispo et avec tant de tendresse :

Pascal Obispo - Lucie

« Le temps, c’est de l’amour »… Que peut-on dire après cela ?…

On peut aussi dire comme Moustaki : « Passe, passe le temps, il n’y en a plus pour très longtemps »…

Et justement, lorsque l’on s’aperçoit que le temps qu’il reste probablement se réduit comme peau de chagrin, il est important de le passer à aimer… Déjà, je me dis que je vais être bientôt privé de mes « petits garçonnets », (Imbécile que je suis, qui ne sais qu’infantiliser mes enfants. Mes parents étaient plus intelligents, qui me nommaient mon grand garçon. J’espère que les miens ne prendront pas la façon dont je les appelle pour un manque de respect… Je crois qu’ils savent que c’est un signe d’amour paternel et aussi une manifestation de mon cerveau qui ne sait plus anticiper mes paroles…).

Je prie souvent l’être suprême, disons Dieu, afin qu’il protège mes petits grands garçons… Et tant que je serai là, ils auront, le gîte et le couvert…

Un jour, je ne serai plus là, pour les aider, pour être le dernier recours et secours.

Quand je suis seul je les interpelle et leur dis qu’ils doivent être solidaires, afin que personne de la fratrie ne reste sur le bord du chemin… Je parle bien, j’explique même, en détail, mes outillages électriques qu’ils pourront se partager, la teneur de mes dernières volontés, mon souhait, lorsque nous ne serons plus là, qu’ils gardent la maison, si jamais l’un d’entre eux travaille aux alentours… Que cette maison sera un toit sans loyer, en cas de mauvaise fortune…

Mais là, ils sont là tous les trois… Leurs propos sont bien plus terre à terre… Et je ne parviens pas à choper l’ainé, pour lui dire tout cela… Il vit à toute vitesse… Et je sais qu'ils me diront, comme j'ai dit à mon père « Mais non, papa, faut pas dire ça... tu as tout le temps encore... ».

Ma foi, je vais l’écrire et je vais leur envoyer en courriel… Peut-être…

J’espère ne pas trop leur faire peur… Ou peut-être pas !

Je sais au fond de moi, étant donné les symptômes de plus en plus nombreux, que mon espérance de vie n’est pas celle de mes parents…

Il n’y en a plus pour très longtemps…

Les verrais je de l’au-delà ? Pourrais je les aider, les soutenir moralement ? Ou bien sera-ce le néant ?

Bien malin qui peut le dire…