mercredi 12 mars 2014

La défense de l’EURO



En 2010, notre Souverain de l'époque "sauvât" (au moins temporairement) l’Euro (mais avait-il besoin de l'être ?), des affres de la descente à l’enfer des monnaies dépréciées, à l’aide d’une Chancelière réticente et de dirigeants européens aussi divisés que dubitatifs…

Bien, bien…

Ce faisant, les dirigeants de l’Europe, avaient choisi de livrer bataille sur le terrain de l’adversaire, sur le terrain du « marché », sur le terrain de la bulle financière… Est-ce le bon moyen de livrer une bataille que d’aller jouer contre des pros de la spéculation ? A l’évidence, Non ! Cela va nous coûter très cher ! Mais qu’importe ! Ce que Sarko dictateur n’a pu faire par la force, il va le réussir par la peur ! On va serrer la ceinture des particuliers pour rassurer « les marchés », pour obéir à la doctrine du « tout pour la finance, rien pour le social », sans que personne ne dise rien, puisque ce sera pour nous « sauver »…

Pourquoi ne pas avoir fait sortir la Grèce de l’Euro ? Elle aurait dévalué sa monnaie et ça ne nous coûtait pas un pélo ! Pourquoi avoir accepté dans l’Europe tous ces pays de misère qui nous taillent des croupières sur l’emploi et que nous finançons à cette unique fin ? Nous les payons pour qu’ils nous piquent notre activité !... Pourquoi après toutes les avanies que nous avons subies de cette Europe des brigands, faut-il encore payer pour elle ?

Quand à la Banque centrale Européenne, elle va désormais être chargée de financer les états Européens défaillants… Ce qui est contraire à la constitution de Lisbonne, celle-là même que nous avions refusée en 2005 mais que Sarko a ratifiée sous notre nez dans le plus grand mépris de ses compatriotes… Ce qui veut dire que cette constitution n’est pas bonne, à l’évidence… Ce qui veut dire aussi qu’on peut faire le contraire et qu’on peut s’en passer, contrairement à ce qu’on nous a affirmé ! Donc, j’espèrais que notre prochain dirigeant saurait déchirer ce torchon de papier ! Las, mes espoirs se sont révélés infondés en même temps que déçus , tandis que mes déclarations sur la complicité tacite gauche-droite sur le libéralisme se sont trouvées une nouvelle fois confirmées !

La BCE devra donc racheter les obligations des états chancelants et se retrouvera propriétaire d’actifs pourris… Cela ne rappelle-t-il pas le coup des Subprimes, ces actifs titrisés pourris dont chacun cherchait à se débarrasser, il y a deux ans ? Sauf que la BCE, une fois qu’elle aura un résultat dans le rouge fera payer par les états, donc les contribuables, pour les erreurs de certains dirigeants et les appétits des financiers des rapaces…

Les grands de ce monde, la main sur le cœur, nous avaient promis de « moraliser » la finance… Rien n’a été fait. On nous avait fait encore de belles promesses de taxation des « hedges funds » et des spéculations abusives (c’est le principe de la taxe « Tobin » du nom du prix Nobel 1972, d’économie)… Ah ! Ça, c'est comme l'Arlésienne, on en parle, mais on ne la voit jamais venir, parce qu'on ne l’a jamais votée au motif fallacieux que sa mise en œuvre serait complexe)…

Les mesures drastiques imposées à la Grèce à cause de son endettement et à nous-mêmes, parce que nous nous endettons davantage pour les sauver, vont très bien dans le sens du grand capital… Mais moins d’argent public, c’est moins de consommation, moins d’emplois, davantage de chômage, le plombage du PIB, la baisse des recettes de l’état et un surendettement encore plus difficile à éponger…

Voilà la tyrannie des « marchés »… Voilà où nos dirigeants nous mènent : A faire allégeance au grand banditisme financier, à être battus en rase campagne, alors qu’unis, ils auraient pu fixer de nouvelles règles, de nouvelles taxes, de nouveaux contrôles, de nouvelles sanctions et être ainsi les maîtres du jeu…

Où sont les milliards qui manquent pour combler nos déficits ? Dans le grand capital, chez les riches… dont on nous promet de les taxer pour payer les retraites, mais tout en laissant en place le bouclier fiscal. Par la suite ce bouclier sautera, mais sans alourdissement de l'imposition des plus nantis et par la mise en place d'une taxe à 75% complètement farfelue et improductive et qui disparaitra aussi vite qu'elle est apparue…

On ne se payerait pas un tout petit peu notre tête ? Les Français sont-ils si cons que ça ? En tous cas, c’est vexant de montrer que l'on nous prend pour des bœufs qu’on mène à l’abattoir.
C'est vrai, certes, mais vous pourriez vous foutre de nous plus discrètement, non ?

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