jeudi 23 octobre 2014

Ma pauvre maman (mars 2010)



Je n’avais pas de nouvelle de toi, depuis très longtemps. Parce que ma sœur fait obstacle, parce que je ne peux lui parler sans me mettre en colère, parce que je ne peux la supporter…
Mais, là je n’en pouvais plus, alors j’ai enquêté par téléphone. J’ai trouvé une piste auprès de l’organisme curateur.
J’ai ainsi appris que ta fille t’a fait emmener, sans nous informer, en ambulance au fin fond de la Lozère. Tu es depuis le 23 décembre à l’hôpital local de XXXXXXXX…

Ce matin, on t’a passé le téléphone… Tu n’arrêtais pas de rire… L’infirmière m’a dit que tu étais une patiente très agréable…
J’ai compris alors, que tu ne savais plus que rire… Que tu n’avais plus toute ta tête… J’ai contenu une bouffée de sanglots, lorsqu’à chacune de mes questions, tu répondais par des rires…

L’infirmière ne savait pas que tu avais deux fils. Elle m’a dit que tu devrais sortir bientôt et qu’il faudrait trouver une solution…
Nous revoilà dans la même situation qu’en 2006, à 700 km, sans pouvoir agir, face aux méfaits de ta garce de fille, qui nous a foutu des bâtons dans les roues, lorsque je mettais en œuvre les solutions d’accueil… Et qui te lâche, quand tout est réglé alors que l’on croit que tout tourne rond…

Je la hais. Tu ne mérites pas cela, ma Maman…
Quand j’ai raccroché, j’étais las et stressé.

Tu as été une maman formidable. Tu as veillé des nuits entières quand nous étions malades. Et maintenant, tu es seule, abandonnée dans cet hôpital. Quelle fin de vie de chien. Tu n’as pas mérité cela…

Papa l’avait dit. Il savait que s’il partait le premier, ta fille et ta nièce t’en feraient baver… Il avait encore raison, une fois de plus…

Je ne sais plus comment gérer la situation. Il faut que je réfléchisse… Je suis si fatigué…

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