mercredi 17 juin 2020

Discours de Macron du 14 juin 2020



Discours de Macron du 14 juin 2020 (les notes de zalandeau sont en rouge)

Français, Françaises je veux ce soir vous parler des jours qui viennent, de notre organisation face à l’épidémie, tirer les premières leçons de cette crise et dessiner en quelques lignes notre nouveau chemin. À partir de demain, nous allons pouvoir tourner la page du premier acte, en quelque sorte, de la crise que nous venons de traverser.

Toute la France en zone verte


Dès demain, tout le territoire, à l’exception de Mayotte et de la Guyane, où le virus circule encore activement. Tout le territoire passera dans ce qu’il est désormais convenu d’appeler la zone verte, ce qui permettra notamment une reprise plus forte du travail et la réouverture des cafés et restaurants en Ile-de-France.

Dès demain, il sera à nouveau possible de se déplacer entre les pays européens et à partir du 1er juillet, nous pourrons nous rendre dans les États hors d’Europe, où l’épidémie sera maîtrisée.

L’école obligatoire à partir du 22 juin


Dès demain, en Hexagone comme en outre mer, les crèches, les écoles, les collèges se prépareront à accueillir à partir du 22 juin tous les élèves de manière obligatoire et selon les règles de présence normale. Il faudra continuer d’éviter au maximum les rassemblements, car nous savons qu’ils sont les principales occasions de propagation du virus. Ils resteront donc très encadrés.

Second tour des municipales le 28 juin


Le second tour des élections municipales pourra se dérouler dans les communes concernées le 28 juin. Enfin, pour nos aînés en maison de retraite ou en établissement, les visites devront désormais être autorisées.

Nous allons donc pouvoir retrouver le plaisir d’être ensemble, de reprendre pleinement le travail, mais aussi de nous divertir, de nous cultiver. Nous allons retrouver pour partie notre art de vivre, notre goût de la liberté. En somme, nous allons retrouver pleinement la France.

Cela ne signifie pas que le virus a disparu et que nous pouvons baisser totalement la garde. Il nous faudra pour longtemps encore vivre avec lui. Respecter les règles de distance physique. L’été 2020 ne sera pas un été comme les autres et il nous faudra veiller à l’évolution de l’épidémie pour nous préparer au cas où elle reviendrait avec plus de force. La lutte contre l’épidémie n’est donc pas terminée. Mais je suis heureux avec vous de cette première victoire contre le virus. Je veux ce soir en ce moment penser avec émotion à nos morts, à leurs familles, dont le deuil a été rendu plus cruel encore en raison des contraintes de cette période.

Clore aujourd’hui le moment entamé avec le début du confinement n’avait rien d’une évidence. Si nous pouvons rouvrir le pays, c’est parce qu’à chaque étape de l’épidémie, chacun a pris sa part. Le Premier ministre et le gouvernement ont travaillé d’arrache pied. Le Parlement s’est réuni, l’État a tenu. Les élus de terrain se sont engagés le 16 mars. Nous avons fait le choix humaniste de placer la santé au-dessus de l’économie en vous demandant de rester chez vous. Vous avez alors fait preuve d’un sens des responsabilités admirable et grâce à l’engagement exceptionnel de nos soignants et de toutes les équipes, l’ensemble des malades qui en avaient besoin ont pu être pris en charge à l’hôpital ou dans la médecine de ville .

Grâce à tous ceux qui, parmi vous, ont continué à travailler malgré l’angoisse, bien souvent pour assurer les services essentiels à la nation nous avons pu nous nourrir et continuer de vivre.

Il n’y avait pas de consensus pour une sortie du confinement


Lorsque, le 13 avril dernier, je vous ai annoncé une sortie du confinement à partir du 11 mai. Je sais que beaucoup le déconseillaient. Il n’y avait pas de consensus, les avis étaient très différents, y compris parmi les scientifiques, mais nous avons collectivement, méthodiquement préparé ce qu’on a appelé le confinement. Là encore, tout le monde a travaillé d’arrache pied. Nous avons surmonté les craintes, les angoisses et vous êtes ressortis à nouveau, avaient progressivement repris le travail. Nous avons bien fait ! Nos usines, nos commerces, nos entreprises ont pu redémarrer.

La nouvelle étape, qui s’ouvre à partir de demain, va permettre d’accélérer la reprise. Il le faut et là aussi, je compte sur vous, car nous devons faire pleinement repartir notre économie en continuant de protéger les plus fragiles. Nous n’avons pas à rougir, mes chers compatriotes, de notre bilan, des dizaines de milliers de vies ont été sauvées par nos choix, par nos actions.

Nous pouvons être fiers de ce qui a été fait


Nous avons su doubler en quelques jours nos capacités de réanimation, organiser des transferts de centaines de patients entre régions et avec les pays voisins, approvisionner nos commerces, réorienter notre production industrielle, inventer des nouvelles solidarités. La période a montré que nous avions du ressort, de la ressource, que face à un virus qui nous a frappés plus tôt et plus fort que beaucoup d’autres, nous étions capables d’être inventifs, réactifs, solides. Nous pouvons être fiers de ce qui a été fait et de notre pays.

Bien sûr, cette épreuve a aussi révélé des failles, des fragilités, notre dépendance à d’autres continents pour nous procurer certains produits, nos lourdeurs d’organisation, nos inégalités sociales et territoriales. Je veux que nous tirions toutes les leçons de ce que nous avons vécu et avec vous, comprendre ce que nous avons mieux réussi ou moins bien réussi que nos voisins. Nos forces, nous les conforterons, nos faiblesses, nous les corrigerons vite et fort.

Le moment, que nous traversons et qui vient après de nombreuses crises depuis quinze ans, nous impose d’ouvrir une nouvelle étape afin de retrouver pleinement la maîtrise de nos vies, de notre destin en France et en Europe. Ce sera la priorité des deux années à venir que je veux utiles pour la nation. C’est aussi le cap de la décennie que nous avons devant nous, retrouver notre indépendance pour vivre heureux et vivre mieux.
Note de zalandeau : Macron est fier de lui. Je pense que de nombreux ratés, dysfonctionnements auraient pu être évités. Et la catastrophe économique qui va s’ensuivre avec son cortège de chômage sera la conséquence de ses mauvais choix de confinement.

Reconstruire une économie forte, écologique, souveraine et solidaire


Avec l’épidémie, l’économie mondiale s’est quasi arrêtée. Notre première priorité est donc d’abord de reconstruire une économie forte, écologique, souveraine et solidaire. Depuis le premier jour de la crise, notre mobilisation est totale. Quoi qu’il en coûte, tel était l’engagement que j’avais pris devant vous dès le mois de mars. Chômage partiel, prêts aux entreprises, accompagnement des commerçants, des indépendants, soutien des plus précaires. Tout a été mis en œuvre par le gouvernement pour sauvegarder nos emplois et pour aider chacun. Nous avons décidé des plans massifs pour les secteurs les plus durement touchés l’industrie automobile, l’aéronautique, le tourisme, la culture, la restauration, l’hôtellerie. Et nous poursuivrons.
Note de zalandeau : S’il fait vraiment ce qu’il dit, je l’applaudirais, mais on voit déjà qu’il abandonne les entreprises textiles qu’il avait implorées, avec leurs stocks de masques sur les bras, à la concurrence des masques jetables chinois. C’est vraiment un gars écœurant

Nous avons mobilisé près de 500 milliards d’euros pour notre économie


Au total, nous avons mobilisé près de 500 milliards d’euros pour notre économie, pour les travailleurs, pour les entrepreneurs, mais aussi pour les plus précaires. C’est inédit et je veux ce soir que vous le mesurez aussi pleinement. Dans combien de pays tout cela a-t-il été fait ?
Note de zalandeau : 500 milliards ? Il additionne l’argent effectivement distribué et le montant des prêts dont l’état ne supporte que la caution de garantie.

C’est une chance et cela montre la force de notre État, de notre modèle social et de notre économie. Ces dépenses se justifiaient et se justifient en raison des circonstances exceptionnelles que nous venons de vivre. Mais elles viennent s’ajouter à notre dette déjà existante. Nous ne financerons pas ces dépenses en augmentant les impôts. Notre pays est déjà l’un de ceux où la fiscalité est la plus lourde. Même si depuis trois ans, nous avons commencé à la baisse.

La seule réponse est de bâtir un modèle économique durable plus fort, de travailler et de produire davantage pour ne pas dépendre des autres. Et cela, nous devons le faire alors même que notre pays va connaître des faillites et des plans sociaux multiples en raison de l’arrêt de l’économie mondiale.

C’est pourquoi j’assumerai avec vous, avec toutes les forces de notre pays, avec le tissu de nos entreprises, avec nos salariés comme nos indépendants, nos corps intermédiaires. Je m’engagerai dans cette reconstruction économique. Il nous faut d’abord tout faire pour éviter au maximum les licenciements.

Notre indépendance technologique, numérique, industrielle et agricole


C’est pour cela qu’avec les syndicats et le patronat, nous avons lancé une négociation pour que dans toutes les entreprises, nous arrivions à préserver le plus d’emplois possible malgré les baisses d’activité. Il nous faut créer de nouveaux emplois en investissant dans notre indépendance technologique, numérique, industrielle et agricole par la recherche, la consolidation des filières, l’attractivité et les relocalisations lorsque cela se justifie, un vrai pacte productif.

Il nous faut aussi créer les emplois de demain par la reconstruction écologique qui réconcilie production et climat avec un plan de modernisation du pays autour de la rénovation thermique de nos bâtiments, des transports moins polluants, du soutien aux industries vertes.

Cela passera aussi par l’accélération de notre stratégie maritime nous qui sommes la deuxième puissance océanique mondiale. La Convention citoyenne rendra dans quelques jours son travail qui contribuera à ce projet. Cette reconstruction doit aussi être sociale et solidaire, une relance par la santé. Comme nous avons commencé à le faire avec la négociation du Ségur qui non seulement revalorisera les personnels soignants, mais permettra de transformer l’hôpital comme la médecine de ville, par des investissements nouveaux et une organisation plus efficace et préventive.

Une relance solidaire qui permettra de mieux protéger nos aînés, mieux protéger aussi les plus pauvres d’entre eux. Une relance sociale et solidaire, enfin, par un investissement massif pour l’instruction, la formation et les emplois de notre jeunesse. Nous le lui devons. Nous lui avons tant demandé durant cette période. Elle va encore avoir un été, une rentrée si difficile et c’est elle qui porte la dette écologique et budgétaire de notre pays.
Note de zalandeau : A-t-il promis de relocaliser afin de nous rendre moins dépendants et souverains ? Belles paroles ! Les relocalisations seront à la marge mais pas de changement de cap ! Le jour d’après ne sera pas meilleur que le jour d’avant… Il sera pire ! Nous le jugerons.

Avec l’Europe, dire enfin «nous»


Ce plan de reconstruction se fera avec l’Europe qui, après des débuts timides, s’est hissée à la hauteur du moment. L’accord franco-allemand autour d’un endettement conjoint et d’un plan d’investissement pour redresser l’économie du continent est un tournant historique. En empruntant pour la première fois ensemble avec la chancelière d’Allemagne nous proposons aux autres États européens de dire « nous » plutôt qu’une addition de « je ». C’est le résultat d’un travail acharné initié par la France et que nous menons depuis trois ans.

Ce peut être là une étape inédite de notre aventure européenne et la consolidation d’une Europe indépendante qui se donne les moyens d’affirmer son identité, sa culture, sa singularité face à la Chine, aux États-Unis et dans le désordre mondial que nous connaissons.

Une Europe plus forte, plus solidaire, plus souveraine. C’est le combat que je mènerai en votre nom dès le Conseil européen de juillet et dans les deux années à venir. Cette reconstruction économique, écologique et solidaire sera la clé de notre indépendance. Elle sera préparée durant tout l’été avec les forces vives de notre nation pour être mise en œuvre au plus vite. L’indépendance de la France pour vivre mieux exige aussi notre unité autour de la République. Tel est le deuxième axe de cette nouvelle étape. Je nous vois nous diviser pour tout et parfois perdre le sens même de notre histoire. Nous unir autour du patriotisme républicain est une nécessité. Nous sommes une nation où chacun, quelles que soient ses origines, sa religion, doit trouver sa place. Est ce vrai partout et pour tout le monde ? Non.
Note de zalandeau : Une Europe souveraine cela n’existe pas ! L’indépendance de la France ne peut cohabiter avec une souveraineté Européenne !

Notre combat doit donc se poursuivre, s’intensifier pour permettre d’obtenir les diplômes et les emplois qui correspondent aux mérites des talents de chacun et lutter contre le fait que le nom, l’adresse, la couleur de peau réduisent encore trop souvent dans notre pays les chances que chacun doit avoir.

Intraitables face au racisme, à l’antisémitisme et aux discriminations


Nous serons intraitables face au racisme, à l’antisémitisme et aux discriminations, et de nouvelles décisions fortes pour l’égalité des chances seront prises. Mais ce combat noble est dévoyé lorsqu’il se transforme en communautarisme, en réécriture haineuse ou fausse du passé. Ce combat est inacceptable lorsqu’il est récupéré par les séparatistes. Je vous le dis très clairement ce soir, mes chers compatriotes, la République n’effacera aucune trace ni aucun nom de son histoire. Elle n’oubliera aucune de ses œuvres. Elle ne déboulonnera pas de statue. Nous devons plutôt lucidement regarder ensemble toute notre histoire, toutes nos mémoires, notre rapport à l’Afrique en particulier pour bâtir un présent et un avenir possible d’une rive à l’autre de la Méditerranée, avec une volonté de vérité et en aucun cas de revisiter ou de nier ce que nous sommes.

Nous ne bâtirons pas davantage notre avenir dans le désordre. Sans ordre républicain, il n’y a ni sécurité ni liberté. Cet ordre, ce sont les policiers et les gendarmes sur notre sol qui l’assurent. Ils sont exposés à des risques quotidiens en notre nom. C’est pourquoi ils méritent le soutien de la puissance publique et la reconnaissance de la nation.
Note de zalandeau : Je suis totalement d’accord avec ce passage que les forces de l’ordre estiment insuffisant, mais je trouve personnellement que cela est beaucoup plus approprié que les déclarations d’un certain Castaner, même si le soutien aurait pu être plus marqué. Il n’appartient cependant pas au président d’entrer dans les détails des modes d’interpellations des suspects…

Enfin, il me reviendra avec vous de bâtir de nouveaux équilibres dans les pouvoirs et les responsabilités. C’est le troisième axe que je vois à cette nouvelle étape. J’en ai la conviction profonde l’organisation de l’État et de notre action doit profondément changer. Tout ne peut pas être décidé si souvent à Paris.

Face à l’épidémie, les citoyens, les entreprises, les syndicats, les associations, les collectivités locales, les agents de l’État dans les territoires ont su faire preuve d’ingéniosité, d’efficacité et de solidarité. Faisons leur davantage confiance, libérons la créativité et l’énergie du terrain. C’est pourquoi je veux ouvrir pour notre pays une page nouvelle donnant des libertés et des responsabilités inédites à ceux qui agissent au plus près de nos vies. Liberté et responsabilité pour nos hôpitaux, nos universités, nos entrepreneurs, nos maires et beaucoup d’autres acteurs essentiels. Mes chers compatriotes, ce projet d’indépendance, de reconstruction n’est possible que parce que depuis trois ans, nous avons mené un travail sans relâche pour l’éducation, l’économie, la lutte contre les inégalités dans notre pays. Parce que si nous nous sommes battus pour notre projet européen et notre place dans l’ordre international, je ne crois pas que surmonter les défis qui sont devant nous consiste à revenir en arrière.

Chacun d’entre nous doit se réinventer


Non, mais les temps imposent de dessiner un nouveau chemin. C’est ainsi que chacun d’entre nous doit se réinventer, comme je l’ai dit, que nous devons collectivement faire différemment. Et vous l’avez compris, dans ce que j’ai commencé ce soir à esquisser, je me l’applique d’abord et avant tout à moi-même.

C’est dans cet esprit de concorde que j’ai demandé aux présidents des deux chambres parlementaires et du Conseil économique, social et environnemental de proposer quelques priorités susceptibles de rassembler le plus grand nombre. C’est aussi dans cet esprit que j’ai engagé des consultations larges que je poursuivrai durant les prochains jours. Je m’adresserai à vous en juillet pour préciser ce nouveau chemin, lancer les premières actions et cela ne s’arrêtera pas.

Mes chers compatriotes, nous avons devant nous des défis historiques. Pour les relever, n’oublions jamais nos forces, notre histoire, notre jeunesse, notre sens du travail et de l’engagement, notre volonté de justice, notre capacité de créer pour dire et changer le monde, notre bienveillance. Agissons ensemble avec toutes ces forces chevillées au corps. Ayons ensemble cette volonté de conquérir cette énergie du jour qui vient. Vive la République, vive la France !

Note de zalandeau : Ce discours dans son ensemble est plutôt neutre et sans saveur. Nous ne pouvons donc pas compter sur des actions populaires issues de cette déclaration. Seul le temps nous le dira !
  

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