mardi 5 novembre 2013

La main de Valparaiso


L’homme qui vient d’entrer rejette les pans de sa cape sur ses épaules.
« Je suis Henri de la Tour d’Auvergne, Capitaine des Chevaux légers du Roy, à charge héréditaire ! Veuillez annoncer ma visite à Monsieur le surintendant des finances ! ».
Le petit clerc engoncé dans son costume sombre tente bien de demander quelques explications. Mais devant l’attitude fermée du Capitaine, il renonce dans un soupir « Bien Monsieur le Capitaine ! », se tourne et part en claudiquant annoncer la visite à son maître…
Le visiteur ombrageux, regarde la pièce alentour dont, malgré les dorures et les tapisseries, il trouve le décor banal et de fort mauvais goût. Il esquisse une moue de dégoût. Pourquoi fallait-il donc que l’on lui confia cette mission ?

Le boiteux revint, la bedaine en avant et pria l’officier de sa Majesté de le suivre…

Henri le suivit et entra dans une pièce sombre. Il ressenti une vive douleur et s’affala sans un cri…

………………..

Je me réveillais en sursaut… Putain ! Que j’ai donc mal à l’occiput !… Pendant que j’entreprenais de faire cesser cette douleur et le carillon qui sonnait dans ma tête, en me tenant le crane à deux mains, les souvenirs me revenaient un à un…
Je mis un certain temps à y mettre de l’ordre… Avec ce foutu cauchemar !…

Alors… Oui c’est cela… J’avais entrepris de suivre les deux hommes de mains dans le port… La filature m’avait conduit dans les petites rue du vieux Valparaiso, traversant les odeurs de tortillas et de feijoada, qui témoignaient du passé colonial varié de cette ville légendaire…

Les deux zigotos s’étaient engouffrés dans l’entrée discrète d’une petite impasse…
Je résolus de ne rien tenter et de rester à distance suffisante par prudence. Ainsi donc je m’approchais de Manterola. Je ne laisserais pas passer cette chance. Il a gagné la première manche, la seconde sera pour moi !

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