vendredi 2 octobre 2020

Mémoires et radotages (304) – Le masque : Confinement des sentiments

 

Écrit le 24 septembre 2020

Le confinement général, même s’il a cessé le 11 mai, a donné lieu à des gestes barrières ainsi qu’à un confinement individuel plus pratique, constitué par le port du masque.

C’est bien, le port du masque : On peut se remettre au travail, on peut circuler on peut vivre comme avant…

Comme avant ?... Pas tout à fait… Même pas du tout !

Avant, dans les magasins, les caissières disaient « bonjour », « au-revoir », « à la prochaine fois », « merci de votre visite »…

Maintenant nombre de ces caissières ne disent plus rien ! Comme si le masque empêchait la civilité, comme s’il y avait un mur empêchant la politesse, un mur de Berlin séparant les humains.

D’ailleurs les discussions se raréfient, la communication verbale s’étiole, nous sommes de moins en moins urbains et de plus en plus renfermés sur nous-mêmes. J’ai continué à dire au revoir, mais à force de silence en retour… Je finis aussi par me taire tant il me semble insultant d’être comme ignoré, snobé,

Ce masque est vraiment le cimetière de la civilité et de la communication…

Avant, ce qui est plus grave, je faisais des bisous à mes enfants, quand ils étaient là : Quand ils arrivaient, quand ils partaient, quand ils se levaient, quand ils allaient se coucher…

Maintenant, mon Toto, qui avait bien compris le danger potentiel de contaminer ses parents a été le premier à ne plus s’approcher de nous. Je sais c’est par amour, parce qu’ils ne veut pas nous perdre ni nous faire tomber malade. Ses deux autres frères l’ont imité.

Ainsi depuis des mois, je ne reçois plus ces bisous, ces preuves d’amour, de la part de mes enfants. Par contre je reçois toujours les mêmes doses de haine verbales de ma femme.

J’avais décrit les curieuses mathématiques de l’amour… Je peux vérifier leur véracité encore une fois : Les preuves de haine reçues viennent bien se soustraire aux preuves d’amour reçues. Et donc, quand l’amour que l’on reçoit diminue, la haine qui nous assaille l’emporte.

Il est donc vrai selon moi, que ce confinement individuel nous éloigne de nos amours, de nos joies, de tout ce qui fait notre vie d’occidental.

Même sans confinement général, la vie n’est plus la même avec ce covid de mes deux !

 

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