mardi 5 janvier 2021

Antoine de La Fontaine - Les prolos malades de la grippe Mexicaine

Petit rappel d'avril 2009 :

La grippe mexicaine tient son nom du premier lieu où des cas ont été déclarés. C'est au Mexique que les premiers cas de cette nouvelle grippe A se sont déclarés en premiers, la grippe est donc devenue la grippe mexicaine pour les médias. La grippe mexicaine est un nouveau virus de la grippe qui ne portait pas de nom officiel tant que les autorités sanitaires ne l'avaient pas clairement identifiée et classée, l'ancienne grippe porcine est donc vite devenue la grippe mexicaine pour les médias.

Le virus de la grippe a pris le nom de grippe mexicaine le jour où il s'est avéré qu'il ne s'agissait pas d'une grippe porcine, mais d'une grippe transmissible de l'homme à l'homme et qu'elle est la recombinaison de déférents virus.

J'avais écrit à l'époque (2009 sous le règne de Sarko) un pastiche des animaux malades de la peste  :

@ 2009-05-01 – 12:07:29

La Fontaine - Les prolos malades de la grippe Mexicaine

 

Un mal qui répand la terreur,
            Mal que le ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La grippe (puisqu'il faut l'appeler par son nom),
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
            Faisait aux prolos la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés:
            On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie;
            Nul mets n'excitait leur envie,
            Ni vieux ni chômeurs n'épiaient
            L’indemnité n’était plus proie;
            Les sans abris se fuyaient:
            Plus d'amour, partant plus de joie.
Sarko tint conseil, et dit: «Mes chers amis,
            Je crois que le Ciel a permis
            Pour nos péchés cette infortune;
            Que les plus coupables de nous
Se sacrifient aux traits du céleste courroux;
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
            On fait de pareils dévouements:
Ne nous flattons donc point, voyons sans indulgence
            L'état de notre conscience
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons,
            J'ai abusé force couillons.
            Que m'avaient-ils fait? Nulle offense;
Même il m'est arrivé quelquefois de donner
                        Aux banquiers.
Je me dévouerai donc, s'il le faut: mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi:
Car on doit souhaiter, selon toute justice,
            Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit Lefebvre, vous êtes trop bon roi;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse.
Eh bien! Appauvrir prolos, canaille, sotte espèce.
Est-ce un pêché? Non, non. Vous leur fîtes, Seigneur,
            En les excluant, beaucoup d'honneur;
            Et quant aux banquiers, l'on peut dire
            Qu'ils étaient dignes de tous les cadeaux,
Etant de ces gens-là qui sur les prolos
            Possèdent un véritable empire.»
Ainsi dit Lefebvre; et l’UMP d'applaudir.
            On n'osa trop approfondir
Des rentiers, ni du CAC40, ni des autres puissances
            Les moins pardonnables offenses:
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples gredins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
Le Prolo vint à son tour, et dit: «J'ai souvenance
            Qu'en un emploi en CDD passant,
La faim, l'occasion, l’envie de vivre, et, je pense,
            Quelque diable aussi me poussant,
Je gagnais le SMIC afin d’arroser ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.»
A ces mots on cria haro sur le salarié.
Wauquiez, quelque peu clerc, prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout le mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Voler 1000 €uros aux profiteurs ? quel crime abominable!
            Rien que la privation de Tamiflu n'était capable
D'expier son forfait: on le lui fit bien voir.

Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

 

© Antoine de La Fontaine, alias Nénesse, alias zalandeau

  

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