mercredi 2 octobre 2024

Mémoires et radotages (586) – L’émotion était au rendez-vous

 


Écrit le mardi 1er octobre 2024

Jeudi dernier au matin, contrairement aux jours précédents où je me sentais dans un état d’épuisement physique et mental total, je me suis levé avec la pêche… En fait, dans un état normal, comme dans le temps, en moins fort, en moins volontaire, certes, mais suffisamment pour pouvoir assumer mes désirs… Je décidais donc que je devais aller voir illico-presto, mon Ami depuis 42 ans, Michel B. Car plus ça va, moins je me sens capable de faire 162 km multipliés par 2, dans ce flot de véhicules fous !

Ce qui fut décidé, fut fait. Je partais néanmoins plus tard qu’au temps où j’allais chaque jour travailler dans cette foutue région Parisienne, afin d’éviter la cohue de ceux qui vont au boulot (et ils sont nombreux, les forçats de la route, esclaves de Paris pour pouvoir gagner de quoi manger)…

J’arrivai vers midi à l’EHPAD dans l’Essonne… J’avais appris deux semaines auparavant que mon ami parkinsonien étant tombé deux fois chez lui, sans possibilité de se relever, avait été placé dans ce mouroir à la sinistre réputation (Korian)…

Il me reconnut je pense, dans son fauteuil roulant… Il parlait si bas et si indistinctement que je mis mes appareils auditifs. Comble de malchance, si ceux-ci avaient bien fonctionné la veille, les deux piles étaient mortes ce jour-là… J’approchais donc mon oreille très près de lui…

J’allais de surprise en surprise… Il réclamait son téléphone en désignant sa zapette. J’avais beau lui expliquer la fonction de l’objet, il ne déviait pas dans sa demande, mais n’appuyait jamais sur une touche lorsqu’il l’avait en main… Je voulu lui allumer sa télé… Celles qui font le ménage l’avaient débranchée… Le l’ai rebranchée et allumée… Quand je lui ai demandé quelle chaine, il dit que ça ne l’intéressait pas… En fait il regardait le mur en face de lui à longueur de temps… Toutes les 3 ou 4 minutes il me demandait ce que faisait sa ‘future femme’ (en désignant la porte ouverte de l’autre coté du couloir)… J’allais jeter un œil : une dame de facilement 90 ans dormait la tête en arrière en émettant une sorte de ronflement à chaque inspiration… Je lui expliquais à chaque fois, mais il redemandait au bout de quelques minutes…

Je m’enquis auprès de sa famille de la nécessité qu’il ait un téléphone , j’aurais ainsi pu le contacter sans me déplacerOn me répondit qu’il ne décroche plus quand on l’appelle… D’ailleurs comment pourrait-il en être autrement quand le frein est mis à son fauteuil roulant situé à 2 mètres du téléphone ! D’ailleurs, perso, je n’ai même pas réussi à trouver et débrayer le frein pour déplacer le fauteuil (preuve que ma cognition n’est pas brillante non plus)…

Je fondis en larmes un moment, tant l’état de mon ami était vraiment bien pire que ce que je pensais… Pas un sourire, pas d’émotion, pas de compréhension (Quand je lui parlais de l’EHPAD où il était, il me répondait faiblement, qu’il n’était pas dans une maison de retraite mais dans sa maison)

Il n’eut pas de réaction, ni de réponse quand je lui expliquai que je ne savais pas si je pourrais revenir, ni quand je pris congé de lui (Je n’en pouvais plus, submergé par l’émotion de plus en plus prégnante)…

Adieu mon ami, adieu pour toujours probablement… Peut-être pour tes funérailles si ta famille consent à me prévenir…

Adieu !

 


mardi 1 octobre 2024

Ma chronique - Résister à la Tyrannie

 


La tyrannie fait disparaitre les écrits, les preuves, les chroniqueurs et musèle l'expression. C'était déjà le cas sous Sarkozy :

Ma chronique - Résister à la Tyrannie


"Le Post " a disparu au profit du "Huffington Post"... Les archives ont donc disparues ! Vive la liberté d'expression !

        

Luc Ferry : Le bonheur, c'est d'aimer nos enfants dit-il...

 


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