lundi 8 août 2022

La phytothérapie pour prévenir les maladies cardiovasculaires

 

Vidal Mis à jour : Vendredi 11 mars 2022

 

Cet article, destiné au grand public et rédigé par un rédacteur scientifique, reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à sa date de mise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc. Il n'a pas vocation à se substituer aux recommandations et préconisations de votre médecin ou de votre pharmacien.

Quelles plantes pour protéger son cœur et ses vaisseaux ?

 

Peu de plantes ont montré un intérêt dans la protection du cœur et des vaisseaux. Néanmoins, certaines plantes riches en fibres pourraient contribuer à prévenir les problèmes cardiovasculaires.

L’avoine pour protéger son cœur et ses vaisseaux

Le son et le gruau d’avoine sont riches en fibres alimentaires solubles et en bêta-glucanes, qui normalisent les concentrations de cholestérol LDL dans le sang. En 2012, l'EFSA (European Food Safety Authority) a estimé que les produits à base d’avoine contribuent au maitien d’un taux normal de cholestérol sanguin à la condition que le complément alimentaire (ou l’aliment) contienne au moins 1 gramme de béta-glucanes par portion et que la personne ingère 3 grammes de béta-glucanes par jour.

De plus, ces produits peuvent réduire l’élévation du taux de glucose dans le sang après un repas à la condition que l’aliment contienne au moins 4 grammes de béta-glucanes pour chaque 30 grammes de glucides présents dans l’aliment, et que l'aliment contenant de l’avoine soit consommé au sein d’un repas.

Le psyllium (ou ispaghul) pour protéger son cœur et ses vaisseaux

Les graines de psyllium contiennent des fibres qui forment dans l’estomac un gel susceptible de fixer en partie les graisses contenues dans les aliments et de diminuer ainsi l’absorption du cholestérol. La Food and Drug Administration américaine autorise la mention suivante sur les emballages des aliments contenant plus de 1,7 g de fibres de psyllium par portion : « Lorsqu’elles sont assorties d’un régime faible en gras et en cholestérol, les fibres solubles provenant des enveloppes de graines de psyllium contenues dans ce produit peuvent réduire les risques de maladies cardiovasculaires. »

En 2012, les autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la Commission européenne) se sont prononcées sur certaines allégations santé des produits contenant des graines ou du son de psyllium (ispaghul). Après examen des données scientifiques, elles ont estimé que les produits à base de psyllium ne peuvent pas prétendre contribuer à réduire les taux sanguins de cholestérol.

L’ail pour protéger son cœur et ses vaisseaux

De nombreuses études cliniques ont porté sur l’ail frais ou sur des extraits standardisés. Elles n’ont montré qu’une efficacité modeste dans le contrôle du cholestérol sanguin ou de la pression artérielle. Plusieurs analyses croisées révèlent que l’administration quotidienne d’ail ne semble réduire les taux de cholestérol LDL que de 4 à 6 %, ce qui semble insuffisant pour entraîner un bénéfice dans la prévention des maladies cardiovasculaires.

Le lin pour protéger son cœur et ses vaisseaux

L’huile de lin est particulièrement riche en acides gras polyinsaturés (acides gras oméga-3), ce qui a conduit les scientifiques à rechercher un éventuel effet de l’huile de lin dans la prévention des maladies cardiovasculaires. Mais les études portant sur les effets des graines ou de l’huile de lin sur le taux de cholestérol LDL ont donné des résultats contradictoires. En 2012, les autorités sanitaires européennes ont interdit aux aliments et aux compléments alimentaires contenant de l'huile de lin de prétendre contribuer à la santé du cœur ou des vaisseaux sanguins.

Le fenugrec et le nopal contre les maladies cardiovasculaires

Le fenugrec et le nopal sont deux plantes qui sont parfois proposées pour diminuer l’absorption des graisses par l’intestin, du fait de leur richesse en fibres. Aucune étude n’a confirmé cette allégation.

En 2016, l’EFSA (Agence européenne de sécurité des aliments) a interdit à un complément alimentaire contenant du fenugrec (Teestar) de prétendre réduire la glycémie sanguine (par exemple, dans le cadre du diabète de type 2).

Existe-t-il des risques à protéger son cœur et ses vaisseaux avec des plantes ?

La prise d’avoine, de graines de lin ou de psyllium peut diminuer l’absorption de certaines substances. Il convient généralement de respecter un délai d’au moins deux heures entre la prise de ces plantes et celle de médicaments. Les personnes qui prennent des médicaments contre l’excès de cholestérol (en particulier des statines) doivent se renseigner auprès de leur médecin avant de prendre de l’avoine. Les personnes qui prennent un traitement anticoagulant doivent s’abstenir de prendre des compléments à base d’ail.

Les personnes qui souffrent de maladie cœliaque (intolérance au gluten) devraient s’abstenir de consommer des produits contenant de l’avoine, même si, parmi plusieurs études cliniques, aucune n’a montré d’aggravation de la maladie lors d’une consommation modérée de cette céréale.

Quelles sont les bonnes habitudes à adopter ?

Mis à jour : Vendredi 11 mars 2022

 

Dans la lutte contre l’hypertension, les mesures d’hygiène de vie et de diététique jouent un rôle essentiel. Elles préviennent ses complications et permettent d’alléger le traitement médicamenteux. La pratique régulière d’une activité physique, l’arrêt du tabac et certains choix alimentaires sont importants.

Réduire la consommation de sel : sodium et hypertension

Le sodium (sel) contribue à provoquer l’hypertension, à un degré variable selon la sensibilité de chacun. Les personnes qui souffrent d’obésité ou de diabète de type 2, ainsi que les personnes âgées, sont plus sensibles aux effets négatifs d’une alimentation trop salée.

En Finlande, on a dénombré moitié moins de cas d’hypertension lorsque la consommation moyenne de sel a été réduite d’un tiers grâce à des mesures réglementaires telles que la substitution partielle du chlorure de sodium par du chlorure de potassium. En France, la consommation moyenne de sel est de 8 à 10 g par jour, bien au-dessus des 5 g recommandés. Dix à 20 % d’entre nous consomment plus de 12 g par jour, soit deux fois et demie les quantités conseillées ! Les personnes qui souffrent d’insuffisance cardiaque doivent souvent suivre un régime contre l’hypertension artérielle très pauvre en sel (de 4 à 6 g par jour, voire moins de 4 g par jour).

Le sel que nous ingérons est généralement apporté pour un tiers par le pain (une baguette parisienne contient 5 à 6 g de sel), par les charcuteries, les fromages, le sel de table, mais aussi les plats cuisinés.

  • Prenez garde aux plats cuisinés industriels et aux conserves, souvent trop salés.
  • Apprenez à lire les étiquettes et partez à la chasse aux aliments riches en sodium (sel). Sachez traduire : 400 mg (0,4 g) de sodium correspondent à 1 g de sel.
  • Salez vos plats une fois dans l’assiette ou pendant la cuisson. Pour donner du goût, utilisez des herbes aromatiques, des épices, du jus de citron, par exemple.

Manger plus équilibré

  • Mangez plus de fruits et de légumes frais. Les fruits et les légumes sont riches en potassium qui s’oppose aux effets nocifs du sodium. Privilégiez les bananes, les fruits séchés, le raisin, entre autres.
  • Limitez votre consommation de matières grasses d’origine animale.
  • Mangez des produits laitiers demi-écrémés. Ils sont riches en calcium, en magnésium et en potassium, qui diminuent les effets du sodium sur l’hypertension artérielle.
  • Buvez au moins un litre et demi d’eau chaque jour. Attention aux eaux minérales riches en sodium (plus de 200 mg/l), telles que Arcens, Arvie, Chateldon, Quézac, Vernière, Vichy Saint-Yorre ou Vichy Célestins.
  • Limitez votre consommation de caféine. Essayez de ne pas boire plus de trois boissons caféinées par jour telles que café, colas, cacao ou thé, car la caféine peut augmenter la pression artérielle.
  • Diminuez votre consommation d’alcool. Les boissons alcoolisées augmentent la pression sanguine et nuisent à l’efficacité des traitements contre l’hypertension. De plus, l’alcool est riche en calories. Consommez au maximum trois verres par jour si vous êtes un homme et deux verres par jour si vous êtes une femme.

Bouger

L'activité physique soutenue contribue à réduire la pression sanguine et aide à contrôler le stress. L’entraînement optimal pour garder la forme consiste à pratiquer trois fois par semaine une activité d’endurance pendant environ 45 minutes (marche rapide, vélo, natation, etc.). Lorsqu’on pratique une activité physique d’endurance, il existe une petite astuce pour identifier le niveau d’intensité idéal : vous devez pouvoir continuer à parler (ralentissez si vous êtes trop essoufflé pour cela), mais vous ne devez pas pouvoir chanter (accélérez si vous y parvenez). Un essoufflement exagéré, des palpitations ou une douleur inhabituelle (en particulier au niveau de la poitrine) doivent impérativement entraîner l’arrêt de l’exercice et justifient une consultation médicale.

Arrêter de fumer

Le tabac augmente la pression artérielle et endommage les vaisseaux sanguins. Lorsqu’on souffre d’hypertension artérielle, il est essentiel de cesser de fumer même si cela demande plusieurs tentatives. Votre meilleur allié pour arrêter de fumer est votre médecin.

Réduire son niveau de stress

Dormez suffisamment, pratiquez un hobby, un sport ou une activité de relaxation (yoga, tai-chi, méditation, sophrologie, etc.). Prenez le temps de vous détendre et de profiter de la vie.

Les compléments alimentaires contre les maladies cardiovasculaires

Mis à jour : Vendredi 11 mars 2022

 

Les compléments alimentaires proposés dans le cadre de la prévention des maladies cardiovasculaires sont nombreux, à l'image du vaste marché que ces maladies représentent. La plupart visent à réduire les taux sanguins de cholestérol LDL, sans effet sur l'hypertension artérielle. Si certains d'entre eux bénéficient d'une certaine reconnaissance des autorités de santé, la plupart n'ont pas fait leurs preuves.

Quels compléments alimentaires contre les maladies cardiovasculaires ?

Les substances contenues dans les compléments alimentaires destinés à protéger contre les maladies cardiovasculaires sont de plusieurs types. Elles visent :

  • soit à réduire l’absorption des graisses et du cholestérol par l’intestin ;
  • soit à abaisser les taux de cholestérol LDL dans le sang ;
  • soit à fluidifier le sang pour éviter qu’un caillot ne se forme autour d’une plaque d’athérome, bloquant ainsi la circulation sanguine.

Les acides gras oméga-3 des huiles de poisson contre les maladies cardiovasculaires

 

Les acides gras oméga-3 issus des huiles de poisson font l'objet d'une grande étude de prévention des rechutes après un infarctus ou un accident vasculaire cérébral (« attaque ») en France.

Depuis 2012, les autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la Commission européenne) se sont prononcées sur certaines allégations santé des aliments et des compléments alimentaires contenant des acides gras oméga-3 des huiles de poisson (EPA et DHA).

Après examen des données scientifiques, elles ont estimé que ces produits peuvent prétendre contribuer au fonctionnement normal du cœur si et seulement si ces produits contiennent au moins 40 mg d'EPA/DHA pour 100 g et 100 kcal de produit, et s'ils apportent au moins une dose quotidienne de 250 mg d’acides gras oméga-3 des huiles de poisson (EPA et DHA).

De plus, les aliments et les compléments alimentaires contenant du DHA (ou du DHA et de l’EPA) peuvent prétendre contribuer à maintenir une pression sanguine normale chez les adultes, à condition d’apporter au moins 3 g de DHA et d’EPA par jour, sans dépasser 5 g par jour.

Par ailleurs, ces aliments ou compléments alimentaires peuvent prétendre contribuer à maintenir des taux de triglycérides normaux chez les adultes, à condition d’apporter au moins 2 g de DHA et d’EPA par jour (ou 2 g de DHA), sans dépasser 5 g par jour.

Par contre, les aliments et les compléments alimentaires contenant des acides gras oméga-3 des huiles de poisson (EPA et DHA) ne peuvent pas prétendre réduire les taux sanguins de cholestérol LDL, fluidifier le sang, améliorer la qualité du cholestérol, ni maintenir la santé du cœur.

En 2018, deux publications scientifiques ont rendu plus complexe l’analyse de l’efficacité des acides gras oméga-3 des huiles de poisson sur la prévention cardiovasculaire.

Les acides gras oméga-3 des huiles végétales contre les maladies cardiovasculaires

Les acides gras oméga-3 des huiles végétales ont fait l’objet de peu d’études et les données manquent pour déterminer leur rôle dans le cadre de la prévention des maladies cardiovasculaires. Depuis 2012, les autorités de santé européennes se sont prononcées sur certaines allégations santé des aliments et des compléments alimentaires contenant des acides gras oméga-3 des huiles végétales.

Après examen des données scientifiques, elles ont estimé que ces produits peuvent prétendre contribuer au maintien de taux sanguins de cholestérol normaux si et seulement si ces produits contiennent au moins 0,3 g d'acide alpha-linolénique pour 100 g et 100 kcal de produit, et s'il apportent au moins une dose quotidienne de 2 grammes d’acide alpha-linolénique (ALA).

Par contre, les aliments et les compléments alimentaires contenant de l’acide alpha-linolénique (ALA) ne peuvent pas prétendre être important pour la santé du cœur et des vaisseaux sanguins, ni contribuer à maintenir une pression artérielle normale.

En 2018, une méta-analyse de l’Institut Cochrane a évalué les bénéfices d’une supplémentation en acides gras oméga-3 des huiles végétales (ALA) en terme de prévention cardiovasculaire.

Les acides gras oméga-6 contre les maladies cardiovasculaires

Depuis 2012, les autorités de santé européennes se sont prononcées sur certaines allégations santé des aliments et des compléments alimentaires contenant des acides gras oméga-6.

Après examen des données scientifiques, elles ont estimé que les produits qui contiennent de l’acide linoléique peuvent prétendre contribuer au maintien de taux sanguins de cholestérol normaux si et seulement si ces produits apportent au moins 1,5 grammes d’acide linoléique pour 100 grammes et 100 kcal d’aliment, et si la personne ingère au moins 10 grammes d’acide linoléique par jour.

Par contre, les aliments et les compléments alimentaires contenant de l’acide linoléique ne peuvent pas prétendre être important pour la santé des vaisseaux sanguins. De plus, les aliments et les compléments alimentaires contenant de l’acide gamma-linolénique (GLA) ne peuvent pas prétendre maintenir des taux sanguins de cholestérol normaux, contribuer à la santé cardiovasculaire ou normaliser la pression artérielle.

Les acides gras oméga-9 contre les maladies cardiovasculaires

Les acides gras oméga-9 proviennent de certaines huiles végétales, et particulièrement de l’huile d’olive. Depuis 2012, les autorités de santé européennes se sont prononcées sur certaines allégations santé des aliments et des compléments alimentaires contenant des acides gras oméga-9.

Après examen des données scientifiques, elles ont estimé que les aliments qui contiennent de l’acide oléique peuvent prétendre contribuer à remplacer les graisses saturées par des graisses insaturées (dans le but de maintenir un taux normal de cholestérol sanguin, mais sans effet sur le taux de triglycérides) si et seulement si au moins 70 % de leurs matières grasses sont insaturées et si celles-ci représentent au moins 20 % de la quantité totale de calories contenue dans l’aliment.

Par contre, les aliments et les compléments alimentaires contenant de l’huile d’olive ne peuvent pas prétendre contribuer à la santé du cœur et des vaisseaux sanguins, ni participer au maintien de taux sanguins normaux de triglycérides ou de cholestérol.

Les phytostérols et les phytostanols contre les maladies cardiovasculaires

Les phytostérols et les phytostanols sont des substances végétales proches du cholestérol. Ils agissent en bloquant l’absorption par l’intestin d’une partie du cholestérol contenu dans les aliments.

En 2014, les autorités de santé européennes ont établi que les produits enrichis en ces substances contribuent à diminuer le cholestérol dans le sang. Pour ces autorités, le consommateur doit être informé que l'effet bénéfique est obtenu par la consommation journalière de 1,5 à 3 g de stanols/stérols végétaux. Associés à un régime adapté, ils peuvent entraîner une baisse de 7 à 12,5 % du taux sanguin de cholestérol LDL.

L'ampleur de l'effet peut être mentionnée uniquement pour les denrées alimentaires des catégories suivantes: les matières grasses à tartiner, les produits laitiers, la mayonnaise et les sauces pour salades. Lorsqu'il est fait référence à l'ampleur de l'effet, la fourchette « de 7 à 10 % », pour les denrées alimentaires garantissant une consommation journalière de 1,5 à 2,4 g de stanols/stérols végétaux, ou la fourchette « de 10 à 12,5 % », pour celles garantissant une consommation journalière de 2,5 à 3 g, ainsi que la durée nécessaire pour obtenir l'effet (« en 2 à 3 semaines ») doivent être communiquées au consommateur.

Cependant, les produits contenant des phytostérols ou des phytostanols ne peuvent pas affirmer, sur leur emballage, que ces produits contribuent directement à la prévention des maladies cardiovasculaires, en l'état des données disponibles (recommandation ANSES 06/2014).

Les phytostérols et les phytostanols sont le plus souvent ajoutés à des produits laitiers et des matières grasses, tels que les yaourts ou les margarines. On les trouve parfois en capsules ou en gélules qui doivent être prises pendant les repas.

Les policosanols contre les maladies cardiovasculaires

Les policosanols revendiquent les mêmes propriétés que les phytostérols sur l’absorption des graisses par l’intestin. Ils sont utilisés comme médicament contre l’excès de cholestérol LDL dans plusieurs pays d’Amérique centrale et du Sud. Néanmoins, les études cliniques ne sont pas suffisamment nombreuses pour préciser leurs conditions d’utilisation.

Les pectines contre les maladies cardiovasculaires

Depuis 2012, les autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la Commission européenne) se sont prononcées sur certaines allégations santé des compléments alimentaires contenant des pectines. Après examen des données scientifiques, elles ont estimé que ces produits peuvent prétendre contribuer au maintien de taux sanguins de cholestérol normaux, à condition d’apporter 6 grammes de pectines par jour, à prendre pendant les repas.

Le potassium contre les maladies cardiovasculaires

Depuis 2012, les autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la Commission européenne) se sont prononcées sur certaines allégations santé des aliments et des compléments alimentaires contenant du potassium. Après examen des données scientifiques, elles ont estimé que ces produits peuvent prétendre contribuer au maintien d’une pression artérielle normale si et seulement si ces produits contiennent au moins 300 mg de potassium pour 100 g, 100 ml ou par emballage si le produit ne contient qu’une portion.

La levure de riz rouge contre les maladies cardiovasculaires

La levure de riz rouge est un champignon microscopique. Selon son origine, elle contient des quantités variables de monacoline K, connue dans le monde médical sous le nom de lovastatine. Cette statine est utilisée comme médicament dans certains pays, excepté en France.

Les études cliniques ont montré que les compléments alimentaires à base de levure de riz rouge possédaient, de ce fait, une certaine efficacité pour réduire les taux sanguins de cholestérol LDL.

Depuis 2012, les autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la Commission européenne) se sont prononcées sur certaines allégations santé des compléments alimentaires contenant de la levure de riz rouge. Après examen des données scientifiques, elles ont estimé que ces produits peuvent prétendre contribuer à maintenir un taux normal de cholestérol LDL à condition d’apporter une dose quotidienne de monacoline K (lovastatine) égale à 10 mg.

Les protéines de soja contre les maladies cardiovasculaires

Les protéines de soja sont extraites des graines de soja, riches en protéines et en isoflavones. Des études ont confirmé l’efficacité des protéines de soja, à la dose minimale de 25 g par jour et associées à un régime adapté, pour contrôler les taux sanguins de cholestérol LDL et prévenir les maladies cardiovasculaires. Cette propriété est reconnue par les autorités de santé américaines qui autorisent les fabricants à revendiquer cette propriété sur les emballages.

Néanmoins, en 2012, faute de preuves d'efficacité convaincantes, les autorités sanitaires européennes ont interdit aux compléments alimentaires contenant des protéines de soja de prétendre contribuer à maintenir des taux sanguins de cholestérol normaux.

La vitamine B3 (acide nicotinique) contre les maladies cardiovasculaires

L’acide nicotinique, l’un des deux composés que l’on regroupe sous le nom de vitamine B3, a montré une certaine capacité à augmenter le taux de cholestérol HDL et à diminuer les taux de cholestérol LDL et de triglycérides. Néanmoins, ces effets ont été observés à des dosages potentiellement toxiques et l’usage de vitamine B3 dans cette indication est fortement déconseillé.

Le chitosanes contre les maladies cardiovasculaire

Le chitosane est une substance dérivée de la chitine, composant principal de la carapace des insectes et des crustacés. Il est proposé comme complément alimentaire pour diminuer l’absorption des graisses et du cholestérol par l’intestin. Mais si des résultats positifs ont été obtenus chez des animaux de laboratoire, ils n’ont jamais été étendus à l’homme.

Les flavonoïdes contre les maladies cardiovasculaires

Les flavonoïdes sont des substances présentes dans les plantes. Les allégations dont ils font l’objet dans le domaine de la prévention des maladies cardiovasculaires n’ont jamais été vérifiées par des essais cliniques.

Depuis 2012, faute de preuves d'efficacité convaincantes, les autorités sanitaires européennes ont interdit aux compléments alimentaires contenant des flavonoïdes (par exemple, la rutine, la diosmine ou les catéchines du thé vert) de prétendre contribuer à maintenir des taux sanguins de cholestérol normaux, ou de contribuer à la santé du cœur et des vaisseaux sanguins.

La coenzyme Q10 contre les maladies cardiovasculaires

La coenzyme Q10 fait partie des substances nécessaires à la production d’énergie dans les cellules. Au Japon et en Israël notamment, la coenzyme Q10 est un médicament destiné aux personnes souffrant d’insuffisance cardiaque chronique.

Plusieurs études semblent indiquer que, lors de traitement contre l'excès de cholestérol par des statines, l'administration simultanée de coenzyme Q10 pourrait améliorer l'efficacité du traitement en termes de baisse du cholestérol LDL. Il est prescrit à cet effet dans les pays où il est disponible comme médicament.

Néanmoins, en 2012, faute de preuves d'efficacité convaincantes, les autorités sanitaires européennes ont interdit aux compléments alimentaires contenant du coenzyme Q10 de prétendre contribuer à maintenir des taux sanguins de cholestérol normaux, de normaliser la pression sanguin ou de contribuer à la santé du cœur et des vaisseaux sanguins.

Le germe de blé contre les maladies cardiovasculaires

Le germe de blé renferme des phytostérols. En 2012, les autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la Commission européenne) se sont prononcées sur certaines allégations santé des produits contenant de l’huile de germe de blé. Après examen des données scientifiques, elles ont estimé que les compléments alimentaires contenant de l’huile de germe de blé ne peuvent pas prétendre améliorer la santé du système cardiovasculaire en favorisant l’élasticité des vaisseaux sanguins ou en normalisant la pression sanguine.

Les autres compléments alimentaires proposés contre le risque cardiovasculaire

De très nombreux ingrédients de compléments alimentaires ont, par le passé, fait l'objet d'allégations de santé relatives au maintien de taux de cholestérol normaux, d'une pression sanguine normale ou de la santé du cœur et des vaisseaux sanguins.

Depuis 2012, les autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la Commission européenne) se sont prononcées sur ces allégations. Elles en ont interdites un très grand nombre (voir tableau ci-dessous).

Des ingrédients des compléments alimentaires qui n’ont PAS le droit de revendiquer des effets sur le risque cardiovasculaire

Effet sur les taux de cholestérol sanguins

Effet sur la pression artérielle

Effet sur la santé du cœur et des vaisseaux sanguins

Acide alpha-lipoïque
Acide gamma-linolénique
Acide nicotinique (vitamine B3)
Astaxanthine
Coquilles d’œuf ou d’huître
Carnitine et acétyl-L-carnitine
Coenzyme Q10
Cuivre
Flavonoïdes
Fructo-oligosaccharides (FOS)
Gelée royale
Huile d’olive
Inulines
Isoflavones
Lycopène
Magnésium
Méthionine
Oméga-3 des huiles de poisson
Phosphatidylcholine (lécithine)
Protéines de soja
Vitamine B3 (acide nicotinique)

Arginine
Calcium
Coenzyme Q10
Acide alpha-linolénique
Acide gamma-linolénique
Huile de germe de blé
Magnésium
Probiotiques

Arginine
Calcium
Coenzyme Q10
Acide alpha-linolénique
Acide gamma-linolénique
Acide linoléique
Flavonoïdes
Gelée royale
Glucosamine
Huile de germe de blé
Huile de lin
Huile d’olive
Levure de bière
Lycopène
Oméga-3 des huiles de poisson
Phosphatidylcholine (lécithine)
Sélénium
Vitamines B9, D, E et K
Zinc

Existe-t-il des risques avec les compléments alimentaires pour protéger les artères ?

La prise de potassium, en plus de celui contenu dans les aliments et les compléments multivitaminiques, est fortement déconseillée sans contrôle médical. Un excès de potassium provoque des troubles du rythme cardiaque pouvant entraîner la mort. De plus, le potassium en excès peut interagir avec de nombreux médicaments.

Les femmes enceintes ou celles qui allaitent, ainsi que les personnes qui souffrent de diabète, de maladies du cœur et des vaisseaux, de constipation ou de diarrhée, ou qui prennent un traitement contre l'hypertension artérielle, doivent particulièrement veiller à ne pas prendre de compléments riches en potassium sans en référer d'abord à leur médecin traitant.

Les pectines diminuent l’absorption de nombreuses autres substances présentes dans les aliments : bêta-carotène, lutéine, lycopène, sels minéraux tels que zinc, calcium, magnésium ou fer. De ce fait, les pectines ne devraient pas être ingérées plus de quelques jours d’affilée.

De plus, les pectines doivent être ingérées avec une grande quantité d'eau, suffisamment pour qu'elles parviennent rapidement à l'estomac. Cette précaution d'emploi est destinée à éviter les étouffements qui pourraient survenir si les pectines étaient ingérées en solution trop épaisse. Les personnes qui ont du mal à déglutir doivent particulièrement veiller à fortement diluer les pectines qu'elles prennent.

Le chitosane est déconseillé aux personnes allergiques aux crustacés. En outre, il perturberait l’absorption de nombreuses substances dont certains médicaments. Ses effets indésirables possibles sont des nausées et des diarrhées.

Les personnes qui prennent des médicaments contre l’excès de cholestérol (en particulier des statines) doivent se renseigner auprès de leur médecin avant de consommer des aliments enrichis en phytostérols ou en phytostanols, ou des compléments contenant des policosanols ou de la coenzyme Q10.

Les personnes qui souffrent d'allergie au gluten ne doivent pas consommer de produits contenant du germe de blé.

La levure de riz rouge doit être utilisée avec les mêmes précautions qu’un médicament et un suivi médical est indispensable. Si des crampes, des douleurs musculaires, une sensibilité ou une faiblesse musculaire apparaissent, une consultation médicale immédiate s’impose. En outre, la levure de riz rouge peut avoir des interactions avec de nombreux médicaments, en particulier ceux destinés à lutter contre l’excès de cholestérol LDL.

Les produits à base de protéines de soja sont contre-indiqués chez les femmes ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein, de l’utérus, des ovaires ainsi que chez les hommes présentant des troubles de la prostate. Les protéines de soja peuvent interagir avec de nombreux médicaments comme les anticoagulants, les hormones thyroïdiennes ou les traitements de l’ostéoporose.

Compte tenu des nombreux risques liés à son utilisation, la vitamine B3 ne doit jamais être utilisée à des fins thérapeutiques.

Les personnes qui prennent des médicaments anticoagulants doivent s’abstenir de prendre des policosanols, de la coenzyme Q10, des flavonoïdes ou des compléments à base d’ail, d’acides gras oméga-3 ou oméga-9.

En 2014, une étude australienne a mis en garde les personnes souffrant d'hypertension artérielle contre la prise simultanée de vitamine C et de flavonoïdes (polyphénols). Si la prise de 500 mg/jour de vitamine C semble réduire la pression artérielle des personnes hypertendues, et la prise de 1000 mg/jour de polyphénols extraits des pépins de raisin être sans effet sur leur tension artérielle, la prise concomitante de ces deux substances a provoqué une augmentation significative de la tension artérielle de ces patients hypertendus. Un phénomène identique a été observée lors de la prise de 500 mg/jour de vitamine E (tocophérols). La prudence est donc de mise.

Enfin, les personnes qui souffrent de diabète doivent se faire conseiller avant de prendre de la coenzyme Q10.

 

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