Nous
avons assisté à des réunions comme le G20, nous avons entendu beaucoup de
déclarations d’intentions (de bonnes intentions), nous avons subi à postériori
les explications de nombreux spécialistes sur les causes de cette crise, que
bien souvent ils n’avaient pas vu venir.
La
vérité est qu’au-delà de toutes ces gesticulations médiatiques, qui n’ont de
but (et c’est très louable), que de rassurer l’opinion, rien ne s’est passé !
Certes la confiance est un élément nécessaire pour la reprise mais insuffisant.
En l’occurrence, cette relative confiance, permet provisoirement de ne pas
tomber encore plus bas… Mais pour combien de temps ?
L’autre
vérité est que nous avons affaire à un système sociéto-économico-financier
d’une complexité à nulle autre pareille et qu'aucune personne, fût-elle prix
Nobel d’économie ne peut connaître et appréhender dans son ensemble.
Ce
système s’est développé sur des dizaines d’années, élaboré par des millions de
gens, qui servaient des intérêts bien particuliers, ont profité les lacunes,
des absences de règles, ou ont profité des règles existantes en greffant à
chaque fois leur petit système de pompe à profit sur les métastases existantes…
Lorsque
l’on dit qu’il faut arrêter la spéculation, c’est vrai, mais personne ne le
fait.
Lorsque
l’on dit que la parité des monnaies nuit à certains et profite à d’autres,
c’est vrai.
Lorsque
l’on fait le constat d’un système financier qui a créé des fausses richesses
sur des produits financiers irréels, c’est encore vrai. Et alors ?
Lorsque
l’on assène le fait que le surendettement des particuliers et des états (comme
les Etats-Unis) fait s’écrouler comme un château de carte le bel ensemble,
c’est encore vrai.
Mais
qui peut dire le montant de l’argent perdu ? Quel est le montant des créances
sures, des créances douteuses, des créances irrécouvrables ? Quelles provisions
pour dépréciations des comptes de clients, ou des comptes de cessions doit-on
porter au débit de chaque organisme financier ? Plus les licenciements
augmentent, plus des créances seront impayées. Cette spirale ne permet pas
d’annoncer des chiffres. La dégringolade n’est pas maitrisée…
L’économie
étouffée par la finance (ou par le manque de finance actuellement), peut-elle
avoir sa vie propre ? La réponse est contenue dans la question. Mais au-delà de
l’importance de maitriser la finance, personne ne veut non plus réguler
l’économie !
Est-il
normal que la main d’œuvre des pays occidentaux (y compris les USA,
traditionnellement protectionnistes, dont les vêtements militaires ne sont même
plus fabriqués sur leur sol), soit concurrencée par des pays à bas coûts, sans
protection sociale avec des salaires paupérisés ? Est-il normal de faire
régresser le progrès social en l’alignant sur le bas, simplement pour assouvir
la soif de richesse de certains ?
De
plus, la sous-évaluation des monnaies (comme le Yuan et bien d’autres),
augmente ce déséquilibre inique de la valeur du travail en notre défaveur…
Personne
ne veut admettre que des millions d’emplois aient été perdus en France par les
productions délocalisées… On me rétorquera qu’un Français sur quatre travaille
pour l’exportation… Mais de toute façon ce quart des Français travaillerait de
toute façon pour l’exportation, jusqu’au jour où on trouverait le même produit
moins cher ailleurs…
Qui
peut croire à une solution mondiale ? Il n’y en a pas ! Comme je l’ai dit
précédemment, une course aux armements s’est engagée, plus vive encore qu’au
temps de la guerre froide ! Certes cela crée de l’activité, mais le pire serait
« qu’ils » s’en servent…
Je
suis pour des solutions nationales, avec l’aide d’organisations mondiales.
L’objectif
est d’enrayer le système de concurrence et de spéculation.
Je
suis pour l’interventionnisme de l’Etat. Comme du temps du Colbertisme, il faut
Nationaliser les organismes stratégiques, recréer les manufactures nationales,
contrôler les changes, rétablir les taxes à nos frontières, fixer des prix
intérieurs pour les produits alimentaires de base (blé, pain, lait, sucre…)… L’objectif
étant l’autosuffisance… Tout système de surproduction ou de sous-production à
moindre coût a entrainé la faillite des uns ou la famine des autres.
Les
échanges d’excédents doivent se traiter d’état à état (peut-être dans le cadre
d’organismes supranationaux ?), afin de permettre un équilibre de la
balance des paiements. Les ressources d’un pays doivent appartenir à ce pays
(Là encore, nationalisation !)…
En fait, il nous faudrait du Keynésianisme, avec un système
d'écluses aux frontières...
De
toute manière, "ils" ne le feront pas !
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