vendredi 19 février 2021

Mémoires et radotages (334) – L’humain est toujours le problème - Dire ou ne pas dire

 

Écrit le 18 février 2021

Deux de mes fils se confient parfois ou bien demandent des conseils, concernant leur vie professionnelle… J’avoue que souvent du mal à leur donner des conseils… Tous les problèmes proviennent des humains auxquels ils ont affaire… Les machines, les processus, l’organisation, et toutes sortes de problèmes techniques ne leur donnent aucun souci qui ne soit résoluble… Dans la vie, il n’y a que les humains pour créer des problèmes insurmontables. J’en sais quelque chose… Que prodiguer comme conseil à mes fils ? De leur casser la gueule ? Non bien sûr ! J’en reste toujours à les inciter à être plus rusés que ces saloperies qui leur pourrissent la vie ! Mais quand on est des « bonnes pâtes » comme mes fils, sans ruse, sans méchanceté, armés seulement de leur probité candide et des meilleurs sentiments, je sais qu’ils sont perdus d’avance…

N’ayant jamais réussi à remporter de victoire contre des manipulateurs, je ne suis bien évidemment pas bien placé pour leur prodiguer quelque conseil que ce soit…

Mes pauvres petits, je ne peux rien pour vous, à part vous écouter et vous dire de manigancer contre les saloperies qui veulent votre perte… Mais comment manigancer ? Cela, je ne saurais le dire… Parce que je suis comme mes fils : Je n’ai pas d’aptitude aux coups fourrés par derrière, mais seulement au « cassage de gueule » par devant… Oui, je suis un nul !!! Et eux, ont hérité de ce défaut… Il n’y a rien à faire, à part se barrer et trouver du boulot ailleurs…

Mais autant de mon temps, il y avait du boulot partout, autant maintenant, il n’y en a plus…

Est-ce que mes gamins vont être pris dans des nasses à vie ?

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Je me souviens de mon père qui me demandait des nouvelles de mon travail… Je répondais invariablement « oui, oui, ça va bien, pas de problème »… C’est tout juste si mes parents ont su quand j’ai été au chômage ou bien seulement sans travail… Sauf une fois où j’avais été à un entretien pour une place de directeur à 30 km de chez eux… J’étais passé chez eux, pour faire une halte et j’ai bien été obligé de dire ce pourquoi j’avais fait un si long voyage et ensuite que je n’avais pas été embauché…

Quand j’ai été requis par l’armée, c’était sur mon temps de travail et imposé à l’employeur par les autorités compétentes et pour des durées très limitées… Mes parents n’en ont rien su et de toute façon je ne devais rien dire, non plus qu’à mon foyer pour lequel j’étais censé travailler en déplacement…

Quand j’ai fondé ma deuxième boite, mon père me demandais si ça marchait bien, question à laquelle je répondais toujours par le sempiternel « oui, oui, ça va bien, pas de problème »…

Mais vu l’activité particulière de ma deuxième boite, il était curieux de savoir en quoi consistaient les « becquets »… Je répondais toujours évasivement… Jusqu’au jour où j’ai expliqué que c’était un procédé permettant d’écarter l’eau de pluie du mur afin de protéger les relevés d’étanchéïté sous jacents, d’éventuelles fuites et que ce procédé en béton armé préfabriqué collé et fixé revenait bien moins cher que des becquets coffrés et coulés en place au moment de l’édification des murs ou des acrotères…

Comme il ne comprenait toujours pas, je lui fis un dessin, une coupe, plus exactement…

Paradoxalement, je me dis qu’il y a bien des questions que je n’ai pas posées à mes parents… Je n’aurais jamais la réponse, bien sûr… Mais il y a quelques éléments épars que j’ai encore en tête et que j’aimerais mettre noir sur blanc concernant la vie de mon père, à l’attention de mes enfants… Je suis très fier de mes parents et de mes enfants… Et je voudrais que mes enfants soient très fiers de leurs grands parents… (Mes parents eux, aimaient très forts leurs petits enfants et n’en étaient que plus fiers)…

  

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