dimanche 22 septembre 2013

La main de...



Putain… Ils n’y sont pas allés de main morte… Je suis ficelé comme un saucisson à la manche à air de ce vapeur… J’ai l’impression qu’une enclume a percuté mon crâne…
J’ai bien du mal à mettre de l’ordre dans mes idées… Ceci dit j’ai tout mon temps devant moi… Il n’y a pas âme qui vive et le navire est amarré tout au bout de la jetée… Si cette douleur lancinante pouvait me lâcher un instant…

Comment me suis-je fait assommer ? Et bien, je crois qu’il me faut remonter à hier…
Evita et moi (Et oui elle s’appelle Evita), avions rejoint l’avenida Errázuriz en discutant. Je lui avais offert un café à la terrasse d’un bar; nous avions l’océan pour horizon… Cette fille était intelligente et très cultivée… L’idée qu’elle pouvait être une professionnelle me paraissait saugrenue, d’autant que ce n’était pas sur un port qu’elle pouvait se faire une clientèle de luxe compatible avec la classe qui émanait de sa personne…

Devançant la question qui me brûlait les lèvres, elle m’avait dit qu’elle avait pour habitude de se promener avant l’aube sur le port avant d’aller à son travail et qu’à cette heure matutinale il n’y avait aucun danger.

Restait à savoir de quel travail il s’agissait… Je pensais que le métier du charme ne commençait pas si tôt et une nouvelle fois alors que j’allais la questionner, elle me dit qu’elle travaillait au consulat de France comme traductrice... Il y a un consul dans cette ville qui se rince les yeux tous les jours...
Elle enchaîna « Et vous ? »… Je lui répondis que j’étais dans l’import-export des métaux, que je venais d’arriver et que j’aimerais bien avoir un guide comme elle pour me faire découvrir les charmes de Valparaiso. J’avoue à cet instant, que je pensais davantage à ses charmes à elle, qu’à ceux de l’agréable grande ville australe…
Je la quittais non sans avoir obtenu un rendez-vous au bar que nous venions de quitter sur la grande avenue…

En attendant, je me dis que décidément depuis que je suis arrivé dans cette ville je me réveille à chaque fois avec un gros mal de tête… Il va falloir que je fasse plus attention…

Les hommes de main de Manterola avaient eus la main lourde et pourtant les présentations s’étaient bien passées… Je me demande ce qui cloche ? Me prenaient-ils pour un autre ? Ont-ils changés d’avis ? Pourquoi ne pas m’avoir liquidé ?...

J’en suis là de mes questions quand je distingue deux loustics, dont les bribes de paroles me parviennent hachés par la brise du large…

Je parie qu’ils font parti des hommes de mains qui m’ont tabassé… Vite, je n’ai pas le temps de réfléchir, la technique, rien que la technique, le temps presse…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire