Avons-nous les Patrons et les syndicats les plus mauvais du monde ?
 
En
 préambule, dans notre pays, il y a des gens formidables qui sont des 
patrons, aimés par leurs salariés et qui se préoccupent de leur 
personnel.
 
Nous avons des syndicalistes d'une grande humanité et culture prêts à un dialogue constructif avec le Patronat.
 
Mais
 il n'empêche, qu'à coté de ceux précedemment cités, nous avons des 
patrons et des syndicats dont on se demande s'ils ne sont pas restés au 
19ème siècle...
 
Pour
 tous ceux qui ne voient qu'une seule face de ce que j'écris, il faut 
relire plusieurs fois le passage ci-dessus avant de critiquer (On me 
reproche de généraliser. Quand je dis une majorité qui fait... ça veut 
dire qu'il y a une minorité qui ne fait pas. Ou inversement...).
 
Les
 syndicats sont divisés. Ils ne peuvent pas de ce fait avoir de poids 
suffisant dans les négociations. Ils ne sont parfois pas suffisamment au
 courant des mécanismes économiques et comptables d'une entreprise. 
C'est en connaissant parfaitement son adversaire, que l'on peut mieux 
lui tenir tête. Ils réagissent à la démagogie et au clientélisme.
 
Les
 syndicats devraient devenir européens, dans un premier temps, puis 
progressivement mondiaux. C'est le seul moyen de lutter contre la 
mondialisation. Il faut adopter les armes de ses adversaires. Comment, 
avec des bâtons, peut-on gagner contre des bombes au Napalm ?
 
Mais
 la caractéristique des dirigeants syndicaux, (c'est valable pour la 
classe politique aussi), c'est de préférer rester Roi dans leur petite 
organisation, que de devenir Baron ou Chevalier, dans une organisation 
supranationale.
 
Les
 patrons. Il n'y a plus aucune humanité chez les dirigeants des grands 
groupes. Il n'y a que des stratégies et des caisses enregistreuses dans 
leurs cerveaux.
 
Les
 derniers systèmes de management vont dans le sens d'une déshumanisation
 totale du salarié. Management par le stress, par la dénonciation, par 
la peur. Ils en inventent tous les jours. Ça ne vous rappelle pas Zola, ça ? Un désintérêt total pour les exécutants...
 
Pourtant le Management que j'ai appris  n'était pas comme ça...
 
On ne me l'a pas enseigné, sauf les rudiments de base...
 
Je l'ai appris en manageant...
 
Les êtres ne réagissent pas aux mêmes motivations, aux mêmes stimuli, n'ont pas les mêmes caractères.
 
Mais
 ils ont en commun, à quelques exceptions près, l'envie que l'on 
s'intéresse à leurs problèmes, à leurs idées. Ils aiment qu'on leur 
donne des responsabilités et qu'on s'inspire de leurs idées. Ils aiment 
être récompensé pour l'effort fourni. Je connais très peu de salarié qui
 ne soit sensible au fait d'être "reconnu", dans son travail, pour ce 
qu'il a fait, la façon dont il l'a fait.
 
J'ai
 eu la chance, dans ma vie de mettre en place un management, dans 
lequel, tout le monde me "portait". Mon travail s'en trouvait simplifié.
 Je consacrais mon temps seulement, aux promotions, aux augmentations, 
aux calculs des primes. Tout le travail organisationnel et technique 
était pris à bras le corps par mon équipe et cela fonctionnait à la 
perfection...
 
Plusieurs cerveaux ont plus d'idées qu'un seul...
 
En responsabilisant une équipe, on obtient des résultats éminemment rentables, et tout ça, dans la bonne humeur et la joie...
 
Quand
 j'arrivais sur un chantier, on me souriait, on me faisait la fête. 
Combien de chefs, peuvent-ils se prévaloir de cela ? Combien de 
responsables sont-ils accueillis par une mine triste, voire limite 
agressive ?
 
Certes,
 cela a pris un certain temps pour arriver à cela. Parce quon doit 
vaincre la méfiance en donnant des preuves tangibles de nos intentions. 
Il faut d'abord calculer ce qu'on peut accorder dans tel ou tel cas. On 
s'engage ensuite. Si on s'est trompé, tant pis ! Ce qui est promis est 
dû. D'où l'importance de bien calculer et bien retourner les tâches dans
 tous les sens, pour ne pas se gourer.
 
On regrette ce temps, où on a su être "porté" par une équipe, qu'on aimait.
 
J'ai
 quand même été "récompensé" d'abord par une réprimande, parce que mes 
coûts de revient étaient trop bas, puis foutu à la porte parce que je 
portais tort aux fournisseurs de services extérieurs qui n'arrivaient 
pas à lutter contre ma concurrence.
 
Vous avez compris pourquoi ? Faut-il faire un dessin ? Mes supérieurs bénéficiaient des largesses des prestataires extérieurs.
 
Ils étaient "achetés".
 
Moi j'étais "à jeter" et on me le fit bien voir... Et pour me remercier, j'ai été remercié.
 
Pour
 revenir au sujet principal : oui, il est possible de gagner de l'argent
 si le management se base sur l'adhésion et la motivation du personnel. 
Si le management est humain, tout simplement.
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