samedi 3 septembre 2022

Mémoires et radotages (436) – Un cap, mais pas de bonne espérance

 

Écrit le 02 septembre 2022

Un cap, oui, un cap a été franchi… cet été… Sans m’en apercevoir pendant que cela se produisait, je suis passé d’un monde à un autre monde…

Pas de médecin disponible avant trois mois, un été avec de l’hypotension, que je traite moi-même en dosant empiriquement mes médocs, des problèmes de peau, voire plus, sans réponse médicale, voilà de quoi se dire que je suis entré dans le monde de la ‘finitude’, mis au rebut pour inutilité patente, si je puis dire…

Et ces amis retrouvés, sans empathie apparente et sans émotion lors du départ, contrairement aux fois précédentes, des amis dont je ne fais plus parti du même monde, ou devrais-je dire, des camarades, des anciens collègues… Ma route et la leur, un temps confluentes, se sont séparées en immense delta… La divergence est rédhibitoire, me semble-t-il…

Et ce putain de covid qui a cassé la relation avec mes enfants… J’ai de la peine à obtenir des bisous comme avant… Bonjour de loin… Avec mes parents nous avions gardé ces rituels de tendresse… Que ne sont-ils plus là, eux, qui ne cessèrent jamais de m’aimer ?

Et ces commerçants qui, une fois à la retraite, ne te connaissent plus ! Leurs sourires de jadis n’étaient que commerciaux…

Et ce monde bordélique autour d’une guerre qui s’approche de nous, alors que nous croyions pourtant que la précédente était la « der des der »… entrainant inflation, privations, inquiétude et fatalement à plus long terme, le chômage dont je ne voudrais pas que ceux qui me sont chers pâtissent…

Et cet éloignement de la vraie vie, enfin, de celle que je pensais être la vraie vie… qui fait se dissoudre les questions sur être, paraître, avoir, faire…

Ce monde où je suis est celui des fantômes… peut-être un avant-goût de l’au-delà… si celui-ci existe…

C’est pour quand, le naufrage final ?

        

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