Je ne me suis jamais exprimé sur
le sort de la Grèce,
depuis l’élection d’Alexis Tsipras.
Aujourd’hui, à l’heure où j’écris
ce texte, on ne sait pas quel sera le résultat de ce référendum.
Est-ce que la victoire du OUI ou
du NON changera quelque chose ? Certainement pas beaucoup.
En fait, le premier ministre Grec
est dépassé par les événements. Les moyens de redresser la Grèce de la manière dont il
l’avait promis ne sont pas à sa portée. Ligoté par un système de fraude, de
corruption et d’inefficacité structurelle, d’un coté, et sous la pression
constante de la dictature et du chantage pratiqués par l’UE de l’autre coté,
nous voyons bien que ses moyens d’actions sont proches de zéro.
Alors que peut lui apporter ce
référendum ?
Quel qu’en soit le résultat, il
pourra faire ce qu’il voudra en théorie, mais surtout ce qu’il pourra en
pratique, en se réclamant de l’onction populaire. Dans les deux cas de réponses
référendaires, il fera strictement la même chose, avec seulement quelques
possibilités de réparties contre l’UE dans le cas du « non ».
L’avantage est qu’il a donné la
balle aux électeurs, qui dans un premier temps se calmeront puisque la
démocratie aura parlé. Dans ce même laps de temps ceux dans le camp des
vainqueurs le soutiendront, puisqu’il sera censé appliquer la volonté
populaire…
Mais en fait, il n’aura toujours
pas les outils pour remettre la
Grèce sur les rails et n’aura que très peu de poids
supplémentaire face aux négociateurs européens du fait de cette nouvelle
légitimité populaire. Il aura au plus, un alibi pour son comportement vis-à-vis
d’eux : son certificat de légitimité délivré par le peuple Grec…
Hélas, il y a gros à parier que
la prolongation de légitimité qu’il s’accorde avec cet intermède démocratique
sera de courte durée et lui permettra de se coucher devant l’Europe, mais dans
la dignité cette fois… (Pauvre Mélenchon : Il va être déçu !)
Car on le voit bien depuis son
élection, Tsipras n’a pas les moyens de ses ambitions. Pas les moyens
structurels et il me semble bien pas les moyens personnels…
On compare souvent la France à la Grèce… Bien à tort
d’ailleurs.
Le seul point commun se situe au
niveau de notre Président et de leur premier ministre : C’est ce manque de
ressort personnel, ce manque d’imagination, de volonté, de charisme, de
clairvoyance.
Pour ce qu’il en est des moyens
structurels, nous n’avons que peu de points communs avec la Grèce : La France a les moyens
structurels (mais on ne les utilise pas), la Grèce, non ! Sauf à rétablir une structure
dictatoriale…
Et si Tsipras rétablissait une
dictature ? Après tout, on ne sait pas du tout ce qu'il a dans la tête ! Non !
Je le vois plutôt en bourgeois de Calais, corde au cou, pieds nus et vêtu de
bure, se dirigeant vers ses maîtres... Ou bien encore, pourquoi ne retournerait-il
pas le chantage qu'exerce l'U.E. contre l'U.E. ?
Post-scriptum : J’espère que les
peuples Européens auront pu constater clairement au cours de cet épisode de
crise Grecque l’attitude autocratique et tyrannique des institutions de l’UE.
2ème post-scriptum : Depuis son
admission dans l’UE, certains (dont je fais partie) n'ont cessé de proclamer
que ce genre de pays (il y en a d’autres) n’avait rien à faire dans l’UE, étant
donné sa situation divergente… Nous avions raison… Mais nous supportons quand-même
malgré nous le poids collectif de la dette Grecque, dont nos imbéciles de
dirigeants ont su nous surcharger…
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