samedi 30 novembre 2013

L'insurrection médiatique



C'était en 2010 :

J'étais content... Il y avait alors quelques mois de ça, il m'avait semblé prêcher seul dans le désert (sur blog.fr)... En fait, nous avions été quelques-uns, (parce que les gens avaient peur d'être repérés s'ils prenaient le risque de nous lire), seuls dans nos coins, sans beaucoup d'audience, mais avec beaucoup de pugnacité... J'avais assumé consciemment les risques politiques de mes opinions, dans cette Sarkozye toute puissante, devant qui tous se taisaient et baissaient la tête... On voit à ces occasions le trouillomètre à zéro qu'ont les gens ordinaires... Pauvre France de dégénérés, de pleutres, de limaces gluantes...
Et en fait, je n'ai pas été inquiété, même si j'ai été fiché...

Et là , depuis que le vase avait débordé à la suite des attaques de Sarkozy contre la presse, les journalistes redressaient la tête et les chroniqueurs,
"Tant à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient leur courage.
Nous partîmes 500 mais par un prompt renfort,
Nous nous vîmes 3.000 en arrivant au port..."
  Je pensais donc ne plus avoir à analyser et à formuler mon opinion, tant celle-ci était exprimée par les chroniqueurs enfin libérés de leur peur...

Je remercie ici, Didier Porte, Stéphane Guillon et beaucoup d’autres, même si je ne partage pas toutes leurs idées, loin de là (surtout celles de gauche), d’avoir risqué une partie de leur carrière, d'avoir perdu leur place, au nom de leurs convictions et au nom de la résistance contre l’intolérable et l’inadmissible comportement du pouvoir… Leur geste ne sera pas vain, puisqu’il fut précurseur du déclenchement du soulèvement médiatique…
        

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