samedi 7 mars 2015

Le pays du néant 5



Il n’est plus qu’une issue et la horde de loups
attaque les villages, sur chemins rencontrés.
Les plateaux Sibériens, aux hameaux clairsemés,
offrent animaux et lait à ces pillards cruels.
Mais l’envie de tuer est toujours la plus forte.
Ils laissent corps crucifiés, empalés, brûlés vifs.
Derrière eux, le silence, la douleur et la mort.
……….
Tournant le dos au septentrion,
escaladant les monts d’Asie,
sur cette route de la soie,
ils parviennent aux murs dorés
de la ville citadelle de pierre,
pour la raser, comme autrefois
fit l’universel Temüdjin.
……….
Dans l’hôpital bondé, les éclopés contents
dans ce havre de paix, échappés du carnage,
entendant la rumeur, se lèvent et puis scrutent,
les visages se figent, fiévreux, hagards, anxieux.
Puis la panique vient, se répand, met le feu,
les assassins sont là et le sang coule à flot,
faisant renaitre cris de douleur et d’effroi,
dans ce lieu qui devient le chaudron de l’enfer.
……….
Le feu et puis le sang, n’épargnent pas la vie,
Blessés ou médecins, maintenant sont débris.
Les soldats du néant détruisent les remparts
Il n’est nul prisonnier, il n’y a que des corps.

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