mercredi 18 mars 2015

Affaire BEC310 - Le 01 mars 2000



RECOMMANDEE + A.R.                       CERP

                                                                  2 Bis rue Bernard Palissy
LES ARCADES
PUTEAUX                                               92800 PUTEAUX

XXXXXX , le 01 mars 2000



                                 A l’attention de Monsieur MARCHAL,


Suite à notre lettre recommandée + AR  dont vous avez accusé réception le 26 février dernier qui vous demandait un rendez- vous sur place, et devant votre silence, je me suis rendu, ce mercredi 1er Mars sur place pour faire les constatations suivantes :

Après avoir vu les 2 emplacements fuyards dans la crèche (aire de jeu des grands), je me suis rendu  sur la terrasse piétonne supérieure  dans l’immeuble où madame PONCET m’a gentiment donné accès.

1°) Le niveau de la terre dans les 3 jardinières est beaucoup trop haut. Le DTU 43-1 (Document de l’étancheur) stipule que la hauteur minimum entre la terre végétale et le haut du relevé d’étanchéïté doit être d’ au moins 15 cm. Ce qui n’est le cas dans aucune jardinière ( J1 : 5 à 10 cm, J2 : 2 à 6 cm, J3 : 1 à 2 cm). Les conséquences peuvent être des infiltrations par débordement ou par rejaillissement d’eau.
Il est étonnant que votre étancheur, si avisé par ailleurs, ne vous ait point reproché ce fait grave, qui est de nature à suspendre l’application de la garantie décennale.

2°) Etat des becquets : Très bon sur tous les intérieurs de jardinières. En ce qui concerne les becquets côté piéton, on n’en voit que le dessus qui est en parfait état (à cause des dalles sur plots qui cachent la partie verticale), sauf à un endroit qui a du recevoir un choc par un tiers non identifié mais sans autre conséquence probable. On ne peut préjuger en rien des parties invisibles.

3°) Je regrette votre absence en ce qui concerne mes constatations sur les relevés d’étanchéïté visibles des jardinières.
* Jardinières J1 et J2 : 50%, soit environ 15 ML, de relevés ne sont pas collés au muret, et fait aggravant, 5,70 ML sont rabattus sous la sous face de nos becquets sans être collés.
* Jardinière J3 : La terre est tellement haute que l’on ne peut se prononcer sur l’état des relevés. Mais si l’état était le même, il y aurait de fortes chances que l’eau puisse passer par le haut du relevé, celui-ci étant parfois en dessous du niveau de la terre.

4°) Le long de l’intérieur de votre garde-corps béton à plusieurs endroits il n’y a pas de larmier sous le chaperon de pierre. La conséquence que j’ai pu constater est que l’eau, bien entendu, suit la sous face du chaperon puis l’acrotère.

                                                                                                                                                              -2-


Il n’y a peut être pas d’autre conséquence, mais il est possible que l’eau puisse s’infiltrer entre le chaperon et l’acrotère et trouver un passage.

5°) Vos finitions sur le G.O. visible sont satisfaisantes et ne paraissent pas provoquer de fuite.


Quant à la réponse à la lettre de votre étancheur, il n’est aucun propos à la mesure de son attitude.

Nos becquets sont collés conformément au Cahier des Charges de Pose n 19 de SIKA concernant le SIKAFLEX PRO 11 FC, collage et joint.

Quant à des fuites d’eau qui décolleraient les relevés, ce serait bien la première fois, car d’habitude, ce sont les relevés mal collés (mal soudés), qui provoquent les fuites.

Lorsque j’apprends, à la lecture de sa prose, que l’étancheur (Rubéroïd) a déjà procédé à des réparations de fuite, et après ce que j’ai pu constater sur les jardinières J1 et J2, je ne doute absolument plus du peu de sérieux de cette entreprise dans la réalisation initiale de ces ouvrages.
Ce n’est pas en rejetant la responsabilité sur les autres que l’étancheur arrêtera les désordres dus à son incurie.

Pour ma part, je suis prêt à démolir tout becquet aux fins de prouver la conformité de la pose, ceci aux frais du responsable des fuites.

Enfin, si mon ton paraît si sûr, c’est parce que j’ai, moi – même, posé les becquets de cette terrasse avec tout mon professionnalisme habituel, et que  ce jour là, 17 décembre 1998, j’ai effectivement pu constater les procédés peu orthodoxes de mise en place de l’étanchéïté (l'étancheur travaillait sous la pluie battante !) ; mais ceci est une autre histoire qu'il vous appartient de mettre au clair.

Je souhaite que vous aussi, Monsieur MARCHAL, alliez constater ces points. Je suis prêt comme je l’ai déjà écrit, à me rendre sur les lieux contradictoirement.

Pièces jointes :  
-Plan des lieux (constat).
- Coupes AA et BB
-Diagramme Causes – Effets 
-Analyse des modes de dysfonctionnement de leurs effets et de leur criticité.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.
        

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