vendredi 28 février 2014

Je me souviens matins



Je me souviens matins, aux aurores de fées, elle me disait « Ami, soutiens mon cœur qui ploie ». Je la soulevais hors de l’âcre désarroi et son cœur si ému me remerciait, je crois.
Mais le fil est ténu, que la mémoire broie. Lors, mon bras n’a plus de force, seule sa présence était source d’une plaisante vie. Je crie dans le vide glacial de mon cœur « Où es-tu, fidèle amie, existes-tu encore ? ». Ton cœur où est-t-il, en as-tu un d'abord ? Mais nul écho dans la chambre de deuil, où mon cœur glacé attend bientôt la mort.
Dans le tunnel obscur, nulle étoile ne luit. Le sang qui sèche, invisible aux ténèbres, emmène mon cœur de père et sentiment d’ami, aux portes de l’enfer, aux démons de l’oubli.

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