mardi 6 février 2024

Mémoires et radotages (522) – On est ce qu’on a, on a ce qu’on est

 

Écrit le 05 février 2024

Mon bon Toto est un mec formidable, comme ses deux frères d’ailleurs ! Ils sont trop bien pour ce monde de l’enfer… Ils ont des qualités que je considère comme cardinales : Travailleurs, sérieux, fidèles en amitié et en amour, honnêtes, sincères… Mais il n’y a bien que moi pour être suffisamment con pour croire à ces vertus… Ce sont les qualités des gens du peuple, des gens de peu, de ceux qui ne sont rien comme disait l’autre salaud !

J’aurais du leur enseigner la ruse, la feinte, le mensonge, la perfidie, l'obséquiosité, la dénonciation, la comédie, la manipulation, le charisme, les bonnes manières, celles qui font croire qu’on est autre que ce qu’on est… Le problème c’est que le charisme ne s’apprend pas, hélas, c’est inné ou pas ! Quant à la perversion narcissique, nécessaire pour être premier de cordée, c’est pareil, c’est dans les gênes et nulle part ailleurs !

Le problème, c’est que nous sommes ce que nous avons, dans tous les sens du terme… Aussi bien dans la richesse patrimoniale, que dans le legs génétique… Nous donnons notre insignifiance, nous donnons notre « être » dans tout ce qu’il a de qualités et de défauts… Nous recevons par une sorte de ségrégation, ce que nous sommes, pas plus… Et quand les défauts ne sont pas les bons, c'est-à-dire, ceux qui actuellement, servent de qualités et bien on perpétue le système de classes… Les prédateurs au-dessus, les « prédatés » au-dessous, enfermés dans la société, comme les prisonniers dans les "fillettes" de Louis XI…

J’avais pourtant beaucoup espéré et cru en la possibilité aux êtres de s’élever par le travail, par la compétence, par l’acharnement, par l’amitié, par l’entraide, par l’amour…

Je suis allé attendre le plombier chez Toto, afin de lui éviter la perte d’une demi-journée de travail… Il est passé en coup de vent à midi, pour récupérer son repas qu’il avait oublié… J’ai eu le temps de lui dire entre quatre yeux, que je l’aimais ainsi que ses frères… Et que j’étais content de le voir même si ce n’était que pour quelques minutes… Que d’ailleurs je passais mes journées à penser à eux… Que cela faisait déjà presque 16 ans passés à faire cela depuis que je ne travaillais plus… Et que je savais pertinemment qu’il ne pouvait pas me rester autant d’années à pouvoir les embrasser et leur dire que je les aime… Les 16 années ont passé très vite, les prochaines années passeront encore plus vite… On s’est embrassés. Il est reparti à son travail… J’ai attendu le plombier…

On est ce qu’on a, on a ce qu’on est, on est ce qu’on choisit, on est ce qu’on fait, on est ce qu’on aime… Mais l’amour seul ne peut rien…

        

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire