Ma chronique - Les bonus, les bonus, les bonus
Ce mot qui
nous assourdit, qui empli notre quotidien de New-York à Taipei, qui abruti
notre raisonnement et rétrécit notre champ de vision politique est l’arbre qui
cache la forêt…
Il
s’agit de faire croire que le salaire de ceux qui ont une activité spéculative
doit être diminué pour que la morale soit sauvegardée…
Pourquoi
la morale doit-elle être sauvegardée ? Parce que les bonus sont à la
hauteur des profits engrangés ? Non ! Parce que les profits spéculatifs
ont atteint un niveau d’immoralité inégalé. Parce que la spéculation enrichit
énormément une minorité, ce qui est bien, mais ruine ou affame la multitude…
Dès
lors, une fois posée que ce qui est insupportable est la spéculation sauvage et
incontrôlée pourquoi taper sur les bonus ?... Il faut simplement taper sur
l’activité des banques que pratiquent ces traders aux bonus exorbitants :
La spéculation.
Encadrons,
réglementons, contrôlons, punissons, afin de tarir les excès de cette
spéculation digne des jeux de Las Vegas…
Bien
sur il ne peut y avoir de règles clairement mises en place que si elles sont
communes à la planète et à tout le moins par le G20 dans un premier temps… On
peut toujours rêver…
Quels
moyens ? Il y a de nombreuses pistes à explorer.
-
Certains proposent des taxes dégressives suivant la durée de détention des
actions.
-
Personnellement, j’aime bien la proposition de taxe Tobin (du nom de son
inventeur) que personne n’a appliqué (et que personne n'appliquera jamais, hélas) : Une petite taxe sur chaque
transaction… Les actionnaires qui achètent et revendent beaucoup ont tant de
fois cette petite taxe à payer que leur gains deviennent non-rentables… Les
« raisonnables », c'est-à-dire ceux qui investissent sur une
entreprise et une vraie durée… étant gagnants…
Cette
taxe qui résout le problème pour la spéculation à très court terme, ne le
résout pas pour le court terme… Il faut donc une modulation de la taxe Tobin au
lieu de la fixité envisagée par son créateur…
-
En fait, la solution radicale serait de supprimer les actions… Il existe un
moyen alternatif d’investir : le prêt d’argent en tant que sociétaire…
Mais
c’est trop radical, bien évidemment...
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