dimanche 5 avril 2015

URBI e ORBI


Je sais, il y a cette messe pleine de références bibliques à des évènements mythiques dont je n’ai rien à foutre, mais vraiment rien !

Et il y a tous ces gros connards qui font des attroupements devant le parvis de l’église.

Et que j’te discute du prix du blé, du cours du bœuf et de la progression du caca-rente (cac 40). Et que je te caquette pour dire du mal des voisins. Et que j’me la pète devant l’église, parce que c’est le must pour monter qu’on est UMP.
Et que j’te crache à la gueule du pauv’type qui fait la manche à la sortie d’l’église : « T’as qu’à bosser faignant ! », (tout le monde n’a pas la chance de gagner plein d’sous à la sueur du front de ses esclaves. Il est vrai que pour eux le ‘miraque’ de la multiplication des dividendes est sûrement d’essence divine)...
Et que j’te repars tel Artaban dans mon gros 4x4 rutilant, histoire d’en foutre plein la vue des aut’cons qui bavent de jalousie… Parce que c’est ça le concept de ces bobos très aisés, très cons et très m’as-tu-vu : La com-pé-ti-tion. Il faut dominer, il faut paraître le meilleur au-delà de l’avarice, de l’accaparation, de la vénalité… Et tant pis pour la gueule des autres…

Alors pourquoi j’irais voir le cureton prêchant les préceptes du Christ ?
Est-ce que ses fidèles partageraient leur manteau avec qui n’en a point ? Est-ce qu’ils mettraient en pratique les principes de charité et de pauvreté ? Ah, ça jamais ! Plutôt crever !
Mais qu’est-ce qu’ils foutent donc dans un lieu où visiblement ils n’ont rien à foutre ?
C’est le lieu de rassemblement des gens de leur condition, hypocrites, cruels et lâches, cachés derrière le masque des faux bons sentiments. Sarkozy leur a dit, prêchant avant le 1er tour des départementales, du haut de sa chaire : « Dès que j’reviens, j’supprime l’assitanat, Ameeeeeen »…

Et bien moi, c’est pareil. Aller dans l’église de mon patelin, avec ces enculés ? Jamais ! Plutôt crever !

La fréquentation du clergé séculier est réservée à ces nantis qui font mine d’adhérer à une morale qu’ils n’ont pas…

Moi, je préfère me souvenir de ces bénédictines du couvent situé derrière le Sacré-cœur…
Vivant dans la pauvreté, cultivant leur jardin, accueillant et soignant les pauvres et les déshérités. Elles offraient à manger à mon ouvrier malien musulman, qui n’en revenait pas.
Je repense à l’abbé Pierre, à sœur Emmanuelle, à mère Teresa, au père Guy Gilbert. Je revois mon abbé, l’abbé Ferret, qui plaisantait avec mon papa sans retenue, parce qu’il était comme mon père, un homme réel, pétri de bon sens, de doute, de bonté et d’humanité…

Voilà l’église que j’aime… Le Jean XXIII, qui faisait des escapades dans Rome en soutane avec ce chapeau à la Don Camillo…

C’est pourquoi je vais écouter le discours, prêche, enfin le truc urbi e orbi, là, à la télé…
Parce que c’est François, un homme simple, de bon sens, courageux, qui va par son verbe, donner de l’espoir à ceux qui n’en ont pas…

Oui car comme les autres, j’ai besoin d’espoir et c’est bon d’entendre la bonne parole à ce sujet.
Car, entre nous, qu’est-ce que j’en ai à faire que jésus ait surfé sur la mer morte ? Qu’il ait fait soi-disant des ‘miraques’ ? C’est du passé ça. Et puis on n’sait as vraiment…

C’est maintenant, qu’il nous faudrait des ‘miraques’…

Et comme au commencement était le verbe…

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