vendredi 17 mars 2023

Jeudi 16 mars 2023 - 21h50. 82 % des Français condamnent le recours au 49.3

 

Selon un sondage Harris Interactive, 82 % des Français estiment que le recours à l’article 49.3 par la Première ministre pour faire adopter la réforme des retraites est une mauvaise chose. Si une motion de censure était déposée contre ce recours à l’article 49.3, 71 % des Français souhaiteraient qu’elle soit adoptée et que le gouvernement démissionne. 65 % des Français souhaitent que la mobilisation contre la réforme des retraites se poursuive, même après l’adoption du texte au Sénat et le recours à l’article 49.3 par la Première ministre.

Note de zalandeau : Comment en est-on arrivé là, alors que deux jours avant, la Bornée, la main sur le cœur, promettait de ne pas faire appel au 49.3 ? Récit fait par la Voix du Nord, de la journée funeste du 16 mars 2023 : Journée de déclaration de guerre de Macron contre son propre peuple…

10h39. Premier vote au Sénat

Les sénateurs votent les conclusions de la commission mixte paritaire de mercredi. Une CMP jugée « conclusive » par les élus LR.

10h42. Les conclusions de la CMP adoptées par les sénateurs

345 votants, 307 exprimés, 193 votes pour et 114 contre : le Sénat a adopté les conclusions de la CMP. La séance est suspendue pour 5 minutes. « La majorité s’effrite », a déclaré Guillaume Gontard, sénateur écologiste de l’Isère, interrogé sur Public Sénat. « 201 votes pour sur l’article 7, ensuite 195 sur l’ensemble du texte et là 193 : les élus se rendent compte que cette réforme est très difficile à défendre sur le terrain », a-t-il pointé.

« Deux voix de moins », s’est aussi réjoui Patrick Kanner. « Cela montre qu’il y a des sénateurs LR qui ne veulent pas soutenir cette réforme », a-t-il ajouté. « On va regarder de très près ce qu’il va se passer à l’Assemblée », où le vote sur les conclusions de la CMP est prévu à 15 heures.

Côté LR, Bruno Retailleau assure ne pas inciter le gouvernement à utiliser le 49.3. « Il vaut mieux un vote que le 49.3, mais il vaut quand même mieux un 49.3 si jamais il n’y a pas de majorité, plutôt qu’un rejet du texte ».

12h09. Nouvelle réunion de crise à l’Elysée

Après une première réunion au sommet ce matin, Emmanuel Macron réunit à nouveau son camp avant le vote à l’Assemblée. Avec une question majeure : faut-il utiliser le 49.3 ? Si la majorité soutient qu’elle préfère un vote, celui-ci pourrait mettre Emmanuel Macron et sa Première ministre Elisabeth Borne en échec en cas de majorité de votes contre.

13h15. La réunion autour de Macron est terminée

La réunion autour du président Emmanuel Macron est terminée. D’après BFMTV, rien n’aurait été décidé.

L’Élysée a assuré qu’il ne s’agissait pas d’un Conseil des ministres, dont le feu vert serait nécessaire pour actionner le 49.3. Emmanuel Macron devait trancher entre la possibilité d’aller à un vote sur son projet phare ou la nécessité de recourir à cette article de la Constitution, qui permet une adoption du projet sans vote, sauf motion de censure adoptée contre le gouvernement.

13h20. Les téléphones chauffent

Selon l’entourage présidentiel, les téléphones continuaient de chauffer jeudi matin avec les députés LR, les élus indépendants Liot et la Première ministre Élisabeth Borne fera sa «recommandation» en début d’après-midi, avant la décision finale.

13h36. Le Parlement est bunkerisé

Notre journaliste est devant l’Assemblée nationale.

13h40. Selon BFM, Élisabeth Borne s’est résolu à servir de « fusible »

Selon BFMTV, Élisabeth Borne aurait changé d’avis et serait finalement favorable à un 49-3. Si c’était la solution retenue, la Première ministre se serait dit prête à servir de « fusible ». En cas d’usage du 49-3, le gouvernement s’expose également à une motion de censure qui aurait une chance d’être adoptée.

13h51. Emmanuel Macron reverra Borne une dernière fois avant la séance de l’Assemblée, selon l’AFP

À l’heure actuelle, le choix entre un 49-3 et un vote devant l’Assemblée ne semble pas tranché. Emmanuel Macron doit revoir sa Première ministre Elisabeth Borne une dernière fois d’ici le début, jeudi à 15h, de la séance finale de l’Assemblée nationale sur la réforme des retraites, a-t-on appris auprès de l’Elysée.

Le chef de l’Etat s’est entretenu en tête-à-tête avec la cheffe du gouvernement après une réunion plus large à la mi-journée avec les ténors du camp présidentiel. Selon deux sources macronistes, Elisabeth Borne penche de plus en plus, faute de majorité assurée, pour faire adopter le projet contesté sans vote grâce à l’article 49.3 de la Constitution, qu’elle avait dit jusqu’ici vouloir éviter. Mais aucune décision n’a été prise à ce stade, ont précisé ces sources.

14h12. Nouvelle réunion de crise à l’Élysée avec ministres et responsables de la majorité

Une nouvelle réunion de crise a débuté jeudi à 14h15 à l’Elysée en présence de la cheffe du gouvernement Elisabeth Borne, de plusieurs ministres et de responsables de la majorité, moins d’une heure avant la séance finale de l’Assemblée nationale sur la réforme des retraites, a constaté l’AFP. Il s’agit de la quatrième réunion en moins de 24 heures. Selon deux sources macronistes, Elisabeth Borne penche, faute de majorité assurée de plus en plus vers l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le projet contesté sans vote.

14h21. Les députés dans l’attente... de l’apéro de 18h

14h30. Toujours aucune décision à 30 minutes du début des débats à l’Assemblée

Alors que l’Assemblée nationale doit se pencher sur la réforme des retraites à partir de 15h, on ne sait toujours pas si le gouvernement présentera le texte au vote ou s’il va dégainer un 49-3. Dans ce cas précis, il doit préalablement convoqué un Conseil des ministres.

14h47. Emmanuel Macron et le gouvernement font le choix du 49-3

Un Conseil des ministres va être convoqué dans l’urgence pour autoriser le recours au 49.3, selon une source de l’exécutif. Élisabeth Borne va donc engager la responsabilité se gouvernement devant l’Assemblée nationale. Il n’y aura donc pas de vote des députés à l’Assemblée nationale sur la réforme des retraites.

15h01. Les députés entrent dans l’Hémicycle, Élisabeth Borne attendue

La sonnerie a retenti dans la salle des quatre colonnes, suivie des tambours de la Garde républicaine. Les députés sont appelés à rejoindre leurs bancs. Ils attendent l’arrivée de la Première ministre qui devrait annoncer un recours au 49-3 pour faire passer la réforme des retraites.

15h04. La séance est immédiatement suspendue à l’Assemblée

La présidente de l’Assemblée nationale a pris la parole pour... suspendre la séance. Le gouvernement n’est en effet pas encore représenté sur les bancs de l’Assemblée. Des sifflets tombent déjà des travées.

15h07. Le conseil des ministres a autorisé le gouvernement à utiliser le 49.3

15h10. Les débats reprennent à l’Assemblée nationale

Les membres du gouvernement sont arrivés dans l’Hémicycle, la séance va pouvoir s’ouvrir.

15h12. Élisabeth Borne monte à la tribune, les Insoumis chantent la Marseillaise,

La Première ministre est à la tribune, les Insoumis hurlent une Marseillaise sur les bancs, en tenant des pancartes sur lesquelles sont inscrites « 64 ans c’est non ». La séance est suspendue pour deux minutes.

15h15. La séance reprend, Élisabeth Borne tente de prendre la parole sous la bronca

La Première ministre prend la parole pour confirmer le recours au 49-3 sur la réforme des retraites. Le chahut est indescriptible sur les bancs des députés. « Si chacun votait selon sa consciences, nous n’en serions pas là cet après-midi », assure Élisabeth Borne. « Je n’ai pas envie de revenir sur les échappées personnelles qui peuvent faire oublier à certains les positions qu’ils défendaient plus tôt. Je n’ai pas envie de revenir sur le comportement de ceux qui ont tout fait pour bloquer le débat. Les cris au moment où je m’exprime n’en sont qu’une preuve supplémentaire », poursuit-elle.

15h20. Élisabeth Borne engage officiellement la responsabilité du gouvernement

Élisabeth Borne poursuit son discours alors que les Marseillaises s’enchaînent sur les bancs des députés. « L’incertitude plane à quelques voix près. On ne peut pas prendre le risque de voir 175 heures de débat parlementaire s’effondrer. On ne peut pas faire de pari sur l’avenir de nos retraites. Cette réforme est nécessaire. Aussi parce que je suis attaché à notre modèle social et que je crois dans la démocratie parlementaire, c’est sur le texte du Parlement que je suis prête à engager ma responsabilité. Aussi, sur le fondement de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution j’engage la responsabilité de mon gouvernement », ajoute Élisabeth Borne.

Le texte est considéré comme adopté, en attendant d’éventuelles motions de censure, qui peuvent être déposées avant demain, 15h.

16h11. Emmanuel Macron a invoqué des « risques financiers trop grands » pour justifier le 49.3

Emmanuel Macron a justifié le recours au 49.3 pour faire passer la réforme des retraites sans vote à l’Assemblée nationale par les « risques financiers trop grands » qu’un rejet aurait impliqué. « Mon intérêt politique et ma volonté politique étaient d’aller au vote. Parmi vous tous, je ne suis pas celui qui risque sa place ou son siège », a-t-il dit lors d’un Conseil des ministres extraordinaire, selon un participant. « Mais je considère qu’en l’état, les risques financiers, économiques sont trop grands », a-t-il ajouté.

19h34. Pour rappel, Élisabeth Borne sera au 20 Heures de TF1 dans quelques minutes

19h58. Le ministre du Travail sur BFMTV/RMC demain matin

Le ministre du Travail Olivier Dussopt sera l'invité vendredi matin d'Apolline de Malherbe sur BFMTV/RMC.

20h14. Elisabeth Borne s’exprime sur TF1

20h15. « Nous voulions aller au vote »

« Jusqu’à la dernière minutes, nous avons tout mis en œuvre pour réunir une majorité sur ce texte. Nous voulions aller au vote. Le président des Républicains et des députés LR voulaient voter cette réforme. Mais certains, au sein de ce groupe, ont joué une carte personnelle en contradiction avec ce qu’ils portaient depuis des années. On a échangé avec le président de la République et on a constaté que le compte n’y était pas. J’ai donc engagé ma responsabilité », indique Élisabeth Borne. « Il y a eu un débat à l’Assemblée, un vote au Sénat, de longues discutions à la CMP... Il y a eu un compromis qui est différent du texte du gouvernement et sur lequel j’ai engagé la responsabilité de mon gouvernement. »

20h16. « 4 Français sur 10 n’auront pas à travailler jusqu’à 64 ans »

« On a eu beaucoup d’échanges avec le président et les ministres, c’est une décision collective pour préserver une réforme essentielle pour sauver notre régime de retraites, poursuit la Première ministre. Il faut réformer ce système de retraites. (...) Il y a eu des mois de concertations avec les organisations syndicales. Nous avons continuer de discuter au Sénat, à l’Assemblée. Ce texte réunit les meilleures propositions. Je ne souhaite pas que des gens qui ont des métiers difficiles travaillent jusqu’à 64 ans. 4 Français sur 10 n’auront pas à travailler jusqu’à 64 ans. »

20h18. Elle esquive les questions sur la méthode

« Ce texte est le fruit d’un compromis », répète Élisabeth Borne. « Je reste convaincu que c’est en cherchant des compromis, en écoutant les partenaires qui veulent bien discuter, que nous pouvons proposer les meilleurs textes. » Plusieurs fois interrogée par Gilles Bouleau, la Première ministre ne répond pas aux questions sur la méthode pour faire passer cette réforme. « Le chaos, le désordre, ce sont les Français qui en paient les conséquences. »

20h21. « On ne peut pas tout financer par la dette »

« Il y a la crise climatique, la guerre en Ukraine. Nous devons continuer à trouver les bonnes réponses pour les Français », continue-t-elle, se projetant sur l’après-retraites. « Vous n’avez convaincu ni les Français, ni les syndicats, ni les députés, est-ce que ça valait le coup ? », l’interroge Gilles Bouleau. « Nous avons beaucoup bougé. Dans la concertation avec les syndicats, avec les parlementaires. L’enjeu c’est d’assurer l’avenir de notre système de retraites », se répète encore Élisabeth Borne. « On ne peut pas tout financer par la dette. Ce n’est pas sérieux. ». Pour conclure, elle évoque les métiers difficiles, les petites pensions qui seront augmentées, la réduction de l’écart entre les hommes et les femmes... Des arguments entendus ces dernières semaines et parfois contestés.

20h59. Pour Emmanuel Macron, la motion de censure reviendra à voter pour ou contre le texte

« Mon intérêt politique et ma volonté politique étaient d’aller au vote. Parmi vous tous, je ne suis pas celui qui risque sa place ou son siège », a déclaré Emmanuel Macron au Conseil des ministres. « Il y aura un vote sur le texte. Il est prévu par nos institutions : c’est la motion de censure », a également fait valoir le chef de l’État. Un argument repris ce soir par sa Première ministre sur TF1…

Note de zalandeau : Bornée est soi disant une socialiste ! Pas sociale du tout en fait… Elle est « la Voix de Son Maître » ! Les avancées obtenues, sont insuffisantes. Il manque des garde-fous pour les carrières incomplètes qui seront davantage pénalisées, même si les mères de familles ont une légère progression, encore inconnue d'ailleurs...

         

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