vendredi 20 mai 2016

Mémoires et radotages (46) – La débandade CGTiste, loi travail


Écrit le 20 mai 2016.

Hier, je suis allé à cette manif par solidarité avec le peuple laborieux qui a justifié toute ma vie professionnelle…

60 manifestants à tout casser !

Pour une région de 15000 habitants... ça fait pas derche !

Les fonctionnaires brillaient par leur absence (ils ne se sentent pas concernés, leur statut les protège). Quand ils ont besoin de nous, ils savent demander notre aide, mais à l’inverse, les pauvres cons du privés que nous sommes, n’ont eu droit à aucun soutien de qui que ce soit, pas même des personnels hospitaliers, contents il y a un an, de rassembler 1500 personnes pour soutenir « leurs emplois » !...

Les salariés des commerces savent que leurs salaires et horaires ne seront pas bouleversés, donc, ils étaient également absents…

Les retraités, eux étaient invisibles, à part moi… Que d’égoïsme ! Chacun pour sa gueule ! C’est sans doute ce qu’est devenu la ‘fraternité’, dans notre république déclinante.

Mais les salariés des entreprises autres ? A part ceux qui travaillent en horaires décalés... Je crois que d’une part, ils estiment, comme je le pense, que le combat est terminé et perdu d’avance… et que d’autre part, la CGT, seul syndicat à mener la lutte, s’est quelque peu discréditée par l’affiche anti-flics qu’elle a diffusée, il y a quelque jours… Après tout, ça m’arrange, je n’ai jamais pu saquer la CGT !

70 % des Français sont contre, mais bien peu sont venus pour manifester leur opposition à cette loi ! 400.000 au niveau national, parait-il, c’est minable !

J’ai écouté le discours… lu par un syndicaliste qui bafouillait… lançant que les 32 heures étaient la solution !

N’importe quoi ! Les 35 heures ont suffisamment cassé l’emploi ! « J’ai crié « Houuuu ». Ce n’est pas avec ces propositions démagogiques et chimériques qu’ils se crédibiliseront ! Puis, lorsque le convoi allait s’ébranler, j’ai dit « 60 personnes pour un défilé ? Je ne veux pas me taper la honte ! Je me casse ! »… Et je me suis cassé !

Je venais par solidarité avec la classe laborieuse, mais si elle ne se soutient pas elle-même… alors… je n’avais plus rien à foutre là-dedans… Perso, j’ai toujours travaillé 50, 60 heures par semaine, voire plus… Ayant été, dans tous les cas embauché avec une durée de travail « nécessaire à l’exécution des tâches qui m’étaient confiées »… je n’étais pas vraiment concerné… après tout… Sauf pour l'avenir de mes gosses… Mais qui s’en foutent… Nono, n’avait même pas voulu se déranger, malgré mes incitations politico-sociales…

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