mardi 19 janvier 2016

Mémoires et radotages (30) – Hollande et l’emploi



Hollande et l’emploi ? C’est comme dire « l’eau et le feu »… C’est antinomique ; absolument et définitivement incompatible…
Tous les présidents depuis après de Gaulle ont essayé la même politique d’incitation avec une politique de la carotte et du bâton, ou bien depuis quelque temps de la carotte uniquement… Résultat le patron-lapin mange la carotte et basta !

2000 euros par an pour un emploi… Mais qui va accepter cela, sauf des patrons qui tenteront de profiter de l’aubaine et de ne pas remplir leur part du contrat s’ils parviennent à trouver une faille dans la loi et à la contourner ?

J’ai été gérant d’entreprise et j’ai été bien plus longtemps encore salarié. La solution est très difficile à trouver, parce qu’on ne la cherche pas…

Sans carnets de commandes, il n’y aura pas de baisse du chômage, à part ces fausses baisses engendrées par le « traitement social du chômage », qui crée de faux-emplois, coûte sans rapporter et permet de gommer des chômeurs en les changeant de colonne dans les statistiques… Mais, qui est encore dupe en France de ces tripatouillages ridicules ?…

Il faut une politique volontariste, qui entre dans le cœur du sujet et organise sérieusement une coordination entre l’offre et la demande en matière de services et de production…
Notre appareil industriel est tombé au plus bas et nous nous sommes laissés envahir par les importations. Notre déficit commercial est la cause très directe de notre chômage.

Il n’y a pas de redistribution de richesse entre les pays producteurs low cost et les pays importateurs, par conséquent, nous n’avons pas les moyens de donner un salaire à ceux que les machines auront remplacées, car pour cela il faudrait au moins qu’il y ait des usines qui tournent…
Seule l’activité utile à la société, liée à une redistribution équitable, crée de la richesse et permet d’éviter cette paupérisation qui prend des allures inquiétantes…

C’est en rompant avec les règles qu’impose l’OMC que nous parviendrons à redonner du souffle à nos entreprises et à notre production nationale. Oh, pas en rompant définitivement et totalement, mais ponctuellement, comme savent si bien le faire les USA, la Chine et bien d’autres… Il faut savoir ponctuellement protéger nos emplois, dans une guerre économique…
Dans une guerre on fait tout pour protéger la population et bien il faut faire pareil avec nos entreprises et nos emplois…

C’est en créant des organismes comme fut le CEA, à l’attention des développements technologiques nouveaux, en associant les organismes bancaires à des financements sous contrôle, que nous créerons des emplois se basant sur les productions intérieures créatrices de richesses.

C’est en assoyant les charges sociales sur le chiffre d’affaire et non pas sur l’emploi (Et que les consommateurs imbéciles ne crient point : Les charges, ils les paieront toujours, que ce soit dans le HT ou dans le TTC).

C’est en rétablissant des taxes douanières sur certains produits après négociations avec les pays fournisseurs externes. Nous n’avons jamais su jouer le « donnant-donnant ». Nous nous laissons toujours dépouiller à sens unique (par le laxisme économique de nos dirigeants)…
C’est en pénalisant les entreprises « délocalisantes » (taxes douanières spécifiques sur les produits importés) et en récompensant les entreprises « relocalisantes »…

Il faut supprimer l’ISF, qui est une véritable imbécillité rétrograde…

Il faut imposer en France l’argent des revenus gagné en France... Certains cantons de Suisse le font bien chez eux… La chasse aux fraudeurs doit être lancée à fond contre les contrevenants !

Enfin… le problème, c’est l’embauche… le contrat d’embauche… Les Prud’hommes, les procès, les conflits… Il n’est pas normal qu’une embauche crée autant de stress chez un patron… Même pour les mariages on a enfin admis le divorce à l’amiable… Et pourtant le mariage est prévu « pour la vie », ce qui est une utopie complète ! Un contrat d’embauche, n’est pas un mariage, ou bien disons un mariage temporaire. On doit pouvoir se séparer à tous moments, sans ces conflits ineptes qui sont la marque du retard Français en matière de maturité sociale…
A la limite cela devrait pouvoir être « Voici votre solde de tous comptes. Nous sommes contents de vous avoir employé. Nous serions contents de vous réembaucher dès que la situation le permettra… »…
Il faut donc libéraliser le licenciement, à charge pour l’employeur de respecter scrupuleusement les indemnités légales ou de branches !... Oui, quand même « donnant-donnant » !…
Déjà, le licenciement négocié commence à prendre de l’ampleur, à défaut d’aménagement des règles actuelles…

Mais la mesure ci-dessus doit n’être mise en œuvre qu’après toutes les autres visant à favoriser et protéger l’emploi… Bien entendu…

Alors Hollande ? C’est trop dur de mettre les deux pieds dans la boue ? Ça m’étonnerait qu’il le fasse, ce n’est pas son monde de bobos…

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