lundi 25 octobre 2021

Mémoires et radotages (380) – L’amour n’est pas forcément ce que nous croyons

 

Écrit le 24 octobre 2021

Il faut attendre la fin de la vie, pour se rendre compte de la vacuité de certaines de nos certitudes. Il faut qu’une de nos facultés cesse, pour que certaines autres que l’on croyait immuables et indépendantes cessent d’exister et nous comprenons qu’elles étaient totalement dépendantes de celle perdue et surtout que nos sentiments n’étaient que des concepts totalement inexistants.

Aimer quelqu’un du sexe opposé, dans une relation de couple, je crois bien que cela n’existe pas ! S’il n’y a pas de sexe, il n’y a pas d’amour ! S’il n’y a pas de désir il n’y a pas d’amour. S’il n’y a pas d’émoi érotique, il n’y a pas de désir ni d’amour.

Qu’y-a-t-il, si ce n’est éventuellement de la pitié, de la compassion, de la charité ? Mais est-ce que pitié, compassion et charité sont de l’amour ? C’est une question que je n’ai pas résolue. Je pense que les hormones qui les génèrent ne sont pas de même nature.

Par contre je crois encore à l’amour parental et à l’amour filial, même si ce dernier se décline le plus souvent à un degré moindre, ce qui est normal. Comment les humains évolueraient-ils dans leur vie d’adulte, si leurs liens avec leurs parents étaient les mêmes qu’à leur petite enfance ? Ils seraient prisonniers et n’accompliraient pas leur chemin de vie…

Je crois en l’amitié, qui est une forme d’amour atténuée, mais bien réelle.

Et la haine dans tout cela ? Certains disent que c’est encore de l’amour ! Je pense que non, ce n’est pas de l’amour, en aucune façon ! Quand on aime vraiment, on pardonne, on excuse, mais on ne haït pas… Et quand on reçoit trop de haine de la part d’un proche, j’ai bien peur qu’il nous faille nous interroger sur ceux dont on pense qu’ils nous aiment, car les preuves de haine qui nous harcèlent au quotidien créent le besoin d’avoir des preuves d’amour pour contrebalancer et rétablir un équilibre.

Nul ne peut supporter la haine qui s’exerce seule sur nous, sans autre apport de ce médicament qu’est l’amour. Sinon, soit il faut prendre de la distance avec le foyer de haine, afin de n’en plus percevoir les effets (divorces, départ pour ailleurs sans laisser d’adresse). Faute de quoi, supporter la haine se termine souvent en fait divers dans les journaux.

Comme je l’ai dit précédemment, dans le meilleur des cas, pour contrer la haine reçue chaque jour, nous cherchons les preuves d’amour de ceux qui sont censés nous aimer d’amour ou d’amitié en une sorte de quête… Les mendiants de l’amour… Mais ce n’est pas toujours facile, car tout le monde n’est pas forcément disponible au moment où l’on cherche le réconfort. Et puis, souvent il y a le doute que l’on se met à éprouver : Celui-ci ou celui-là nous aime-t-il ? N’était-ce pas une attitude de façade ? Car dans notre vie, souvent on a cru avoir des amis, qui en fait se sont révélés ne pas en être et n’être seulement que des gens intéressés par tel ou tel intérêt que nous pourrions représenter pour eux. Et c’est au moment où nous avions besoin d’eux qu’ils nous ont crachés sur la gueule… Cela fait toujours mal. La vraie haine et les faux-amis, sont à éviter… mais ce n’est pas facile.

Quand je vois la fidélité en amitié de mes enfants… J’ai bien peur pour eux. Ils sacrifient des week-end à aider leurs amis : déménagements, maçonnerie, démolition, défrichage ; Nono a même failli acheter une tondeuse pour aider un « ami » nécessiteux… Mais si je considère les actes en retour de leurs prétendus amis… Jamais rien ! Lesquels de leurs amis ont aidé Toto et Kikson à emménager ? Personne ! Qui de ses amis à aidé Nono en retour, après que mon fils ait contribué pendant des week-ends entiers à emménager une salle pour le mariage de l’un d’entre eux ? Personne ! Nono, a d’ailleurs été le seul à ne pas avoir été invité au-dit mariage ! Nono est le premier de mes trois fils à comprendre. Il vient de rayer plusieurs amis de sa liste.

Ceux qui ne vivent qu’entourés d’amour ont bien de la chance ! Je parle de l’amour ou de l’amitié vrais ! Parce que la fausseté dans les sentiments est beaucoup plus répandue que l’on ne le croit !

C’est en arrivant dans la dernière ligne droite, que l’on finit par comprendre que nous n’avons jamais été le prince charmant d’une quelconque dulcinée. Et qu’à chaque fois, c’est l’intérêt, le confort, la convoitise qui ont présidé à cette vaste comédie que nous appelons l’amour…

Cela aboutit sur la souffrance, morale, bien entendu… Mais c’est une autre histoire…

   

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