jeudi 28 juillet 2016

Mémoires et radotages (60) – République soluble dans le terrorisme



Benoît Hamon s’est exprimé sur RMC ce 28 juillet 2016.
Cet homme dont j’apprécie souvent les prises de position (par exemple sur la loi travail), a déclaré en réaction aux propos de Laurent Wauquiez sur la rétention des islamistes radicaux fichés S : « …On n’enferme pas sur un indice de dangerosité ou sur une présomption de dangerosité… ».

Il a raison en fait en terme de droit et surtout des principes de notre république, c’est incontestable !

Cependant, plutôt que de s’arrêter au milieu du gué, poussons le raisonnement jusqu’au bout !
Que faire contre ces nids de terroristes potentiels ?

-Attendre qu’ils aient commis un attentat, pour les tuer (bien souvent ils s’enchargent eux-mêmes, dans leur conduite kamikaze suicidaire) ? C’est ce que l’on fait actuellement et visiblement c’est loin d’être satisfaisant étant donné les résultats. Les dommages sont proportionnels aux objectifs visés… et nous n’avons plus qu’à tenir la comptabilité… A subir, quoi !

-Ou bien alors on fait du préventif ! Ok ! Supposons que pour « surveiller » 11.000 fichés S nous ayons un minimum requis de 80.000 fonctionnaires à la sécurité intérieure (déjà, on est dans une impossibilité totale de réunir, à courte ou longue échéance un effectif pareil !), que ferait-on ?
Nous surveillerions très étroitement le fait que ces gens en radicaliseraient d’autres, que des attentats seraient en préparation (sans toujours pouvoir en connaître tous les détails exacts). Nous empêcherions un certain nombre de ces attentats (un plus grand nombre qu’actuellement)… Et puis quoi ? L’intention de commettre (même les armes à la main), n’est pas punissable de peines très importantes…
Nous verrions donc, d’une part la radicalisation augmenter et d’autre part les condamnés recommencer dès leur sortie de taule.
En fait l’augmentation des djihadistes en liberté serait telle, que nous finirions de toute façon par ne plus maîtriser la situation, comme c’est le cas actuellement, mais à plus grande échelle !

Quant à la ‘déradicalisation’ : Il faut des moyens énormes, notamment du personnel hyper compétent et il y a des résultats positifs, mais dans des proportions si faibles, que ce concept est en pratique un mythe !

Tout cela pour dire et répéter que le droit, les bons sentiments ne sont pas applicables en temps de guerre.

Que nos hommes politiques consultent les archives pour voir ce qui s’est fait en temps de guerre dans tous les pays (Etats-Unis, France, Angleterre, pour ne parler que des démocraties)…

Sans mesures d’exception, les régimes d’exception ne servent à rien !

Désolé Monsieur Hamon, vous êtes ‘gentil’, mais à coté de la plaque, comme la plupart de la gent politique actuelle !

On est mal barrés ! (Barrer est de la responsabilité du commandant du navire, selon le vocabulaire en usage dans la marine)…

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