lundi 26 août 2019

Mémoires et radotages (225) – Une vertu pour les cons...


Écrit le 28 juin 2012

C'était en... Voyons voir... 1979.

Je vais voir à son domicile, mon conducteur de travaux et ami. A l'entrée de sa cour, complètement visibles de la rue : des briques de four.

Quand il vient m'ouvrir, je lui demande comment se fait-il que ces briques très chères, qui étaient en vrac dans la zone déchets de la centrale de fabrication d'asphalte se retrouvent chez lui.
Il me répond que ces briques étaient sur le tas de gravois et qu'elles étaient jetées.
Comme il n'était pas malicieux, je l'ai cru, d'autant plus que j'avais effectivement remarqué ce détail moi-même. Mais j'ai hélas, omis de lui demander s'il avait obtenu l'autorisation, grand mal m'en a pris...

Quelques jours après, convoqué à la direction, mon ami s'est fait qualifier de voleur et menacé d'un renvoi immédiat pour faute lourde...
Interrogé à mon tour, je l'ai défendu. J'ai même fait remarquer que mon subordonné ayant déposé ces briques chez lui, au vu et au su de tout le monde, ce qui avait permis à la direction de les découvrir d'ailleurs, prouvait bien que son attitude n'était pas celle d'un voleur, qui aurait caché le fruit de son larcin...

Mon ami a vu sa peine commuée en mise à pied de trois jours.

Pour ma part, j'en avais pleine conscience durant ma démarche "d'avocat", cela me valut le troisième avertissement qui impliqua un licenciement immédiat, pour accumulation de fautes légères, avec cependant, indemnités négociées. Le motif était : Responsabilité en tant que supérieur et chef de service (alors que je n’avais ni le grade ni la paye), du comportement de mon conducteur de travaux... J'étais responsable et non coupable, formule qui a fait florès de puis lors... Qui veut tuer son chien, l’accuse de la rage…

Je n'ai jamais connu dans ma carrière, d'individu qui aurait risqué son emploi pour sauver celui d'un autre salarié, fut-il son ami.

Mais s'il y en avait un, j'ai été celui-là !

Suivirent 6 mois de chômage très éprouvants...

En plus, j'ai découvert plus tard, que cette boite de renommée nationale, m'avait payé deux mois de préavis au lieu de trois. Mais ils ont le droit de voler, eux !

L'honneur est un plat de pauvre et une vertu pour les cons... Mais ça fait toute une vie que je suis con... Alors ??? On s'habitue...

NDLA au 18/08/2019 : Je peux le révéler maintenant : la boite se nomme la SMAC et son directeur à l'époque, Serge GIRARD... Que ta mémoire ne repose jamais en paix, sale crevure !
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire