lundi 1 juin 2015

Loin de tous les faux sentiments qui décorent le monde

Écrit le 6 avril 2009

Souvent quand on raconte, on ne parle que de soi. Souvent, c’est notre monde que l’on projette sur notre prochain.

Parfois l’on comprend la désespérance de l’autre, on lui tend la main, on le remonte sur le bord de la piscine. C'est à dire qu'on l'écoute s'épancher, raconter ses blessures et on le réconfort...
Puis l’autre coupe les ponts, comme vexé d’être redevable, comme gêné d’avoir un témoin de sa faiblesse…

Alors on se demande s’il ne vaut mieux pas continuer à parler de soi, lorsque l’on parle aux autres, puisque c’est la seule matière qui soit inépuisable… Rapidement on en vient à désintéresser l’auditoire…
Puis on se met à parler tout seul à la nature, aux objets, aux choses, comme si elles avaient une âme, loin des humains, qui nous prendraient pour fous, loin des êtres qui ne nous comprendraient pas, loin de ceux qui coupent les ponts par orgueil…

…Loin de tous les faux sentiments qui décorent le monde…
   

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