lundi 2 mars 2015

Plus tard… Après



J’ai plein de choses à écrire. J’ai plein d’histoires personnelles à coucher sur le papier.

Certaines n’en valent peut-être pas le coup.
D’autres sont difficiles à raconter, parce que le contexte réel ne peut être exprimé qu’avec beaucoup de mots qui affadissent l’exposé, alors que la drôlerie réelle est immédiate.
Certes, j’ai des récits sur le feu, à moitié commencés, ou à moitié finis. Mais je n’ai pas envie de dire, aujourd’hui, ni hier, ni demain… Ai-je dis l’essentiel ? Le reste est-il accessoire ? Suis-je superstitieux, croyant repousser la mort au-delà d’une fin de conter toujours repoussée ?

Je ne sais pas. En tous cas, je n’ai pas envie en ce moment d’écrire. Je n’ai pas ce feu qui me brûle et qui me fait cracher d’un seul jet sur le papier ces mots qui font du bien, comme un grand orgasme, comme une délivrance, comme un plaisir après la douleur…
Non ! Mon cerveau n’a pas d’esprit. Tout ce que j’ai écrit est inutile. Les analyses, les mises en gardes ne servent à personne. Ma biographie n’est destinée qu’à me faire plaisir…

Alors, les mots, ils sont là, rangés quelque part, prêts pour quelques boutades, quelques jeux de mots approximatifs, pour conjurer le sort qui va bientôt s’abattre, pour rire quand il est temps, pour le quotidien, si familier, si ordinaire…
Les grandes idées sont rangées, elles ne serviront plus… Ou alors peut-être, on verra bien…
Oui, plus tard… Après…

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