Écrit le 16 mai 2012
Il est bien certain
que l'égalité, dans l'idée de beaucoup de Français, est prise dans son sens
pécuniaire.
Je sais bien qu'il s'agissait tout d'abord, dans l’esprit
révolutionnaire, d'une égalité devant la loi.
Outre que cette égalité devant la loi n'est pas franchement
avérée actuellement, parce que certains magistrats jugent avec une optique
idéologique : jugements trop sévères ou trop laxistes, il y a l'inapplication
des peines partielles ou totale. Même en matière d'affaires non délinquantes,
une décision de justice (dommage et intérêt, pension alimentaire, etc...) est
la plupart du temps inexécutée faute de moyens.
Alors ces constatations étant posées, il est bien évident
que la justice est davantage du coté de ceux qui ont les moyens de payer des
avocats, des huissiers, des conseils juridiques.
En ce qui concerne le reste de la vie des citoyens, elle est
aussi décrite dans notre constitution, en termes d'égalité d'accès et de suffisance
de moyens.
La période qui vient de s'achever, marque bien que les
Français percevaient bien un net recul de nos droits en termes d'éducation, de
santé, de travail, de retraite ou même d'assistanat des plus pauvres. Ils ont
bien vu la mise en place d'un système à deux vitesses, synonyme d'un retour aux
privilèges de l'ancien régime...
Par voie de conséquence, les Français sans le savoir, ont
raison : L'égalité pécuniaire serait un vecteur d'égalité totale, y compris
judiciaire... Ce n'est pas réciproque, bien sur. Car la justice peut être
injuste du fait de celui qui juge, ou du fait de la loi. Là encore, il y a à
réorganiser le système humain des tribunaux, afin d’éviter les abus de pouvoirs
judiciaires et pour ce qui est des lois, le "peuple", devrait pouvoir
s'opposer à celles qui sont injustes!
Car franchement, peut-il y avoir une réelle liberté sans
justice ? Peut-il y avoir une réelle fraternité sans justice ?
Comme on le voit les trois termes de la devise de notre
république « LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ », sont intimement liés.
Ce qui prouve que ces mots ont été mûrement réfléchis et
c'est peut-être cette devise qui devrait guider nos gouvernements, autant si ce
n'est plus, que le seul respect de la constitution...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire