On voit un imprudent paysan qui chemine,
une arme automatique, le rassure sur son sort.
Mais deux qui l’aperçoivent, se délectent d’avance,
et lui courent après, fugitives ombres.
……….
Dominant le coteau, au détour d’un chemin,
sans fusil, sans cartouche, munis de deux poignards,
ils désarment le gueux, et l’accrochent par les pieds,
à un rocher pointu, récupérant le sang,
dans un seau tout rouillé, où ils boivent goulument.
Arrachant les entrailles du mourant qui glapit,
ils rient cruellement, des atroces douleurs,
jusqu’à ce que la mort ait fini son ouvrage.
Partout, dans ce pays et sur toute la terre,
la folie des carnages abreuve les sillons,
d’une terre qui n’est plus que sable et abandon,
stérile et inféconde et que le vent emmène,
que personne du reste, ne cherche à cultiver.
……….
Quelques os cramoisis et un lambeau de lien,
sur des taches écarlates, le lieu est si tranquille.
La mort est donc passée mais elle est toujours là.
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