dimanche 27 novembre 2016

Mon fils




Sais-tu que l’amour n’obéit pas à toutes les règles des mathématiques ?

On peut classifier l’amour qu’on a pour l’un ou pour l’autre. « J’aime A plus que B mais moins que C et autant que D ».

L’amour pour mes enfants s’additionne, mais ne se soustrait pas, se multiplie mais ne se divise pas.

Je t’aime mon fils comme je n’aime personne. Mais j’aime tes frères autant que je t’aime. L’amour que j’ai pour eux, je ne te l’enlève pas à toi et inversement.
Vous êtes chacun la personne à qui je tiens le plus, chacun celui qui me manque dès qu’il n’est pas là…

C’est pour cela que je m’inquiète tant pour ton avenir et tu dois le comprendre. C’est parce que je t’aime que je suis inquiet pour toi.

Mais l’inquiétude que j’ai pour vous trois obéit, elle, aux mathématiques, hélas.
Je me fais trois fois plus de mauvais sang pour vous trois ensemble.

Essaye de réussir ta vie, tant que je puis t’être d’un quelconque secours.

Cela serait un tel baume pour mon cœur !
Quand tu es devenu adulte tout à changé. J’ai cru t’avoir bien élevé, mais aujourd’hui je ne sais plus. Vous vous êtes élevés tout seul, si facilement ! Je n’ai peut-être pas fait ce qu’il fallait lorsque toi et tes frères êtes devenus grands.

Je t’ai transmis en patrimoine, ainsi qu’à tes frères, cette révolte contre l’injustice.
Deux d’entre vous réagissent en se coupant du monde et de la vie d’adulte. Le troisième devient violent et se dirige vers la révolte, la marginalité et l’exclusion…

Quand vas-tu prendre conscience de tes responsabilités ? La solution n’est dans aucune de ces attitudes.
Pour toi qui refuse de m’écouter, qui refuse le dialogue, comme pour toi qui n’as pas franchi ton cocon familial, j’envoie ce mail en espérant que tu le liras.

On ne répond pas à l’injustice par l’injustice et la marginalité.
On ne répond pas à l’injustice par le rejet du monde du travail.

L’honnêteté, l’équité, la pugnacité et le courage sont les vertus qui vous permettront de réussir votre vie.

Ne perds pas les deux premières et cultive les deux autres…

Je t’aime

Papa

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