Écrit le 31 janvier 2009
Habitant
de Fécamp, fils de commerçant, l’homme qui redécouvrit la Bénédictine d’une
recette retrouvée sur un vieux grimoire de 1510 écrit par Dom Bernardo
Vincelli, moine herboriste Bénédictin, a une histoire admirable…
Je
ne veux pas raconter l’histoire de la Bénédictine, que l’on peut trouver,
n’importe où, très facilement.
Cet
homme, Alexandre le Grand, au nom homonymique si célèbre, est symbolique d’un
esprit entreprenant bienveillant.
Il
créa sa liqueur, il embaucha, il utilisa la « réclame » (ancêtre de
la publicité) et rapidement son produit connu un véritable succès…
Sa
réussite, il la doit à son esprit créatif, son opiniâtreté et sa rigueur.
Lorsque
son Palais-Usine brula accidentellement en 1892, acculé à la faillite, il sauva
l’entreprise en payant, cas unique au monde, ses fournisseurs, avec des
actions. Non seulement il fit rebâtir en plus grandiose, il releva
l’entreprise, mais il parvint encore à une nouvelle prospérité.
Il
inventa le Mécénat d’entreprise, en permettant aux amateurs et clients
potentiels, de visiter le Musée d’art religieux qu’il avait constitué, ainsi
que la fabrication de la liqueur, dans un même cadre grandiose d’architecture
renaissance, le Palais de la Bénédictine, qu’il fit construire pour le prestige
de la liqueur…
La
structure de l’entreprise était familiale et il établit des règles
successorales pour la pérenniser.
Taxé
de Mégalomanie par ses détracteurs, il est nécessaire de parler de son action
sociale… Catholique et social, proche de son personnel, comme le furent ses
descendants, il construisit des logements pour ses employés. Il fonda une
caisse de retraite pour ses ouvriers et les assura contre les accidents. Rien
de cela n’existait à cette époque. Aucune revendication ne l’y contraignait. Il
fonda par ailleurs l’Orphelinat de Fécamp en 1892.
Heureux
temps, à Fécamp, où le capitalisme savait être bienveillant…
Ceci
peut expliquer pourquoi, la ville de Fécamp n’a jamais connu de mouvement
social à cette époque, où le reste de la France était dans les soubresauts de
la révolution de la misère, où Paris vivait les barricades de la
« Commune » et où les « Versaillais » réprimaient
l’insurrection dans un bain de sang…
Le
capitalisme, quand il sait redistribuer une partie des richesses, contribue au
progrès et à la paix sociale.
Un
certain dirigeant actuel de notre Pays, devrait prendre de telles leçons de
notre histoire…
Et
quand le capitalisme ne sait pas être humain, c’est à l’état de jouer le
justicier. C’est à l’état de réparer les injustices, c’est à l’état de sévir
contre les abus…
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