dimanche 13 avril 2014

J'ai toujours refusé de me plier à des modes et tendances. La dichotomie du savoir.



J'ai toujours refusé de me plier à des modes et tendances qui ne me plaisaient pas. C'est pourquoi j'ai gardé ma liberté de ton et d'expression...

Je trouve très troublant et même fort inquiétant la tendance de dérive du langage actuel...

Je vois progressivement, alors que le langage populaire Français est en train de s’éteindre en même temps que les cimetières se remplissent de ces gens au bons sens très terre à terre, à l’émergence de deux types d’expression parmi les nouvelles générations.

La première catégorie est celle d’une jeunesse de banlieue, autrefois qualifiée de « sauvageons ». La faiblesse de son vocabulaire n’est pas de sa responsabilité, mais le résultat d’un contexte dont il n’est pas ici le sujet. De fait, cette pauvreté de mots les empêche de s’exprimer, ce qui abouti inévitablement à un comportement violent, seul moyen parfois, de parvenir à communiquer…
Reportons nous à l’histoire. Depuis de nombreux siècles les gens « éclairés » ont prôné l’accès à la culture et à l’éducation. Plus simplement encore, il était demandé que tous sachent lire et écrire correctement…
Ce n’est hélas pas le cas de nos jours, puisqu’une proportion inquiétante de nos jeunes sort du cursus scolaire sans ce viatique minimum, que l’on dit obligatoire…

L’autre catégorie est une population de jeunes ayant réussi à intégrer une éducation et une culture suffisante et même souvent brillante… Alors où est le problème. ?
Je n’analyserai pas ici non plus les causes possibles de ce phénomène, mais me bornerai à décrire les symptômes…
Cette nouvelle génération, qui possède un langage très étendu, semble s’exprimer avec une partie seulement de son vocabulaire. Elle se comporte dans son mode d’expression, comme dans sa pensée qui en est génératrice, comme si une autocensure était de règle intangible et incontournable… Au-delà des conséquences immédiates intéressantes d’un langage châtié, poli, je dirai même policé, il y a des « dommages collatéraux », sur la pensée.


En effet, en s’autocensurant, les gens s’interdisent d’analyser, de réfléchir sur certains sujets catalogués comme étant « mal-pensants ». Ils se contentent donc de garder des problèmes et des réflexions comme on garde en « quarantaine », les virus informatiques, sans se poser de questions.
J’ai eu à prendre une fois par la main un jeune diplômé d’une école supérieure, dont je trouvais le discours convenu, suffisant et très éloigné des soucis du quotidien. Ce jeune homme qui avait à gérer des ressources humaines, était, heureusement de bonne volonté et se plia de bon gré à mes recommandations.
Ainsi je l’emmenai, fringué en jeans et pull, dans différents bistrots.
J’entamai les conversations, ou plutôt le m’immisçai dans les conversations de comptoir, avant que mon jeune diplômé n’intervint, après avoir bien écouté et jamais de façon agressive ni intrusive…
Au bout d’une semaine, cette expérience lui fit prendre une réelle conscience de ce qui préoccupe les gens. Il me dit même, qu’il était très étonné de « l’intelligence » du commun des mortels.
Je n’étais plus étonné de cela depuis longtemps et pas davantage par son étonnement que j’avais bien prévu…

En conclusion, (ce post étant déjà trop long), il y a dichotomie entre deux catégories de gens : Une qui a le savoir mais l’utilise mal, l’autre qui n’a pas le savoir et qui ne peut rien utiliser…

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