Mémoires et radotages (566) – Allez ! Bossez ! On n'va pas vous payer à rien foutre

 

Écrit le lundi 24 juin 2024

On n’entretient pas un bâtiment effondré… Non, on ne l’entretient pas, on évacue les gravois… Et on reconstruit du neuf… Place à la nouvelle génération… Les ruines, ça ne rapporte rien !

Que fait-on sur terre lorsque l’on ne sert à rien ? Quand on ne parvient plus à faire ce qu’il faut pour entretenir son environnement, ou même par la suite, lorsque l’on ne parvient plus à s’occuper de soi ?

Le ciel était bleu ce matin, mais les pensées étaient noires… Il n’y avait que des remontées acides, pas dans l’œsophage, mais plutôt dans le cerveau…

Un passé de ratage, d’échec, d’inutilité flagrante, selon la société qui classe les gens par des critères de réussite différents de ces critères imbéciles qu’on avait et que l’on a transmis, horrible fardeau, à nos descendants innocents, alors que l’on croyait bien faire…

Lorsque l’on ne connaît pas les codes et les astuces de la société, on ne se reproduit pas ! Mais on ne le savait pas… Enfants, nous vous aimons plus fort que tout, mais cela pèsera-t-il quelque chose, en face de notre responsabilité de vous avoir mis au monde dans cet enfer ? Quand vous aurez réalisé cela, je crois qu’il vaudra mieux que vos géniteurs soient passés dans l’autre monde afin de ne pas subir vos foudres !

Et quand on pense qu’il y a des imbéciles qui ne liront pas cette phrase !!!

Rien ne sert à rien ! Le travail, notre travail, c’était faire progresser ce que certains possèdent et dont la faculté d’être est seulement d’avoir, d’avoir toujours plus et donc d’être toujours plus, plus haut, plus important, plus dominant, plus totalitaire. Alors que le travail pour nous était seulement un moyen de survie, alors qu’on se berçait de l’illusion que ce travail était l’accomplissement de notre vie… Quelle vie, quel accomplissement ? Crevé en fin de semaine, dépensant le samedi, les maigres revenus que leurs hypermarchés nous reprenaient dans l’achat de la subsistance et faisant la grasse matinée le dimanche pour pouvoir repartir le lundi pour continuer à remplir le porte-monnaie de ceux qui nous exploitent…

Fiers, oui, nous avons été fiers de travailler plus, de travailler mieux pour des clopinettes ! 

Nous pensions bêtement qu’en travaillant plus on nous payerait plus ! Mais non, quelle aubaine, pour eux, c'était tout bénéf ! Ils devaient bien rigoler les chefs zélés ! Que nous étions cons ! Imbéciles plutôt…

Et encore nous, nous avions de la « chance » qu’il y ait du travail et qu’on ait besoin de nous comme esclaves… Mais nos enfants, je parle de ceux qui sont dans le « faire », pas ceux qui sont dans le « avoir », et bien ils ne sont que mouchoirs jetables, dont les autres auront de moins en moins besoin et dont ils voudront se débarrasser : « Quoi, chômeur ? Feignant et compagnie ? On baisse le chômedu ! »… « Quoi 64 ans ? Mais ils vont encore vivre et coûter combien ? Alors 70 ans ! Ça ne suffit pas ? Euthanasie ! Ah, là, les autres, ils vont faire des économies ».

Il n’y a qu’une seule règle : Ceux qui ont, sont tout ! Ceux qui font ne sont rien !

Chair à canon de l’économie de marché, voilà ce que sont les mômes de ceux qui croient au travail, qui ne vivent que par cela et que pour cela, croyant faire une bonne œuvre d’élever d’autres futurs esclaves…

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« Dégagez cette ruine, on va faire du neuf et surtout du pognon mais pas vous bande d’esclaves ! Allez bosser, on va pas vous payer à rien foutre ! »

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Jadis, il y avait la France et les Français… Maintenant il y a le monde de Macron et c’est terrible !