J’ai plein de choses à écrire. J’ai plein d’histoires personnelles à coucher
sur le papier.
Certaines
n’en valent peut-être pas le coup.
D’autres
sont difficiles à raconter, parce que le contexte réel ne peut être exprimé
qu’avec beaucoup de mots qui affadissent l’exposé, alors que la drôlerie réelle
est immédiate.
Certes,
j’ai des récits sur le feu, à moitié commencés, ou à moitié finis. Mais je n’ai
pas envie de dire, aujourd’hui, ni hier, ni demain… Ai-je dis
l’essentiel ? Le reste est-il accessoire ? Suis-je superstitieux,
croyant repousser la mort au-delà d’une fin de conter toujours repoussée ?
Je
ne sais pas. En tous cas, je n’ai pas envie en ce moment d’écrire. Je n’ai pas
ce feu qui me brûle et qui me fait cracher d’un seul jet sur le papier ces mots
qui font du bien, comme un grand orgasme, comme une délivrance, comme un
plaisir après la douleur…
Non !
Mon cerveau n’a pas d’esprit. Tout ce que j’ai écrit est inutile. Les analyses,
les mises en gardes ne servent à personne. Ma biographie n’est destinée qu’à me
faire plaisir…
Alors,
les mots, ils sont là, rangés quelque part, prêts pour quelques boutades,
quelques jeux de mots approximatifs, pour conjurer le sort qui va bientôt
s’abattre, pour rire quand il est temps, pour le quotidien, si familier, si
ordinaire…
Les
grandes idées sont rangées, elles ne serviront plus… Ou alors peut-être, on
verra bien…
Oui,
plus tard… Après…
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