jeudi 19 mai 2022

Mémoires et radotages (421) – Sortir de la guerre en Ukraine

 

Écrit le 18 mai 2022

Concernant la guerre que fait la Russie à l’Ukraine, je ne retire rien de mes articles « Mémoires et radotages (405) », (406), (407) et (408)… Malgré les torts que j'attribue à l’Otan et à l’occident, je persiste à dire, face à tous les collabos endoctrinés par les hackers Russes, que la Russie n’est pas légitime dans son agression d’un pays souverain, même en s’appuyant sur ces prétextes… Poutine, le grand mégalomane, aurait pu trouver des moyens de pression diplomatiques pour s’assurer de la neutralité de l’Ukraine… Oui, mais il aurait fallu qu’il soit moins mégalomane et moins paranoïaque…

De plus, depuis bientôt trois mois, l’armée Russe s’est montrée sanguinaire, impitoyable, ce qui n’arrange pas son image de marque…

Je répète mon admiration pour ce peuple Ukrainien courageux, qui est agressé depuis 2014 par les soldats Russes et pour leur Président Volodymyr Zelensky… qui joue parfaitement son rôle pour défendre son pays, même s’il n’a pas les mêmes centres d’intérêts que nous, pays d’Europe de l’ouest

Bien des choses ont changé. Les pays de l’Union Européenne qui dans un premier temps étaient soudainement devenus solidaires à 100% et promettaient une armée Européenne (enfin !), sont revenus à leurs divisions antérieures, leurs intérêts économiques et géostratégiques étant divergents…

Poutine, dans sa volonté de conquête avait tout envisagé, pensait-il et, effectivement, les sanctions effleurent son pays, mais nous touchent fortement ainsi que le reste de la planète. Mais il a fait deux erreurs d’appréciation. Tout d’abord, la valeur combative et organisationnelle de ses troupes n’est pas au rendez-vous, loin s’en faut ! Et ensuite et surtout, il n’avait pas prévu que ses menaces qui sont une arme de propagande destinées à semer la peur et l’inaction chez ses adversaires (c'est-à-dire nous les européens), auraient des conséquences totalement inverses : La Finlande va sortir de sa « Finlandisation » et la Suède de sa neutralité bi-séculaire. Leur adhésion à l’OTAN surprend le Satrape néo-soviétique qui a provoqué tout le contraire de ce qu’il ambitionnait dans ce conflit !

Nous avons pu nous apercevoir de son changement de ton dont les inflexions sont manifestes, au cours des cérémonies Russes du 9 mai dernier… Et depuis, cela continue… A dire vrai, il me semble que Poutine ne sait plus comment se sortir du bourbier dans lequel il s’est fourré ainsi que son armée…

A présent, le problème ne se pose plus du tout de la même façon. Les forces « alliées » n’ont plus les mêmes intérêts… Zelensky, l’homme providentiel de l’Ukraine veut récupérer l’entièreté des territoires volés depuis 2014 par la Russie… Qui l’en blâmerait ?

Mais il est impensable que Poutine accepte une telle humiliation. Il est capable d’appuyer sur le bouton nucléaire pour déclencher l’apocalypse…

Les pays alliés continuent cependant, certains de la victoire de l’Ukraine à aller dans le sens de Zelensky et le grand frère Américain, fort de ses gros muscles, mais fin comme du gros sel, n’hésite pas à enfoncer le clou…

De fait, plus nous aidons militairement l’Ukraine, plus celle-ci devient forte, plus Zelensky se sent fort, et plus il est intransigeant sur ses exigences...

Notre intérêt est pourtant que la guerre cesse en trouvant un accord avec Poutine qui ne soit pas humiliant pour lui (ou qu’il puisse faire passer pour une victoire auprès du peuple Russe)…

Nous aurions tendance (du point de vue Macronien, par exemple) à proposer de lâcher la Crimée ou quelqu’autre morceau du Dombass… Mais on ne peut pas négocier cela contre l’assentiment du président de l’Ukraine. N’oublions pas que le Dombass est un formidable gisement de gaz et la zone industrielle et économique de l’Ukraine, ce qui n'est pas pour rien dans l'intérêt porté à cette région !

Et s’il était proposé à Poutine, à minima, d’évacuer les territoires occupés en échange d’un simple référendum dans le Dombass, pour ou contre l’indépendance, référendum surveillé par l’ONU ? Après tout, l’Ukraine aurait du l’organiser, c'était dans les accords passés ! Zelensky n’accepterait que s’il était certain que ces territoires refusaient l’indépendance lors du vote. Et Poutine inversement, ne prendrait pas le risque de perdre ces territoires, alors que lui les garderait en organisant le référendum le plus truqué du monde, ou même , pas de référendum du tout !

Quant à la Crimée ? C’est vraiment une sorte de porte-avions géant, pour la Russie, qui abrite des bases militaires depuis toujours (en particulier Sébastopol), sauf depuis l’indépendance de l’Ukraine et qui est un point défensif important pour la Russie… Mais cela pourrait aussi être un point offensif craint par tous les pays riverains de la mer Noire, si l’ours Russe le détient…

« Nous » sommes dans un nœud Gordien pas facile à trancher ! Et de plus, c’est « nous » qui nous y sommes fourrés en armant trop l’Ukraine ce qui l’a rendue trop forte, et partant, trop exigeante ! Quel « cadeau » offrir à Poutine sans léser l’Ukraine ?

Comment sortir de ce guêpier maintenant, car « nous », nous voulons la paix !

      

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