vendredi 30 octobre 2015

Mémoires et radotages (14) – Le bon vieux temps



Le désespoir et la colère, pourraient être les moteurs d’un changement dans ce pays. Si au moins on avait des dirigeants couillus et honnêtes au lieu des éternels sodomiseurs de peuple ! Que n’avons-nous pas un président qui réformerait notre pays comme Lula et qui tiendrait la dragée haute aux américains comme Hugo Chavez ? Cela changerait bien des choses…

J’espère que mes enfants connaitrons un nouveau de Gaulle, un mec intègre, courageux, volontariste, soucieux de la France, c'est-à-dire de l’intérêt général des Français et non pas de l’intérêt des seuls privilégiés. Quand réentendrons-nous des phrases comme « je ne fais pas ma politique à la corbeille (de la bourse) » ?

Je réalise que j’ai vraiment vécu une des périodes les plus passionnantes de l’histoire Française. J’ai fort heureusement eu la bonne idée de naitre bien après (10 ans), la honteuse débâcle de 1940 et de cette indignité collaborative qui a suivi. Mais quel bonheur d’avoir vécu cet espoir né en 58, d’une renaissance de la France, sociale, solidaire, qui a fini par réussir une décolonisation forcément inéluctable. Une France à la pointe de son influence dans le monde, véritable modèle, où il n’y avait plus de misère, mais de l’espoir et de l’impatience…
Certes j’étais petit, mais l’oreille collée à la radio, je savais que je vivais des moments historiques. J’ai vécu ainsi l’opération de suez en 56, l’accession de de Gaulle au pouvoir en 58, son discours à Alger avec le célèbre « je vous ai compris »…
J’ai ressenti cette fierté nationale avec le caravelle, le France, le Concorde, nos deux porte-avions, nos progrès scientifiques et techniques divers et variés qui unissaient nos scientifiques, nos entrepreneurs et nos ouvriers dans un destin plein de promesses… Même si toutes ces réalisations n’ont pas été des succès (le France et le Concorde), la France se réindustrialisait et savait créer ce que nous appelions alors ‘le progrès’…

Il n’est plus rien de tout cela. Deux Français viennent d’inventer des cellules photovoltaïques transparentes… et aussi sec ils l’ont fait produire en Chine ! C’est moi qui ai eu l’idée : Le pognon, c’est pour moi. Tant pis pour la société qui m’a payé des études, qui m’a soigné, qui m’a donné le jour… Rien à foutre ! Tout pour ma gueule !
Que la société Française est devenue vile et méprisable !

Comme la vie est devenue une honte pour des millions de nos concitoyens !

La peur, la tristesse, la désespérance, la résignation ont remplacé l’insouciance et l’enthousiasme de ma génération…
Tant d’images de cette joie de vivre me reviennent en mémoire comme autant de flashs. Car même si mes parents n’étaient pas riches, même si on ne pouvait pas s’offrir tout et tout de suite, on savait que l’on y parviendrait… Tout n’était qu’affaire de temps… Nous n’avions aucune incertitude sur l’avenir… Nous avions tous de quoi manger et un toit sur nos têtes, tous un travail, tous un destin programmé dans nos pensées…

C’était ça le bonheur, mais on ne le savait pas… Combien j’aurais voulu que ces années se prolongent !...

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