samedi 30 novembre 2013

Espèce humaine, espèce marchande ?



Comment espérer encore de l’espèce humaine ?... Comment ne pas sombrer dans la mélancolie, devant les préoccupations futiles de nos semblables ?

L’exemple, le mauvais exemple, vient d’en haut…

Quand on regarde aux informations télévisées pour la première fois, le 7 octobre 2009, les dégâts provoqués par les tempêtes tropicales en Afrique de l’ouest et du centre en date du 5 septembre, c'est-à-dire un mois après des évènements réels, qui font des dizaines de milliers de sans-abris, à la recherche de vivres et d’eau potable, à la merci d’épidémies et que, de plus, le traitement de cette « actualité » à retardement, prend moins de temps d’antenne que le reportage dédié au défilé de Louis Vuitton, ou même que celui de Karl Laggersfeld !!!… Dois-je finir ma phase ? On est soufflé, estomaqué, on reste sans voix !!!

Journalistes, directeurs de rédactions, propriétaires de médias, n’avez-vous pas honte ?... Je sais bien que non. Ce n’est pas la conscience qui vous étouffe…

Les petits « négs » qui souffrent, n’intéressent pas autant que ces monuments de futilité et d’inutilité dédiés à la gloire de l’argent-roi…

Lorsque le mal-vivre est orchestré par des dirigeants sans âme, au point que les salariés ne trouvent de solution que dans la suppression de leur propre existence, qu’ils se sacrifient comme ils casseraient l’outil de travail, persuadés qu’ils ne sont plus considérés comme des êtres mais comme des rossignols mis au rebut sans recyclage…

Je ne pose même pas la question de la honte présumée de ces casseurs de salariat, pour qui le montant de leur rémunération prévaut seul, sur le devenir de ceux qu’ils poussent hors de l’avion, sans parachute doré, sans parachute tout court…

Quand pour sauver la face le roi-président fait sauter le fusible, avant que la pression médiatique ne monte, saupoudrant la poudre aux yeux de son humanisme de façade… J’ai même honte pour lui, honte pour ceux qui l’ont élu, honte pour la mémoire des suicidés de France-Télécom…

Quand je vois à la tête d’une nation sensément démocratique, un petit malfaisant plein de tics d'épaules, sans carrure historique, complexé, dès sa plus tendre enfance, par ses frères, par ses collègues de classe et qui, toujours malade de ce complexe, se défoule en colères et anathèmes, sur ceux qui ont le malheur de lui déplaire, comme s’il voulait leur rendre ce qu’il a subit dans son enfance et l’a figé dans cette attitude d’enfant éternellement insatisfait des autres qu’il rend responsables de ses tourments… Quand je vois, qu’on ne peut chasser cet intrus et le faire enfermer dans un  asile psychiatrique… J’ai honte pour notre pays, pour ses habitants et pour moi-même…

Écrit le 8 octobre 2009
       

L'insurrection médiatique



C'était en 2010 :

J'étais content... Il y avait alors quelques mois de ça, il m'avait semblé prêcher seul dans le désert (sur blog.fr)... En fait, nous avions été quelques-uns, (parce que les gens avaient peur d'être repérés s'ils prenaient le risque de nous lire), seuls dans nos coins, sans beaucoup d'audience, mais avec beaucoup de pugnacité... J'avais assumé consciemment les risques politiques de mes opinions, dans cette Sarkozye toute puissante, devant qui tous se taisaient et baissaient la tête... On voit à ces occasions le trouillomètre à zéro qu'ont les gens ordinaires... Pauvre France de dégénérés, de pleutres, de limaces gluantes...
Et en fait, je n'ai pas été inquiété, même si j'ai été fiché...

Et là , depuis que le vase avait débordé à la suite des attaques de Sarkozy contre la presse, les journalistes redressaient la tête et les chroniqueurs,
"Tant à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient leur courage.
Nous partîmes 500 mais par un prompt renfort,
Nous nous vîmes 3.000 en arrivant au port..."
  Je pensais donc ne plus avoir à analyser et à formuler mon opinion, tant celle-ci était exprimée par les chroniqueurs enfin libérés de leur peur...

Je remercie ici, Didier Porte, Stéphane Guillon et beaucoup d’autres, même si je ne partage pas toutes leurs idées, loin de là (surtout celles de gauche), d’avoir risqué une partie de leur carrière, d'avoir perdu leur place, au nom de leurs convictions et au nom de la résistance contre l’intolérable et l’inadmissible comportement du pouvoir… Leur geste ne sera pas vain, puisqu’il fut précurseur du déclenchement du soulèvement médiatique…
        

De la folie ordinaire


C'était en 2010...

Le souverain (Sarkozy) quadrillait la France, surprotégé des mécontents par une brigade entière de CRS et de gendarmes mobiles. Sa claque personnelle remplaçait le peuple devant les caméras médiatiques, ainsi, quand il allait visiter une usine, les ouvriers était-ils remplacés par des membres de son parti. L'identité nationale devint un slogan pour diviser les Français : Les bons, c'est à dire ses partisans et les autres dont il n'avait que faire car ils ne comptaient pas, de son aveu même... ou alors... comme des ennemis personnels...

D'abord un certain Hortefeux créa les Brigades Spéciales chargées de traquer les ennemis intérieurs de l'état Français ; les mauvais Français, les mauvais immigrés (mais comment pourraient-ils ne pas l'être), les vermines qui proliféraient, qui suçaient le sang de la Bourgeoisie Française et mettait en danger les biens mal acquis de ces derniers.

Ensuite... Et pourquoi pas, nous allons faire un peu de roman noir ?

Ensuite, le pouvoir aurait inventé les Sections d'Assaut (Sturmabteilung), afin de conforter le régime et de rassembler dans une idée sécuritaire la caste possédante, qui sentait ses privilèges menacés.

Puis, dans une bonne intention de sûreté de l'état en la personne de son Führer, la Schutzstaffel (Escadron de protection) aurait été armée dans un esprit militaire avec serment d'allégeance et de fidélité au chef suprême...

Enfin, pour optimiser la productivité de la solution finale (grand remplacement des souchiens par des travailleurs au noir plus malléables), le Reich aurait mis sur pied, les Einsatzgruppen (Groupes d'intervention), chargés de l'application sur le terrain des ordres du Führer...

Mais personne ne se serait ému alors, car les choses auraient été si bien expliquées. C'était pour notre bien, pour la protection des patrimoines, pour l'ordre, pour la survie de la ploutocratie...

Personne n'aurait rien dit et les rares qui se seraient indignés auraient été stigmatisés comme complices des races inférieures et comme également ennemis du Reich ! Ils auraient subi le même traitement, ce qui était la moindre des choses. Pour sauver les bons Aryens, ne fallait-il pas éliminer les bons à rien (les Français de souche pauvres, malades et à charge de la collectivité) ?...

Le ReichFûhrer était-il fou ? Que nenni ! Du haut de ses 1m64 (avec talonnettes), le grand homme protégeait les intérêts des grandes familles, fut-ce au prix de l'anathème, de la haine et du sang...

Il était intelligent, manœuvrier, machiavélique... Alors pourquoi fustiger sa compulsivité, ses crises de démence, sa mégalomanie ? Non, il n'était pas fou ! Pas plus fou que ceux qui le suivaient, que ceux qui lui obéissaient, que ceux qui exécutaient, persuadés qu'ils étaient de la légitimité des ordres reçus, aveuglément fermés à toute conscience, à tout remord, à toute morale...

Les fous, ce sont les autres...

Sieg, Heil !

Heureusement, la folie n’alla pas à son terme. Le ReichFûhrer Sarkozy était trop inconstant dans sa mégalomanie... Et par omission, il oublia de supprimer les élections présidentielles ce qui le perdit et rendit provisoirement un peu d'espoir fallacieux au peuple de France... 

Note de Zalandeau : A l'époque, j'avais été censuré et exclu du blog que je tenais sur un média de presse connu nommé Huffpost (Les journaleux avaient peur du nain diabolique...)... Car même la fiction fait peur aux lâches et aux lèche-culs !
   

L’expérience sert, l’âge rend prudent

Écrit le 30 novembre 2013

-En 1974, crise du sucre (Une bande de golden boys avaient fait courir la rumeur d’une pénurie de sucre, ils ont spéculé et se sont enrichis) : Tous les gens étaient partis des supermarchés avec des caddies emplis de sucre… Je buvais mon café amer sans sucre en grimaçant et en proférant des jurons à l’encontre de ces cons qui…

-Fin 1990, à la veille du déclenchement de l’opération « Désert storm », la propaganda staffel des ricains avait persuadé (entre autres), ces cons de Français que Saddam avait des missiles intercontinentaux prêts à nous frapper ! « N’importe quoi ! », pensais-je… Un soir, je termine mon chantier très tard, je passe au magasin « Carrefour » de Créteil Soleil, parce que je n’avais plus rien à bouffer… Le désert dans les rayons ! Pas d’eau, pas de pâtes, de riz, de purée, de féculents, de conserves, de légumes, de viande… Enfin pour simplifier : plus rien d’alimentaire !... Alors, à moins se prendre une biture à l’apéro, ou de manger du cirage… Et par contre, des files de caddies interminables aux caisses, chaque famille au complet, avec chacun un ou deux caddies remplis jusqu’à 2 mètres de haut, d’eau, de riz, de… Dans les jours qui suivirent le C.A. de carrefour chuta très fortement…
Mais en tous cas ce soir-là : « Qui dort dîne » fut ma maxime et encore, eu-je beaucoup de mal à m’endormir le ventre vide en pensant à ces cons qui…

- En 1995, grêve des transports de carburants ; j’avais fait remplir ma citerne de 1000 litres ! J'en avais pour deux mois, du carburant ! Je leur faisais des doigts d’honneur, à tous ces cons qui faisaient la queue sur des kilomètres ! Hé hé héééé ! La vengeance est un plat qui se mange froid !

-Mardi 19 octobre 2010, un membre de l’actuelle majorité déclare, sur je ne sais plus quel média « nous ne manquerons pas de nourriture » (les hypermarchés ont deux jours de réserves)… Sachant que les Français savent traduire la langue Sarkozyenne, je viens de sortir de « Leclerc », avec 4 paquets de nouilles, 2 paquets de riz, 2 paquets de couscous, des légumes en boites, 2 packs d’eau, 2 de lait…
Vous ne me niquerez pas la gueule encore une fois, bande de cons !

Et au passage j’ai vu la bande de cons qui faisait une file interminable dans les deux derniers points de vente de carburant… Hé hé hé ! J’ai 230 litres de G.O. dans les réservoirs plus 290 dans des jerricans plus au besoin 400 litres de fuel à mélanger en toute discrétion…
Allez, vous faire voir chez les grecs, bande de cons !

Je sais ! Je suis devenu encore plus con qu’eux, mais au moins, à con, con et demi ! Ça sert à ça l’expérience ! Je sais que cela ne sert à rien de stocker, mais on ne me fait pas trois fois le même coup ! Je vais pouvoir aller manifester avec le ventre plein… Merde alors !
    

lundi 25 novembre 2013

Le réchauffement climatique ?



Le réchauffement climatique est-il le seul scénario possible ?

Petit à petit la "pensée unique", s'est installée sur cette question...
Certes ce scénario est le plus plausible.

Mais il s'élève les voix de nombreux scientifiques qui proclament qu'une possibilité d'ère glaciaire est plus probable...

Quand je dis "il s'élève", il faut bien chercher, car, les tenants de la théorie du réchauffement exercent une véritable répression et une dictature envers tout ce qui va à l'encontre de leur théorie.
Ils vont même jusqu'à trafiquer des données pour rendre plus crédible le réchauffement...
Exemple : Ils "effacent" de leurs graphiques le réchauffement qui a eu lieu au cours du XIIIème siècle, à seule fin de prouver que le réchauffement est continu et non cyclique.

De même, l'interprétation de la composition des bulles d'air contenues dans des carottages effectués dans des glaciers est prise au pied de la lettre par ceux qui croient au réchauffement.
Or la glace est poreuse. La migration au cours des siècles, du contenu des bulles d'air, rend l'interprétation des analyses plus que douteuse.

Certes, pour ma part, je comprends que le réchauffement actuellement en cours, fait fondre la glace des pôles. L'amenuisement des zones blanches (glaciers, neige), empêche la réverbération et accélère le processus de réchauffement de la terre...

Mais, en fait le souci principal est que le réchauffement crée un bouleversement du climat. Les amplitudes des catastrophes (Tempêtes, inondations, cyclones) et les amplitudes de température, sont à mon avis les facteurs les plus porteurs d'une probabilité de refroidissement, à terme, de la terre...

En effet :
1°) Le réchauffement du pôle arrêtera l'effet de convection du Golf Stream, qui actuellement adoucit et tempère nos climats européens.
2°) Les pluviométries catastrophiques, enlèveront la terre arable des sols cultivables. Les sols seront alors plus clairs et plus réverbérants, donc le sol conservera moins la chaleur du soleil.
3°) Pour un lieu donné, l'augmentation d'amplitude des températures extrêmes, si, et cela a l'air de se prouver, est supérieur à deux fois, l'augmentation de la moyenne des température de ce lieu, aura pour conséquence mathématique, que parfois la température la plus basse sera plus basse qu'actuellement.

Si des conditions météorologiques froides durent un peu, sans le réchauffement du Golf-Stream, avec un réchauffement moindre du sol par le soleil, on risque alors une glaciation rapide, par des pluviométries neigeuses abondantes et qui tiendraient. Plus le sol se couvrirait de neige et plus la glaciation se généraliserait...

Cette hypothèse de la glaciation est possible, mais bien sûr non certaine.

Mais je crois, que pour l'humanité, la glaciation serait moins pénalisante que le réchauffement...

Pour le moment, il faut bien comprendre que les USA essayent de faire main basse sur les réserves énergétiques (ils ne sont pas les seuls).
S'ils le font, c'est pour se prémunir contre l'hypothèse du refroidissement et de la glaciation que les rapports secrets de la Nasa ont remis à la Maison Blanche.

Alors, Réchauffement, ou glaciation ?

La nuit porte conseil


La nuit porte conseil, dit-on et c’est vrai.

Les choses sont limpides, limpides comme elles n’ont jamais été.
La langue Française n’est pas assez détaillée. Aimer est utilisé pour tout.
Alors quand je dis à un ami : « Je t’aime », je n’ai pas envie de coucher avec lui. Il n’y a pas de verbe pour l’amitié. Faut –il lui dire « Je t’amite » ? Le verbe n’existe pas.
Mes enfants je les aime avec passion, tendresse et pourtant il ne m’est jamais venu à l’idée de pratiquer le sexe avec eux.
Dans le même ordre d’idée je dis « j’aime le camembert. », je n’ai pas pour cela envie de faire l’amour avec un camembert…
Dans l’autre sens, pourquoi avoir nommé la copulation « faire l’amour » ?

Autant d’ambiguïtés, de cette langue Française, que je vais lever aujourd’hui.

Il faut de suite donner un verbe à faire l’amour. Un nom qui ne soit pas connoté péjorativement. Par exemple « sexer ».

Aimer n’est pas « sexer ». En effet j’ai sexé avec des femmes, en toute jovialité, plaisir, sans acrimonie et quand nous nous revoyons, nous nous faisons la bise. Un point c’est tout.

Le camembert quant à lui, on ne l’aime pas, on « l’apprécie ».

Débarrassé des sens parasitaires nous allons enfin pouvoir parler d’aimer sans rougir et sans tabou…

Conjoints, parents, enfants, amis, copains, collègues… On les aime tous à des degrés différents. D’ailleurs amis et copains, qu’est-ce que ça veut dire ? Ceux qu’on aime beaucoup et ceux qu’on aime un peu ? Et alors, ceux qu’on aime moyennement comment les appelle-t-on ?

La seule notion de graduation est « l’effeuillage de la marguerite » : Pas du tout, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. Il est nécessaire de rajouter moyennement, ou disons, que aimer tout court serait par défaut « moyennement »…

Alors, pour moi les choses sont claires. J’aime mes enfants à la folie, j’aime celle qui m’a largué sur le blog un peu, j’aime mes parents beaucoup. J’aime ma femme tout court (moyennement)…

Mes parents m’ont aimé à la folie, mes enfants m’aiment beaucoup, ma femme un peu et peut-être moyennement avec le temps. Quant à mon ex-amie bloguesque elle ne m’aimait qu’un peu… Pas suffisamment pour me garder, d'autant plus qu'amie bloguesque n'est ni petite amie, ni amie, ni copine; c'est rien du tout en fait, juste une connaissance, une collègue à distance. Donc, il ne faut pas avoir d'amie pour éviter tout quiproquo

Maintenant, tout est clair… Les amitiés, les amours, doivent être à peu près au même niveau de réciprocité, sous peine de capoter, de sombrer…

Les Mots et Mes Mots

Écrit le 12 mai 2008

Il me revient avoir déjà parlé des mots, de leurs usages, de leurs pièges. 
J'ai parlé des mots de tout le monde. J'ai parlé des mots menteurs, des mots trompeurs...
J'ai parlé des mots des politiciens, forcément menteurs, trompeurs, faux ( et usage de faux )...
Comment un homme politique dirait-il le fond de sa pensée ? Une révolution immédiate secouerait le pays ! 

Non, je veux parler de mes mots à moi. Certainement, le sujet en sera beaucoup plus restrictif... 

Mes mots, sont le reflet de ce que je pense à un instant T. Oui, bien sur, je n'ai pas toujours les mêmes idées, ni par conséquent les mêmes mots. Car, nous sommes pétris de sincérités successives. 

Je redoute les gens fondu dans un moule de certitudes immuables... 

Peut-on changer d'idée ? Oui, cela est tout à fait possible. Les adages fort heureusement sont là pour "cautionner" cette idée : "Il n'y a que les imbéciles...". 

Personnellement, je change avec le mûrissement de mes idées... 

Est-ce que je change vraiment ? Non ! Si de Gaulle revenait, je serais à nouveau Gaulliste !

Bien sûr, avec l'histoire cachée que l'on connaît maintenant, cela nuancerait mon opinion sur lui, mais pas fondamentalement... Car j'adhère toujours aux grands principes et à l'intégrité de cet homme qui a contribué à forger ma personnalité et ma vision des choses. 

Quand je gueulais contre le nain de la république, je ne gueulais pas contre le Gaullisme. Qui a dit qu'il était Gaulliste ? Lui ? Et on le croit ? Il ne faut pas croire les mots menteurs des politiques. 

C'est précisément parce que j'ai conservé mes idées, que je dénonce, à droite, à gauche et au milieu, ce qui ne me plaît pas, car tout n'est pas noir, tout n'est pas blanc, mais tout peut comporter des aspects critiquables... 

En fait derrière mes mots, il y a surtout un caractère, une volonté, l'envie d'analyser, de comprendre, d'anticiper cette dérive funeste, l'envie de faire comprendre à ceux qui ont le nez dans le guidon, ce qui va se passer... 

Quand mes mots parlent de moi, la chose n'est pas aisée. Je sais maintenant laisser ce voile de pudeur que je maintenais devant moi, lorsque j'étais plus jeune. Je sais dire que je me suis trompé, quand je le pense. Je sais aussi dire si mes pensées sont contradictoires et que je ne parviens pas à savoir quelle est la bonne.

Je n'ai plus cette honte de l'erreur. La vie m'a enseigné que l'erreur fait partie intégrante de notre construction mentale... 

La seule chose que je redoute encore, dans mes mots, c'est la souffrance, c'est le piège que l'affectif tend sur notre chemin... Et c'est quand même par des mots exprimés que l'on peut sortir de cette souffrance... 

Ceux qui n'ont pas de mots, n'ont pas la chance de pouvoir se libérer... 

Notre société enchaîne ainsi la jeunesse, en la privant du bagage des mots. 

Quand je dis la société, je veux dire, les puissants, qui savent, que les mots sont délivrance et pouvoir (pour eux). 

Alors quand on veut garder le pouvoir pour soi, on garde le pouvoir des mots pour soi... 

C'est là que commence le mal de notre société...

(19) Une histoire d'Amour



Laissons-le raconter lui-même sa passion...


« Mon amour, je crois que cette nuit, le cours de notre histoire a basculé... Basculé, vers l'Amour véritable...

Nos bouches nos mains et nos sexes, ont dansé un ballet de volupté... Mieux que les autres fois, ta gorge s'est offerte, tes reins se sont cambrés, plus ouverte que jamais à la douceur de mes caresses.

Sous la lune complice, nous avons vu des gerbes d'étoiles, comme mille soleils de notre amour...

J'accélérai et ton visage crispé, ton souffle court, décuplaient mon désir. Je ralentissais, tes yeux en attente me suppliaient... Puis mes cuisses sur ta croupe, la chaleur de nos corps, près du plaisir ultime, me firent comprendre, que cette fois, je t'avais bien conquise, ramenée dans l'envie de moi, dont j'avais peur qu'elle te quitte...

Tu as dit, mais t'en souviens-tu, au moment ultime "Tu es un merveilleux amant, je t'aime"...
Aphrodisiaques puissants, tes mots enfiévrés ont précipité l'orgasme commun, si apaisant...

Je crois que j'ai gagné la partie et que ton amour m'est acquis. Fallait-il que ton amour pour moi, passe par la sensualité et la volupté ?.. Sans doute... De fait ta tendresse est venue ensuite...

Mon parcours est inverse. La tendresse et les sentiments m'amenèrent au désir de toi...

Qu'importe. L'essentiel est que j'aie trouvé le chemin de ton coeur. Il passe par la volupté de l'orgasme...

Tu m'a prodigué, nombreux, dès ce petit matin, des mots d'amour, des mots tendresse, que j'ai apprécié, même si mon esprit vaincu par la fatigue, les percevait dans un semi coma féerique...

Oui, j'ai gagné, nous avons gagné cette bataille de l'amour.

En nous levant, je t'ai demandé, non pas " Alors Heureuse ? ", mais plutôt " Es-tu heureuse avec moi ? ". Tu m'as répondu " Merveilleusement heureuse, mon amour ! Je t'aime ". J'ai compris que j'avais enfin percé toutes les barrières qui nous séparaient.

Nous avons gagné cette bataille mais pas la guerre de la vie. Nous n'aurons plus qu'à entretenir chaque jour ce feu enfin devenu brasier, par cette tendresse, ces attentions que je revendique, comme absolument nécessaires...

Je pense à ce jour au loin, où je devrais te rendre ta liberté, où notre écart d'âge sera obstacle à ta plénitude, ou même au jour où je perdrais l'ultime combat de la vie...

Il me faut fixer des objectifs. Mais ne t'ai-je pas trompé en gardant pour moi ce que j'aurais du révéler ? Je crois être égoïste, je n'ai pensé qu'à mon bonheur et pas à ton avenir...

Oui, je vais te rendre heureuse, en sachant maintenant qu'un jour, je te causerai du tourment...

Et c'est à ce moment crucial que je prends conscience de tout cela... »

Mon amour, je t'aime



Ecrit le 07 mai 2008
 
Il est beau l'amour que l'on partage à deux. Il est doux le fil qui retient deux êtres.

Quand l'amour est sincère, il n'est besoin de paraître. L'énergie s'entretient du simple fait d'être.
Avoir tout contre soi, l'amour qui vous sourit est un bonheur précieux qui embellit la vie.
Est-il besoin de décrire le brasier qui m'anime, lorsque je te tiens dans mes bras, ma chérie ?
Est-il nécessaire d'exprimer mon émoi, lorsque tu me souris et puis me tends les bras ?
Je préfère le silence et puis pour le trouer, te dire des mots d'amour, à l'oreille murmurés.
Tu es l'amour de ma vie, car je sais que je t'aime pour toute ma vie,
si toi aussi tu m'aimes et puis que tu  l'exprimes.
Le bois des sentiments fait brûler notre amour, d'un feu que je veux brillant pour toujours.
Ce soir, je te rejoins, comme chaque soir. Et à chaque fois, c'est le coeur battant, que j'approche de toi.
Tu es, mon bel amour, ma petite fleur de printemps, unie à mon automne aux couleurs sépia.
Tes couleurs et tes formes, ton sourire et tes mots, font de moi un amant pour toujours fidèle.
Cinq jours avec toi, quel magnifique cadeau ! Mon amour, je t'aime, je t'aime, je t'aime ! Je n'ai pas d'autres mots...

C'est pour toi mon amour que j'ai écrit ces mots... Je te les donnerai, ce soir, comme un modeste cadeau...
        

dimanche 24 novembre 2013

2040, Epilogue



A Moissac, Sylvie enlace langoureusement le beau Major Autrichien. Ils sont nus, debout dans la chambre, corps contre corps. Ils viennent de faire l’amour toute la nuit.
« Heureusement que ton Mari est loin », dit l’homme.
« Il s’est mis en tête de revenir, ce con ! Comme si l’armée allait le laisser partir ! Ne t’en fais pas, on est tranquille mon amour… », répond suavement Sylvie…

Dans la rue principale de Moissac, trois adolescents jouent à la pétanque…
« Tu crois qu’il va revenir Papa ? »
« Qu’est-ce que ça peut foutre, on n’a pas besoin de lui ! »
Le troisième surenchérit : « On s’est bien passé de lui jusqu’à présent. ! »

En haut de la Vallée Française, le cadavre d’un vieillard à la tenue militaire trop grande, se décompose dans l’herbe sous ce chaud soleil du 30 août 2040.
Il est mort, comme trois milliard d’êtres humains.

Cent millions d’Européens retranchés dans les massifs montagneux résistent vaillamment, mais sans guère d’illusions aux forces Sino-Arabo-Indonésiennes.
L’Inde ne réussit pas à forcer le blocus imposé par les forces de l’axe. Bien qu’elle résistât avec courage, dépourvue de sources d’énergie, elle succombera bientôt aux moyens matériels des forces de l’axe.
Après sa défaite dans le Pacifique, l’Amérique n’est restée maître que du seul océan Atlantique.

Mobilisant beaucoup de moyens pour empêcher son invasion sur ses côtes Ouest, elle pourra seulement livrer des approvisionnements à l’Angleterre, aux pays scandinaves, et aux résistants Européens, prolongeant ainsi l’agonie de ces derniers.

Après le début d’incursions navales de l’Axe en Atlantique, une seconde vague d’attaques nucléaires sera déclenchée par l’Amérique. Immédiatement suivie d’une forte riposte Chinoise, seuls cinq cents millions d’êtres humains survivront, dans des conditions précaires, à la fin des hostilités.

En 2042, les radiations nucléaires mettront un terme définitif à l’histoire de la vie humaine et à une grande partie du règne animal sur la planète bleue…

2040, Tout ça pour rien...



J’entends les oiseaux, je sens la fraîcheur… J’ouvre les yeux. Je vois le ciel….
J’éprouve du mal à me redresser. J’ai mal partout en fait…
Je suis sur la petite corniche. J’ai du y passer la nuit. Je ne me souviens pas m’y être endormi.

Je tente de me relever, avec beaucoup de peine. J’ai des douleurs partout…

Que se passe-t-il ? Je me tiens péniblement à la paroi rocheuse. Je regarde ma main. Elle est toute ridée. L’autre aussi. Bon sang ! Je parviens à m’adosser à la falaise. Je soulève ma manche gauche, avec difficulté… La peau de mon bras pend et est flasque et tachetée comme celle d'un vieux.

La jauge de mon JE45 est à zéro ! A zéro ! A zéro !

J’ai eu l’injection d’hormone d’ HBJ, quand, déjà ? C’est si loin… J’étais entre Dresde et Berlin dans la 3ème division AAA (d’assaut aéroportée par aéronef).
Je ne me souviens plus. Je me baisse, des douleurs plein les articulations. Je sors d’une pochette, mon carnet, que je feuillette frénétiquement. J’ai du mal à lire…

Oui, c’est ça… C’était le 8 juin… Et nous sommes fin août. J’ai dépassé la date…
Il fallait renouveler le traitement au bout de deux mois, comme je le fais depuis des années et je n’y ai pas pensé…
Trop de combat, trop de lutte pour survivre… Et maintenant, je vais vieillir à toute vitesse et de manière irréversible.
 J'essaye de soulever mon harnachement. Je n’y arrive pas, il est devenu trop lourd… Mon MiniMI lui aussi est par trop pesant…
Je devrais me passer de l’un et de l’autre. Il faut que je parvienne à gravir les quelques mètres jusqu’au plateau. Aurais-je la force même sans fardeau à porter ?

J’entreprends l’escalade. Chaque mouvement d’ampleur trop importante provoque des douleurs dans mes articulations.
Avec beaucoup de mal, de gémissements de douleur, je parviens dans un ultime effort à rejoindre le plateau…
Les bras affalés sur le bord, je reprends mon souffle avant de me rétablir sur le sol.
Je vois sous mon nez, des mégots de cigarettes de marques différentes et qui dégagent encore une odeur de tabac froid…
Ainsi, ils sont venus jusqu’ici… Heureusement, ils ne m’ont pas repéré dans mon sommeil !

Je me hisse enfin sur le plateau.  Je me mets debout avec difficulté. Je suis voûté. J’ai les mains qui tremblent. Merde ! Mais pourquoi n’ai-je pas pensé à mon traitement ?
Je me mets en chemin en claudiquant et je ne vais guère très vite.
Il me restait une journée de marche pour retrouver les miens. A cette allure, je n’y parviendrai jamais…

Le trajet est long. Je ne m’embarrasse plus à essayer de me cacher. J’emprunte les routes, au risque d’être mitraillé par les aéronefs ennemis.
Je n’ai plus grand-chose à perdre…. Je tremble de plus en plus… Mon allure diminue… 
 J’aurais du rester me battre jusqu’au bout avec les autres. Ma mort aurait servi à quelque chose. Alors que là, je vais perdre la vie pour rien.
Je voulais revoir ceux que j’aime, mais je n’y parviendrai pas…

Des grondements de turbines se font entendre. Je vois des avions dans le ciel. Ce ne sont pas des Chinois. Ils arborent l’étoile à cinq branches. Ce sont des avions de transport de l’U.S. Air Force.
Ils plongent dans la vallée qui s’étend à présent devant moi.
Des centaines et des centaines de corolles s’ouvrent retenant chacune un container.

Les Américains viennent à notre secours.
Je vois un panneau indicateur et je m’approche pour le lire … Sainte-Croix, Moissac et Saint Etienne Vallée Française.
La Vallée Française est à mes pieds. Trente kilomètres pour Moissac…

Je m’accroche au panneau. Mes jambes se dérobent… Je regarde devant moi, les corolles continuent de descendre vers le fond le la vallée. Je crie « Vive les Américains ».
Qui a dit ça ? J’ai entendu une voix chevrotante qui disait « Vive les Américains ». Une voix de vieillard… C’est ma voix…
Je n’arrive plus à m’accrocher au panneau et je me laisse glisser au sol sur l’herbe près de la route…

Je suis allongé. Il fait froid… Je regarde le ciel. D’autres avions passent et d’autres corolles s’ouvrent. C’est joli, toutes ces fleurs dans le ciel…

Je ne sais pas si mes enfants jouent aux petites voitures dehors. Il faudrait que je les appelle pour venir voir les jolies fleurs…

Je ne les vois plus, les jolies fleurs. Je ne vois plus rien…

C’était beau…C’était beau… C’était…