mercredi 22 octobre 2014

La colonisation, ancêtre de la mondialisation

La mondialisation n’est-elle pas une sorte de colonisation ? Pour répondre à cette question il faut d’abord parler de ce que fut la colonisation. Que ce soit en Algérie ou bien partout ailleurs dans l’empire colonial Français, nous conquérions de gré ou de force des régions du globe. Nous en tracions les frontières afin de ‘marquer’ notre territoire (comme tout animal le fait en pissant). Nous installions notre administration républicaine remplie de ses bonnes devises et de ses droits de l’homme. Pour autant, nous exploitions la population locale en la privant du bénéfice de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, et en la privant même de la citoyenneté Française, preuve que nos intentions républicaines s’arrêtaient à la frontière des intérêts mercantiles des colons… Certes nous apportions dans nos bagages certains bienfaits de la ‘civilisation’, comme l’éducation, la médecine et l’hygiène sanitaire, les progrès de la technique, l’organisation de la vie publique et la sureté, autrement appelée sécurité, dans l’ordre que revendique le fonctionnement d’un état moderne…

Un bémol cependant : Beaucoup de colons étaient de simples employés d’administrations ou d’entreprises et ne cherchaient qu’à gagner leur vie par leur travail.

Mais comme chacun le sait, les colonisateurs avaient en l’état, que ce soit au niveau du gouverneur, ou du personnage politique local que nous faisions ‘élire’ ou nommer, un complice qui n’a jamais cherché à donner les droits citoyens aux populations autochtones.
La connivence allait même beaucoup plus haut, car l’exploitation de notre empire était un facteur économique prépondérant dont la politique de l’état métropolitain escomptait pérenniser les bienfaits…

Dès lors, comment nos ancêtres pouvaient-ils, la bouche remplie de droits de l’homme, de progrès social et de fraternité, soutenir un tel système d’aliénation des libertés, des espoirs et des droits les plus élémentaires des populations locales qui attendaient quand même un peu plus d’humanité d’un pays se réclamant d’autant de valeurs morales ?

Comment un peuple peut-il ne pas ressentir le colonisateur comme un envahisseur qui occupe son pays ? Comment peut-il ne pas avoir l’envie de ‘résister’ à cette aliénation ?
L’injustice de cette attitude de dominant à dominé ne pouvait dès lors que se terminer dans l’indépendance. Car tout peuple finit un jour soit par périr, soit par se libérer de ses chaines… C’est heureusement le deuxième scénario qui s’est produit dans la plupart des cas…

Le rapport avec la mondialisation ?

Les bénéficiaires (les profiteurs) de l’exploitation d’une main d’œuvre bon marché, corvéable à merci, puisque privée de droits, amassaient des fortunes privées, dont les retombées économiques profitaient au pays colonisateur, en terme d’impôt, de balance économique favorable, d’investissement, de progrès économique…
C’était la mondialisation de l’époque. Chaque Pays occidental avait ses colonies, avait donc son petit monde étendu, dont il tirait les bienfaits en maximalisant les écarts entre population Française et population sous le boisseau d’une véritable ‘occupation’.

C’est ainsi, par une implication forte, un investissement de moyens considérables, et une politique d’asservissement majeure, que les états occidentaux, dont la France, ont organisé leur mini ‘mondialisation’ de l’époque…

Conclusion et morale : Si certains ont lu tout ce texte sans faire aucun rapprochement avec la situation actuelle de la France, qu'ils quittent la lecture sans aller plus loin ; ils ne comprendront jamais rien !
Pour les autres, ils ont parfaitement compris que nous subissons à notre tour les méfaits d'une néo-colonisation mondiale des puissances de l'argent, qui nous exploite, en nous dépouillant de nos emplois, qui nous fait envahir et occuper par des populations préoccupées de dominer et d'imposer leurs propres visions rétrogrades de la société afin de nous diviser et de nous asservir, qui nous appauvrit et rétablit une féodalité obscène et nauséabonde...

Écrit le 22 octobre 2014
  

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