samedi 14 août 2021

Mémoires et radotages (362) – “Qui ?” : une pancarte soi-disant antisémite provoque l’indignation du pouvoir Macronien

 

Écrit le 13 août 2021

Lors d’une manifestation contre le passe sanitaire à Metz, samedi 7 août, des pancartes antisémites ont été brandies. Au lendemain des rassemblements, une photo montrant l’une d’elles fait le tour des réseaux sociaux.

Les noms de certains politiques sont cités. « (Emmanuel) Macron », « (Laurent) Fabius », « (Agnès) Buzyn », « (Gabriel) Attal », « (Olivier) Véran » ou encore « (Jérôme) Salomon » sont mentionnés sur une pancarte lors d’une manifestation anti-passe sanitaire à Metz (Lorraine). Si ces noms inscrits n’ont rien d’affolant, ce sont bien les mots « Qui ? » et « traîtres » écrits sur cette même affiche qui posent question.

Un slogan antisémite dans les rassemblements anti-passe sanitaire

En effet, le mot « Qui » serait un nouveau slogan antisémite en référence aux propos controversés du général Delawarde. A la mi-juin, le haut gradé avait dérapé sur le plateau de Morandini Live sur CNews. Il avait laissé entendre que les médias seraient « contrôlés », sans pour autant s’étaler sur le sujet. En direct, Claude Posternak, membre du bureau politique de LREM, avait alors tenté de l’interroger : « Qui ? Mais dites qui ? » Le général avait alors répondu : « La communauté que vous connaissez bien », il "faudrait" entendre par là, les Juifs. Depuis le début des manifestations il y a quatre semaines – pour contester l’entrée en vigueur du passe sanitaire dans la plupart des lieux publics – ce message aurait donc fait son apparition dans la foule : « Qui ? ».

Le quatrième samedi de mobilisation, le 7 août, une femme aurait ainsi brandi une pancarte avec ce fameux terme « Qui », suivi des noms de personnalités politiques ou du monde des affaires comme « BHL » – Bernard-Henri Lévy. Sur une photo relayée de nombreuses fois sur les réseaux sociaux, il est possible de la voir, le regard fier, vêtue d’un béret beige et d’un ‘trench coat’, tenir cette pancarte. Elle a été arrêtée et son domicile a été perquisitionné !

La Licra envisage de porter plainte

Il est maintenant judicieux de lire, ci-après, cet article plus ancien (2016), qui met un bémol concernant un des personnages inclus dans ce fouillis de noms écrits sur ladite pancarte…

Macron et les Juifs

http://www.kountrass.com/macron-et-les-juifs/

Même si Macron est un habitué à ce qu’on appelle déjà des « macronades », des prises de position discutables, celle-ci est plus que gênante pour la communauté juive : il se plaint « des écoles confessionnelles qui enseignent la haine de la République, professent des enseignements essentiellement en arabe ou, ailleurs, enseignent la Tora plus que les savoirs fondamentaux ».

Même le FSJU a réagi : « Ces propos sont profondément offensants, inexacts et caricaturaux », non sans rappeler « que l’accroissement du nombre d’élèves de confession juive dans les établissements confessionnels est principalement lié au choix de parents confrontés à l’augmentation de l’antisémitisme ces dernières années dans certaines écoles publiques ».

« À l’instar de l’enseignement privé catholique dont Emmanuel Macron est issu, l’enseignement privé juif respecte scrupuleusement les programmes scolaires définis par le ministère de l’Éducation nationale », souligne par ailleurs Ariel Goldmann, président du FSJU, en faisant valoir que 90 % de ses élèves sont scolarisés dans des établissements sous contrat.

« Les établissements de l’enseignement privé juif et les élèves qui les fréquentent ne sauraient faire l’objet d’amalgames douteux et dangereux », prévient le FSJU, qui appelle « dans le climat préélectoral actuel, au maintien d’un débat public apaisé dans lequel les établissements de l’enseignement privé juif et les élèves qui les fréquentent ne sauraient faire l’objet d’amalgames douteux et dangereux ».

Nous voyons donc que Macron n’était pas en odeur de sainteté avec les instances représentatives Juives ! En conséquence, son nom parmi les autres sur la pancarte  ne peut désigner un ensemble communautaire cohérent !

Alors que conclure de ce genre de plainte portée contre la manifestante du 7 août ? Avec beaucoup de sous-entendus, la pancarte est jugée antisémite… Cette accusation à mon avis, ne peut être formée que si et seulement si, tous les noms de la liste étaient de la même confession juive, ce qui n’est pas le cas… Or, par exemple, Macron ne l’est pas, même si comme beaucoup de Français, il peut avoir par mariage des ascendants de ladite religion…

Je veux donc dire que l’accusation d’antisémitisme n’est peut-être pas infondée, en fait, mais elle n’est pas prouvée ni soutenable juridiquement, à mon avis ! Parce que si l’on peut maintenant émettre des jugements définitifs sur des sous-entendus et des présomptions, c'est-à-dire des faits non avérés, nous ne pourrons plus dire que nous sommes en démocratie !

Je pense donc, que le procès en toute impartialité (si tant est que l’impartialité soit encore en France, du domaine de la justice), devrait se terminer en non-lieu ! Il n’y a plus qu’à croiser les doigts !

Mais il en restera quelque chose : Comment une arrestation, puis une perquisition, peuvent-ils ne laisser aucune trace ? Ce genre d’agissement correspond davantage à ce nous voyons depuis toujours en union soviétique et dans tous les régimes totalitaires. Peut-on ou ne peut-on pas qualifier des politiciens de traîtres ? Est-ce raciste ? Non ! Il s’agit en fait, d’un délit d’opinion politique, chose qui n’existe bien évidemment pas dans une véritable démocratie !

Cela pose la question cruciale : Sommes-nous encore dans une démocratie ?

Déjà, le résultat de notre référendum sur le ‘traité de Rome II’ de 2005 avait été foulé aux pieds par Sarkozy, en faisant signer le traité de Lisbonne en 2007 qui annulait notre refus d’une constitution européenne, sans aucune consultation populaire, chacun s’en souvient.

Si maintenant en plus, la chasse aux sorcières est faite sur de simples manifestants, au seul motif qu’ils n’ont pas la bonne opinion politique, alors même qu’on ne leur reproche aucune violence, aucune dégradation, il faut bien évidemment faire l’amer constat, qu’une majorité minoritaire qui a divisé, fracturé et trompé l’électorat afin de prendre le pouvoir en 2017, profitant d’une règle électorale complaisante, (un coup d’état sans avoir l’air de faire un coup d’état), est bien actuellement en position de dicter sa politique envers et contre tous les opposants, au mépris de tous usages démocratiques ! Il s’agit donc bien d’un état de dictature qui peu à peu s’est instauré en France !

Tout le monde aura compris que la manœuvre autoritaire, en plus de créer un délit d’opinion, a bien pour but de salir un parti qui, soi-disant, serait antisémite, afin de renouveler en 2022 le coup d’état de 2017 : Émietter, diviser, manipuler, diaboliser, prendre à nouveau le pouvoir à l’aide d’une minorité de privilégiés ! Encore de la dictature déguisée !

    

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