lundi 2 mars 2015

Ma chronique - Des nouvelles de la crise



Nous avons assisté à des réunions comme le G20, nous avons entendu beaucoup de déclarations d’intentions (de bonnes intentions), nous avons subi à postériori les explications de nombreux spécialistes sur les causes de cette crise, que bien souvent ils n’avaient pas vu venir.

La vérité est qu’au-delà de toutes ces gesticulations médiatiques, qui n’ont de but (et c’est très louable), que de rassurer l’opinion, rien ne s’est passé ! Certes la confiance est un élément nécessaire pour la reprise mais insuffisant. En l’occurrence, cette relative confiance, permet provisoirement de ne pas tomber encore plus bas… Mais pour combien de temps ?

L’autre vérité est que nous avons affaire à un système sociéto-économico-financier d’une complexité à nulle autre pareille et qu'aucune personne, fût-elle prix Nobel d’économie ne peut connaître et appréhender dans son ensemble.
Ce système s’est développé sur des dizaines d’années, élaboré par des millions de gens, qui servaient des intérêts bien particuliers, ont profité les lacunes, des absences de règles, ou ont profité des règles existantes en greffant à chaque fois leur petit système de pompe à profit sur les métastases existantes…

Lorsque l’on dit qu’il faut arrêter la spéculation, c’est vrai, mais personne ne le fait.
Lorsque l’on dit que la parité des monnaies nuit à certains et profite à d’autres, c’est vrai.
Lorsque l’on fait le constat d’un système financier qui a créé des fausses richesses sur des produits financiers irréels, c’est encore vrai. Et alors ?
Lorsque l’on assène le fait que le surendettement des particuliers et des états (comme les Etats-Unis) fait s’écrouler comme un château de carte le bel ensemble, c’est encore vrai.

Mais qui peut dire le montant de l’argent perdu ? Quel est le montant des créances sures, des créances douteuses, des créances irrécouvrables ? Quelles provisions pour dépréciations des comptes de clients, ou des comptes de cessions doit-on porter au débit de chaque organisme financier ? Plus les licenciements augmentent, plus des créances seront impayées. Cette spirale ne permet pas d’annoncer des chiffres. La dégringolade n’est pas maitrisée…

L’économie étouffée par la finance (ou par le manque de finance actuellement), peut-elle avoir sa vie propre ? La réponse est contenue dans la question. Mais au-delà de l’importance de maitriser la finance, personne ne veut non plus réguler l’économie !

Est-il normal que la main d’œuvre des pays occidentaux (y compris les USA, traditionnellement protectionnistes, dont les vêtements militaires ne sont même plus fabriqués sur leur sol), soit concurrencée par des pays à bas coûts, sans protection sociale avec des salaires paupérisés ? Est-il normal de faire régresser le progrès social en l’alignant sur le bas, simplement pour assouvir la soif de richesse de certains ?
De plus, la sous-évaluation des monnaies (comme le Yuan et bien d’autres), augmente ce déséquilibre inique de la valeur du travail en notre défaveur…

Personne ne veut admettre que des millions d’emplois aient été perdus en France par les productions délocalisées… On me rétorquera qu’un Français sur quatre travaille pour l’exportation… Mais de toute façon ce quart des Français travaillerait de toute façon pour l’exportation, jusqu’au jour où on trouverait le même produit moins cher ailleurs…

Qui peut croire à une solution mondiale ? Il n’y en a pas ! Comme je l’ai dit précédemment, une course aux armements s’est engagée, plus vive encore qu’au temps de la guerre froide ! Certes cela crée de l’activité, mais le pire serait « qu’ils » s’en servent…

Je suis pour des solutions nationales, avec l’aide d’organisations mondiales.

L’objectif est d’enrayer le système de concurrence et de spéculation.
Je suis pour l’interventionnisme de l’Etat. Comme du temps du Colbertisme, il faut Nationaliser les organismes stratégiques, recréer les manufactures nationales, contrôler les changes, rétablir les taxes à nos frontières, fixer des prix intérieurs pour les produits alimentaires de base (blé, pain, lait, sucre…)… L’objectif étant l’autosuffisance… Tout système de surproduction ou de sous-production à moindre coût a entrainé la faillite des uns ou la famine des autres.

Les échanges d’excédents doivent se traiter d’état à état (peut-être dans le cadre d’organismes supranationaux ?), afin de permettre un équilibre de la balance des paiements. Les ressources d’un pays doivent appartenir à ce pays (Là encore, nationalisation !)…

En fait, il nous faudrait du Keynésianisme, avec un système d'écluses aux frontières...

De toute manière, "ils" ne le feront pas !

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